"Une simulation de la vie d'une entreprise", ou des "mini-Entreprises", c'est ainsi que les étudiants ont décrit leur expérience d'entrepreneuriat, commencée il y a de cela 4 mois, et arrivée à destination le 18 janvier 2017, et ce dans le cadre du programme "Open Start-Up Columbia".
Columbia parce que c'est en partenariat avec Columbia Engineering School que le comité de pilotage a organisé cette initiative encourageant les jeunes de différentes sphères à travailler sur des projets concrets, aussi innovants les uns que les autres.
Le programme met en compétition des jeunes étudiants issus de différents domaines pour lancer leurs idées de projet. La spécificité de ce programme est qu’il prône l’ouverture entre les différentes disciplines notamment entre les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce, ainsi qu’entre les établissements publics et privés en vue d’encourager les jeunes à développer leurs intentions entrepreneuriales, a expliqué la directrice de l’action Houda Ghozzi.
Par ailleurs, ce programme qui est partenariat avec la Fondation Biat, l'ambassade Américaine et Africinvest, permettra à l’équipe gagnante d’avoir la chance de présenter son projet lors du Global EntrepreneurshipWeek de Columbia NYC au mois d’Avril 2017.
Là où tout a commencé
Khaled Jedidi, professeur de Marketing et Directeur du programme de Master à Columbia Business School à New York, avait créé en 2012 un cours aux étudiants en MBA intitulé "How To do Business in North Africa?" ("Comment faire des affaires en Afrique du Nord?"), qui fait partie de tout un programme "Global Immersion Program".
Chaque année depuis 5 ans, les inscriptions à ce cours sont saturées. Avec une capacité maximale de 30 étudiants, ce cours propose une visite d'une semaine en Tunisie, où les étudiants, étrangers, viennent découvrir le pays, ses gens, ses affaires et ses loisirs. Les étudiants ont aussi coachés les jeunes tunisiens en les conseillant pour leurs projets et leurs pitchs.
Et de continuer "Nous pensons que les étudiants de Columbia University et les étudiants tunisiens pourraient avoir 'une relation virtuelle' à l'avenir, à travers une plateforme en ligne, où les cours seront mis à la disposition des étudiants tunisiens." a affirmé Khaled Jedidi.
Coalition des étudiants
Issus d'universités publiques et privées des différentes villes de la Tunisie, 13 en tout, dont ENIM, ENISO, IHEC Carthage et Sousse, ESSECT, ISCAE, ISG, ENIT, INSAT, mais aussi Dauphine et MSB, ainsi que la faculté de Médecine.
Les équipes, composées donc d'étudiants en ingénierie, en business ou encore en marketing et même en médecine ont été formées en Octobre, des jeunes qui ne se sont jamais vus auparavant et qui étaient devenus des coéquipiers, avec un projet en commun, qui aura duré 4 mois, et le but de partir à New York, un prix réservé à l'équipe gagnante.
Mais qu'ils gagnent ce prix ou pas, tous les participants sont d'accord sur un point, ils ont beaucoup appris de cette expérience et en ont tiré que des avantages: "le travail en équipe, de nouvelles connaissances, l'engagement, la persévérance, l'assurance…" énumèrent-ils.
"J'ai vu beaucoup de passion aujourd'hui de la part des étudiants", raconte Marco Viola, professeur à Columbia et entrepreneur, désigné membre du jury pour la compétition "J'ai aussi remarqué pendant les autres journées qu'un éco-système se crée ici, je pense que beaucoup de start-ups vont voir le jour, beaucoup de belles initiatives se font, et c'est très bien pour l'économie et pour les Tunisiens."
"Certes la Tunisie est passée par une période difficile, mais je pense que les conditions sont de plus en plus favorables pour implanter de nouveaux projets," a-t-il ajouté, "c'est probablement le pays le plus intéressant de l'Afrique du Nord."
L'heure des pitchs: Chachia Team part à New York
8 équipes sont arrivées en final, Chaque équipe avait donc réunit 5 étudiants, "scientifiques" et "marketteurs". Chacun d'entre eux avait mis ses compétences en pratique aux différentes étapes de la compétition.
"Smart Chair" (Chaise Intelligente), de l'équipe "Chachia Team", ont remporté le prix et vont partir à New York. Leur projet consiste en une chaise connectée, qui permet à l'utilisateur de s'assoir en 90°, la position idéale pour ne pas souffrir de maux de dos.
Leur invention permet d'alerter l'utilisateur sur l'état de sa posture mais aussi d'avoir un suivi régulier. Ils ont aussi proposé un coussin qui peut être adapté à n'importe quelle chaise. Leurs prototypes étaient prêts et le jury était charmé.
“Un an en arrière, c’était juste une idée. Aujourd’hui, c’est un prototype. Et l’année prochaine, ça sera une startup,” a indiqué Nermine Ben Aissa, toute confiante.
Les autres projets n'en sont pas moins intéressants.
Les participants ont affirmé au HuffPost Tunisie qu'ils allaient venir à bout de leurs projets.
La polyvalence de chaque équipe a permis aux étudiants d'optimiser leur créativité, en réunissant leurs compétences et leurs talents, à l'image d'une vraie start-up réellement existante, des "collègues" qui bossent dur pour monter leurs projets et présenter leurs produits.
