TOURISME - A l'approche de la saison estivale, la ministre tunisienne du Tourisme, Salma Rekik Elloumi, a fait état dans un entretien à l'AFP d'une "légère reprise" du secteur en Tunisie, qui traverse une profonde crise notamment liée aux attentats jihadistes de 2015.
Avant la révolution de 2011, le nombre annuel de visiteurs avait atteint près de sept millions, avec un secteur touristique représentant quelque 7% du PIB.
Après plusieurs années de dégradation en raison de l'instabilité qui a suivi le soulèvement, la fréquentation a chuté de moitié après les attentats de 2015 contre le musée du Bardo à Tunis (mars) et un hôtel de Sousse (juin), qui ont fait 60 morts dont 59 touristes étrangers.
Des dizaines de complexes ont dû fermer cet hiver faute de clientèle, mettant en difficulté des familles entières (le tourisme tunisien peut employer jusqu'à 400.000 personnes), dans un contexte économique déjà dégradé (moins de 1% de croissance en 2015 et plus de 15% de chômage).
Mais alors que la haute saison débute dans le pays, "une légère reprise" se fait sentir, a affirmé Mme Elloumi, interviewée en marge du pèlerinage juif de la Ghriba, mercredi et jeudi à Djerba (sud).
Jusque-là, les chiffres sont désastreux. D'après la Banque centrale, la chute des recettes touristiques au premier trimestre a atteint 51,7% par rapport à la même période en 2015, à 282 millions de dinars (environ 120 millions d'euros).
Si elle n'a pas fourni de données nationales, Mme Elloumi a souligné la présence actuelle sur l'île de Djerba de "12.000 touristes".
Sur les 38 hôtels qui avaient fermé, "une vingtaine a rouvert en avril-mai" et "neuf autres vont ouvrir très prochainement (...). Dans toutes les villes touristiques, il y a une légère reprise", a-t-elle assuré.
En février, malgré les craintes sécuritaires, Marmara et le Club Med ont tous deux indiqué qu'ils rouvriraient leurs unités de Djerba, respectivement en avril et juin.
Sur les marchés traditionnels européens, la situation reste toutefois morose.
En France, selon le baromètre Atout France/Syndicat des agents de voyages (Snav), les réservations pour la Tunisie étaient en baisse de 56% sur un an en janvier.
Le géant TUI France a en conséquence drastiquement réduit pour cet été ses destinations "non-européennes" (principalement Tunisie, Maroc et Turquie), qui ne représentent désormais que 15% de son offre contre 45% un an plus tôt.
"Solidarité" algérienne
Ce mercredi, l'Association des agences de voyages britanniques (Abta) a aussi confirmé la désaffection pour l'Egypte et la Tunisie au profit de l'Europe du sud.
Un an après l'attentat de Sousse (30 Britanniques tués), le Foreign office continue d'ailleurs de déconseiller à ses ressortissants tout voyage "non essentiel" en Tunisie.
Pour "les pays qui ont une interdiction sur la Tunisie, (...) nous ne travaillons pas uniquement avec les opérateurs. Nous travaillons avec les journaux et les médias qui sont faiseurs d'opinion et doivent venir en Tunisie pour voir dans la transparence les mesures sécuritaires, rencontrer les responsables dans le domaine de la sécurité et visiter certains hôtels", a dit Mme Elloumi.
"La sécurité est notre priorité (...) parce que sans sécurité, il ne peut pas y avoir de reprise", a-t-elle plaidé, arguant que celle-ci, jugée défaillante au moment des attaques de 2015, s'était améliorée.
"Nous avons mis en place dans les institutions touristiques, dans les aéroports et les hôtels l'obligation d'être (conforme) aux normes et standards internationaux de sécurité", a-t-elle assuré.
La Tunisie travaille aussi sur une "diversification des marchés", selon elle. "Il y a une stratégie pour encourager les touristes d'Europe centrale à venir en Tunisie", a-t-elle relevé.
Autre planche de salut, le "tourisme local" --"plus de 25% du chiffre global"-- voire régional.
L'an dernier, "il y avait (eu) une forte solidarité (des) Algériens, venus plus nombreux que d'habitude. Cette année aussi ça sera important", a-t-elle jugé.
La ministre a profité de la tenue --sous haute surveillance-- du pèlerinage juif de la Ghriba pour faire passer le message.
