“La Tunisie, a-t-elle besoin de trois banques publiques?” s’est demandé Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, dans une interview accordée à Express Fm, ce lundi 16 janvier 2017.
Avec des banques publiques en difficulté et un système bancaire qui trébuche, une nouvelle stratégie s’impose pour leur donner un nouveau souffle.
“Cette nouvelle banque aura un rôle primordial dans le financement de certains secteurs lésés,”a-t-il souligné rejoignant ainsi le chef du gouvernement qui a affirmé, samedi dernier, lors d’une rencontre avec de jeunes étudiants, que «les banques publiques se sont révélées incapables de jouer leur rôle de bras financier de l’Etat» en matière de financement de l’économie.
L’Etat doit se limiter au rôle de régulateur
Le ministre a insisté sur le rôle régulateur de l’Etat. Il a précisé que ce dernier doit améliorer le climat des affaires, promouvoir l’investissement et alléger les procédures et les lois. “La croissance inclusive est la seule solution pour lutter contre le chômage” a-t-il estimé. Il a noté que l’Etat doit concentrer ses efforts et regrouper ses activités. “On pense à redéployer la puissance de feu de l’Etat. Aujourd’hui, cette puissance de feu est éparpillée et donc peu fructueuse. Il faut concentrer cette puissance,”a-t-il dit en ajoutant que “ce n’est pas de libéralisme sauvage”.
Abdelkefi a expliqué que certes l’Etat doit jouer un rôle important notamment dans la redistribution sociale, la création de postes d’emploi et l’amélioration de l’infrastructure mais “il n’est pas censé produire”, selon ses dires.
Notons que la restructuration des trois banques publiques à savoir la STB, la BNA et la BH a été entamée en 2015. Deux banques ont fait l’objet d’une recapitalisation. "Suite à la promulgation de la loi n° 2015-31 autorisant l’État à souscrire à l’augmentation de capital de la STB et de la BH, ces deux banques ont procédé à l’augmentation de leur capital pour des montants respectifs de 757 MD et 110 MD" rappelle la Banque Centrale de Tunisie dans son rapport annuel sur la supervision bancaire.
Avec des banques publiques en difficulté et un système bancaire qui trébuche, une nouvelle stratégie s’impose pour leur donner un nouveau souffle.
Abdelkefi a annoncé que les orientations générales convergent vers la mise en place d’un nouvel organisme, soit une seule banque nationale permettant de renforcer la compétitivité de l’économie nationale tout en étant soucieuse du financement public.Le ministre a indiqué que ce nouveau concept permettra, également, d’accorder plus d’autonomie et de marge de manoeuvre à ses dirigeants pour piloter la banque. Il a souligné que la rentabilité n’est pas la première priorité mais reste un objectif fondamental.
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“Cette nouvelle banque aura un rôle primordial dans le financement de certains secteurs lésés,”a-t-il souligné rejoignant ainsi le chef du gouvernement qui a affirmé, samedi dernier, lors d’une rencontre avec de jeunes étudiants, que «les banques publiques se sont révélées incapables de jouer leur rôle de bras financier de l’Etat» en matière de financement de l’économie.
L’Etat doit se limiter au rôle de régulateur
Le ministre a insisté sur le rôle régulateur de l’Etat. Il a précisé que ce dernier doit améliorer le climat des affaires, promouvoir l’investissement et alléger les procédures et les lois. “La croissance inclusive est la seule solution pour lutter contre le chômage” a-t-il estimé. Il a noté que l’Etat doit concentrer ses efforts et regrouper ses activités. “On pense à redéployer la puissance de feu de l’Etat. Aujourd’hui, cette puissance de feu est éparpillée et donc peu fructueuse. Il faut concentrer cette puissance,”a-t-il dit en ajoutant que “ce n’est pas de libéralisme sauvage”.
Abdelkefi a expliqué que certes l’Etat doit jouer un rôle important notamment dans la redistribution sociale, la création de postes d’emploi et l’amélioration de l’infrastructure mais “il n’est pas censé produire”, selon ses dires.
“L’Etat tunisien est incapable de tout faire,”a-t-il lancé en précisant que “la vision d’un Etat qui produit et qui a la mainmise sur tous les secteurs, est dépassée.”
Notons que la restructuration des trois banques publiques à savoir la STB, la BNA et la BH a été entamée en 2015. Deux banques ont fait l’objet d’une recapitalisation. "Suite à la promulgation de la loi n° 2015-31 autorisant l’État à souscrire à l’augmentation de capital de la STB et de la BH, ces deux banques ont procédé à l’augmentation de leur capital pour des montants respectifs de 757 MD et 110 MD" rappelle la Banque Centrale de Tunisie dans son rapport annuel sur la supervision bancaire.
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