MÉDIAS FRANÇAIS - Dans la saga des approximations et maladresses des médias français à l'égard de la Tunisie, un nouvel épisode vient de se rajouter avec la chronique d'Anthony Bellanger sur France Inter mercredi 25 mai.
Si l'exercice de la chronique veut que son auteur délivre une analyse aussi personnelle qu'originale, celle-ci vante la démocratie tunisienne au prix de nombreux raccourcis: la Tunisie, selon Anthony Bellanger, "donne à tous des leçons de démocratie et d'exemplarité", notamment parce que la statue de Bourguiba est réinstallée au centre-ville de Tunis, ce qui signifierait le "licenciement définitif" des "anciens cadres du régime de Ben Ali", lesquels seraient, selon le chroniqueur de France Inter "de toute façon plus ou moins écartés du pouvoir et des responsabilités":
Par la même occasion on apprend que la statue a été installée là pour prendre au mot Ennahdha, qui, depuis son 10e congrès du week-end dernier, aurait été jusqu'à décider de "laisser la religion aux religieux et de ne s'intéresser qu'à la politique".
Pour rappel, la décision de réinstaller la statue de Habib Bourguiba remonte au mois de mars dernier. Pour sa part, Ennahdha a entamé sa mue notamment depuis son retrait des premières lignes de responsabilité au pouvoir, privilégiant le cadre de la tunisianité contre celui de la oumma et reprenant à son compte l'héritage de Bourguiba, ennemi d'hier.
Le chroniqueur a également réussi à insérer une référence au site antique de Palmyre en Syrie, détruit par les membres de l'Etat islamique, pour mieux expliquer l'affront fait par l'exécutif tunisien aux islamistes d'Ennahdha avec la réinstallation de cette statue de Habib Bourguiba.
La chronique d'Anthony Bellanger sur la radio publique française permettra aussi à l'auditeur de découvrir que le président de la Tunisie s'appelle "Essebbi" ou que la Goulette n'est plus une municipalité mais simplement un quartier de Tunis.
En mars dernier, un reportage de Canal+ sur la Tunisie avait placé à tort Tozeur dans la zone dite rouge, pour son risque sécuritaire, et estimé à 6.000 le nombre de Tunisiens extrémistes partis en seule Libye.
Précédemment, des vives polémiques avaient éclaté après la diffusion d'autres reportages de médias français, comme le 13 octobre 2014 avec l'émission Enquête Exclusive de Bernard de la Villardière sur M6 et le reportage 'La Tunisie sous la menace salafiste' dans l'émission Envoyé Spécial sur France 2 au début 2013.
Si l'exercice de la chronique veut que son auteur délivre une analyse aussi personnelle qu'originale, celle-ci vante la démocratie tunisienne au prix de nombreux raccourcis: la Tunisie, selon Anthony Bellanger, "donne à tous des leçons de démocratie et d'exemplarité", notamment parce que la statue de Bourguiba est réinstallée au centre-ville de Tunis, ce qui signifierait le "licenciement définitif" des "anciens cadres du régime de Ben Ali", lesquels seraient, selon le chroniqueur de France Inter "de toute façon plus ou moins écartés du pouvoir et des responsabilités":
"En Tunisie, et nulle part ailleurs dans le monde arabe, les questions politiques ne se règlent plus à la kalachnikov mais par le biais d'une statue"
Par la même occasion on apprend que la statue a été installée là pour prendre au mot Ennahdha, qui, depuis son 10e congrès du week-end dernier, aurait été jusqu'à décider de "laisser la religion aux religieux et de ne s'intéresser qu'à la politique".
Pour rappel, la décision de réinstaller la statue de Habib Bourguiba remonte au mois de mars dernier. Pour sa part, Ennahdha a entamé sa mue notamment depuis son retrait des premières lignes de responsabilité au pouvoir, privilégiant le cadre de la tunisianité contre celui de la oumma et reprenant à son compte l'héritage de Bourguiba, ennemi d'hier.
Lire aussi: 60 ans après l'Indépendance de la Tunisie, le triomphe de Bourguiba
Le chroniqueur a également réussi à insérer une référence au site antique de Palmyre en Syrie, détruit par les membres de l'Etat islamique, pour mieux expliquer l'affront fait par l'exécutif tunisien aux islamistes d'Ennahdha avec la réinstallation de cette statue de Habib Bourguiba.
La chronique d'Anthony Bellanger sur la radio publique française permettra aussi à l'auditeur de découvrir que le président de la Tunisie s'appelle "Essebbi" ou que la Goulette n'est plus une municipalité mais simplement un quartier de Tunis.
En mars dernier, un reportage de Canal+ sur la Tunisie avait placé à tort Tozeur dans la zone dite rouge, pour son risque sécuritaire, et estimé à 6.000 le nombre de Tunisiens extrémistes partis en seule Libye.
Précédemment, des vives polémiques avaient éclaté après la diffusion d'autres reportages de médias français, comme le 13 octobre 2014 avec l'émission Enquête Exclusive de Bernard de la Villardière sur M6 et le reportage 'La Tunisie sous la menace salafiste' dans l'émission Envoyé Spécial sur France 2 au début 2013.
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