"C'est un message de paix que nous envoyons au monde entier. La Tunisie est un pays sécurisé", a-t-elle dit aux pèlerins.
Avant la révolution de 2011, le nombre annuel de visiteurs avait atteint près de sept millions, avec un secteur touristique représentant quelque 7% du PIB.
Après plusieurs années de dégradation en raison de l'instabilité qui a suivi le soulèvement, la fréquentation a chuté de moitié après les attentats de 2015 contre le musée du Bardo à Tunis (mars) et un hôtel de Sousse (juin), qui ont fait 60 morts dont 59 touristes étrangers.
Des dizaines de complexes ont dû fermer cet hiver faute de clientèle, mettant en difficulté des familles entières (le tourisme tunisien peut employer jusqu'à 400.000 personnes), dans un contexte économique déjà dégradé (moins de 1% de croissance en 2015 et plus de 15% de chômage).
Mais alors que la haute saison débute dans le pays, "une légère reprise" se fait sentir, a affirmé Mme Elloumi, interviewée en marge du pèlerinage juif de la Ghriba, mercredi et jeudi à Djerba (sud).
Jusque-là, les chiffres sont désastreux. D'après la Banque centrale, la chute des recettes touristiques au premier trimestre a atteint 51,7% par rapport à la même période en 2015, à 282 millions de dinars (environ 120 millions d'euros).
Si elle n'a pas fourni de données nationales, Mme Elloumi a souligné la présence actuelle sur l'île de Djerba de "12.000 touristes".
Sur les 38 hôtels qui avaient fermé, "une vingtaine a rouvert en avril-mai" et "neuf autres vont ouvrir très prochainement (...). Dans toutes les villes touristiques, il y a une légère reprise", a-t-elle assuré.
En février, malgré les craintes sécuritaires, Marmara et le Club Med ont tous deux indiqué qu'ils rouvriraient leurs unités de Djerba, respectivement en avril et juin.
Sur les marchés traditionnels européens, la situation reste toutefois morose.
En France, selon le baromètre Atout France/Syndicat des agents de voyages (Snav), les réservations pour la Tunisie étaient en baisse de 56% sur un an en janvier.
Le géant TUI France a en conséquence drastiquement réduit pour cet été ses destinations "non-européennes" (principalement Tunisie, Maroc et Turquie), qui ne représentent désormais que 15% de son offre contre 45% un an plus tôt.
"Solidarité" algérienne
Ce mercredi, l'Association des agences de voyages britanniques (Abta) a aussi confirmé la désaffection pour l'Egypte et la Tunisie au profit de l'Europe du sud.
Un an après l'attentat de Sousse (30 Britanniques tués), le Foreign office continue d'ailleurs de déconseiller à ses ressortissants tout voyage "non essentiel" en Tunisie.
Pour "les pays qui ont une interdiction sur la Tunisie, (...) nous ne travaillons pas uniquement avec les opérateurs. Nous travaillons avec les journaux et les médias qui sont faiseurs d'opinion et doivent venir en Tunisie pour voir dans la transparence les mesures sécuritaires, rencontrer les responsables dans le domaine de la sécurité et visiter certains hôtels", a dit Mme Elloumi.
"La sécurité est notre priorité (...) parce que sans sécurité, il ne peut pas y avoir de reprise", a-t-elle plaidé, arguant que celle-ci, jugée défaillante au moment des attaques de 2015, s'était améliorée.
"Nous avons mis en place dans les institutions touristiques, dans les aéroports et les hôtels l'obligation d'être (conforme) aux normes et standards internationaux de sécurité", a-t-elle assuré.
La Tunisie travaille aussi sur une "diversification des marchés", selon elle. "Il y a une stratégie pour encourager les touristes d'Europe centrale à venir en Tunisie", a-t-elle relevé.
Autre planche de salut, le "tourisme local" --"plus de 25% du chiffre global"-- voire régional.
L'an dernier, "il y avait (eu) une forte solidarité (des) Algériens, venus plus nombreux que d'habitude. Cette année aussi ça sera important", a-t-elle jugé.
La ministre a profité de la tenue --sous haute surveillance-- du pèlerinage juif de la Ghriba pour faire passer le message.
"C'est un message de paix que nous envoyons au monde entier. La Tunisie est un pays sécurisé", a-t-elle dit aux pèlerins.
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