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Les 12 priorités de Theresa May sur le Brexit: Une main de fer dans un gant de velours

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INTERNATIONAL - Après plusieurs mois d'attente et d'incertitudes, la première ministre britannique Theresa May a dévoilé ce mardi 17 janvier les grandes lignes de sa stratégie sur le Brexit.

"Nous quittons l'Union européenne, pas l'Europe", a déclaré Theresa May. Sur le fond, c'est bien la version "hard" du Brexit qui est au menu, avec sortie du marché unique, réappropriation totale du pouvoir législatif, et contrôle des frontières et l'immigration.

Mais la Première ministre a tout fait pour lui donner un visage ouvert, insistant sur l'ouverture au commerce international, aux talents du monde entier. Quitter l'UE pour devenir plus global, plus international, tout en assumant l'héritage de son adhésion. "Le corpus législatif de l'UE sera intégré dans les lois du Royaume-Uni", a-t-elle précisé.

"Nous ne voulons pas d'un délitement de l'UE", a ajouté Theresa May. Le vote des Britanniques pour quitter l'Union ne "constitue pas un rejet des valeurs que nous partageons (...) ce n'était pas pas une tentative de faire du mal à l'UE", a-t-elle souligné.




"Le gouvernement soumettra l'accord final à un vote des deux chambres du Parlement", a déclaré la première ministre en présentant sa stratégie, qu'elle doit déclencher d'ici fin mars.

La sortie du marché unique

Le Brexit signifiera la sortie du Royaume-Uni du marché unique, a affirmé la Première ministre britannique Theresa May. "Ce que je propose ne peut pas signifier une appartenance au marché unique", qui nous empêcherait de négocier "nos propres accords commerciaux", a-t-elle déclaré.




Mise en place d'un accord douanier

"Je ne veux pas que le Royaume-Uni soit membre de la politique commerciale commune (de l'UE) et je ne veux pas que nous soyons liés aux tarifs extérieurs communs, ce sont des éléments de l'union douanière qui nous empêcheraient de conclure nos propres accords commerciaux avec d'autres pays. Mais je veux que nous ayons un accord douanier avec l'UE", a-t-elle souligné.

"Je ne veux pas que le Royaume-Uni soit membre de la politique commerciale commune (de l'UE) et je ne veux pas que nous soyons liés aux tarifs extérieurs communs, ce sont des éléments de l'union douanière qui nous empêcheraient de conclure nos propres accords commerciaux avec d'autres pays. Mais je veux que nous ayons un accord douanier avec l'UE", a-t-elle souligné.

"Que ce soit un accord douanier complètement nouveau, que nous devenions membre associé de l'union douanière d'une certaine manière, ou que nous restions signataires de certains de ses aspects, je n'ai pas d'a priori", a précisé Mme May.

Elle a assuré avoir "un esprit ouvert" à ce sujet, ajoutant que l'objectif était "d'enlever autant de barrières que possible au commerce". Elle a souligné qu'elle voudrait conclure "un accord de libre-échange large et ambitieux avec l'Union européenne" qui lui permettrait d'avoir le meilleur accès possible au marché unique européen que le Royaume-Uni va quitter.

"Je veux que le Royaume-Uni soit en capacité de fixer son propre objectif tarifaire à l'OMC, ce qui signifie que nous pourrions conclure des accords de libre-échange non seulement avec l'UE mais aussi avec nos amis et alliés hors d'Europe", a ajouté la Première ministre.

Maintenir l'Espace Commun de Voyage avec l'Irlande

Rassurant les Irlandais, Theresa May a assuré le maintien de l'Espace Commun de Voyage ("Common Travel Area") entre l'Irlande et la Grande-Bretagne. Cette zone, mise en place en 1920, permet aux citoyens des deux îles de voyager de l'une à l'autre sans contrôle de passeports. "Personne ne veut retourner aux frontières du passé", a déclaré Theresa May, qui a assuré qu'elle travaillerait à trouver une "solution pratique, aussi vite que possible."

Quitter la cour Européenne de Justice

Au-delà des mesures économiques, Theresa May a également acté la rupture juridique avec les institutions européennes.




Reprendre le contrôle sur l'immigration

Le sujet de l'immigration, particulièrement sensible, a rapidement été abordé par la première ministre qui confirme que le Royaume-Uni contrôlera désormais l'immigration européenne sur son territoire: "Le Brexit doit signifier le contrôle du nombre de personnes qui viennent de l'Europe à l'Angleterre".




L'intégrité du Royaume-Uni

Alors que l'Ecosse menace depuis la victoire du Brexit de mener son propre référendum, Theresa May a (légèrement haussé le ton), rappelant que "une nation britannique plus forte nécessite que nous renforcions les liens entre les quatre pays qui composent le Royaume-Uni".

Rassurer les citoyens européens et britanniques
Ce discours, qui s'est voulu rassurant, devait parler tant aux marchés qu'aux citoyens. Theresa may s'est donc adressée aux Britanniques résidents européens comme aux Européens actuellement au Royaume-Uni, assurant que leurs droits seraient respectés et "garantis". "Vous serez toujours les bienvenus dans ce pays, comme nous espérons que nos citoyens resteront les bienvenus chez vous", a-t-elle déclaré.

Maintien de la collaboration scientifique

La première ministre, qui souhaite que la Grande-Bretagne reste "tournée vers le futur" s'est prononcé en faveur de la poursuite des partenariats scientifiques avec les autres pays européens, sur les questions de recherches et d'initiatives technologiques.

Coopération dans la lutte contre le terrorisme

"Chacun de nous en Europe est confronté aux problèmes de la criminalité transfrontalière, de la menace terroriste et des dangers que représentent les Etats hostiles", a affirmé Theresa May. Elle a donc indiqué que son pays continuera à coopérer avec les autres membres de l'UE sur ces questions.

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