Après Havard, c'est le tour de Columbia University
La journée s'est clôturée dans une ambiance conviviale en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et des représentants de la prestigieuse université américaine Columbia NYC. Plusieurs invités renommés dont des professeurs universitaires, des start-uppeurs et des entrepreneurs ont fait, également, part de cet événement.
“Ce n’est pas un simple jeu,” a martelé le ministre de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, en soulignant l’importance de ce genre d’initiatives qui favorisent la créativité et le développement de l’esprit de l'entreprenariat notamment chez les jeunes étudiants. Il a noté que ce programme prouve, également, que le secteur privé et le secteur public sont complémentaires et peuvent collaborer ensemble, loin des tiraillements.
Le ministre a insisté, par ailleurs, sur la dimension internationale. “Il ne faut pas avoir peur de la compétition internationale,”a-t-il martelé en ajoutant qu’il est temps de s’ouvrir sur l’international.
“Comme vous l’avez remarqué, il y’a un intérêt nouveau à l’université tunisienne et la Tunisie en général,” a-t-il renchéri. “Après Havard, c’est le tour de Columbia university, qui a choisi de s’implanter en Tunisie en mettant un nouveau bureau chez nous,”a annoncé M. Khalbous en indiquant que des négociations avancées sont en cours.
Columbia parce que c'est en partenariat avec Columbia Engineering School que le comité de pilotage a organisé cette initiative encourageant les jeunes de différentes sphères à travailler sur des projets concrets, aussi innovants les uns que les autres.
Le programme met en compétition des jeunes étudiants issus de différents domaines pour lancer leurs idées de projet. La spécificité de ce programme est qu’il prône l’ouverture entre les différentes disciplines notamment entre les écoles d’ingénieurs et les écoles de commerce, ainsi qu’entre les établissements publics et privés en vue d’encourager les jeunes à développer leurs intentions entrepreneuriales, a expliqué la directrice de l’action Houda Ghozzi.
Par ailleurs, ce programme qui est partenariat avec la Fondation Biat, l'ambassade Américaine et Africinvest, permettra à l’équipe gagnante d’avoir la chance de présenter son projet lors du Global EntrepreneurshipWeek de Columbia NYC au mois d’Avril 2017.
“C’est la première fois que Columbia University ouvre ses portes à une équipe externe offrant une opportunité de networking et de partage d’expériences sans précédent,” a affirmé Mme Ghozzi.
Là où tout a commencé
Khaled Jedidi, professeur de Marketing et Directeur du programme de Master à Columbia Business School à New York, avait créé en 2012 un cours aux étudiants en MBA intitulé "How To do Business in North Africa?" ("Comment faire des affaires en Afrique du Nord?"), qui fait partie de tout un programme "Global Immersion Program".
Chaque année depuis 5 ans, les inscriptions à ce cours sont saturées. Avec une capacité maximale de 30 étudiants, ce cours propose une visite d'une semaine en Tunisie, où les étudiants, étrangers, viennent découvrir le pays, ses gens, ses affaires et ses loisirs. Les étudiants ont aussi coachés les jeunes tunisiens en les conseillant pour leurs projets et leurs pitchs.
"Le prix pour les gagnants sera qu'ils viennent à New York et à Columbia University pour qu'ils découvrent comment les études se déroulent là-bas et pour en apprendre plus sur l'entrepreneuriat." explique Khaled Jedidi, "Cette initiative "Open Start-up Columbia" pourrait ouvrir la porte à un nouveau projet qui est de lancer une telle compétition nationale en Tunisie."
Et de continuer "Nous pensons que les étudiants de Columbia University et les étudiants tunisiens pourraient avoir 'une relation virtuelle' à l'avenir, à travers une plateforme en ligne, où les cours seront mis à la disposition des étudiants tunisiens." a affirmé Khaled Jedidi.
Coalition des étudiants
Issus d'universités publiques et privées des différentes villes de la Tunisie, 13 en tout, dont ENIM, ENISO, IHEC Carthage et Sousse, ESSECT, ISCAE, ISG, ENIT, INSAT, mais aussi Dauphine et MSB, ainsi que la faculté de Médecine.
Les équipes, composées donc d'étudiants en ingénierie, en business ou encore en marketing et même en médecine ont été formées en Octobre, des jeunes qui ne se sont jamais vus auparavant et qui étaient devenus des coéquipiers, avec un projet en commun, qui aura duré 4 mois, et le but de partir à New York, un prix réservé à l'équipe gagnante.
Mais qu'ils gagnent ce prix ou pas, tous les participants sont d'accord sur un point, ils ont beaucoup appris de cette expérience et en ont tiré que des avantages: "le travail en équipe, de nouvelles connaissances, l'engagement, la persévérance, l'assurance…" énumèrent-ils.
"J'ai vu beaucoup de passion aujourd'hui de la part des étudiants", raconte Marco Viola, professeur à Columbia et entrepreneur, désigné membre du jury pour la compétition "J'ai aussi remarqué pendant les autres journées qu'un éco-système se crée ici, je pense que beaucoup de start-ups vont voir le jour, beaucoup de belles initiatives se font, et c'est très bien pour l'économie et pour les Tunisiens."
"Certes la Tunisie est passée par une période difficile, mais je pense que les conditions sont de plus en plus favorables pour implanter de nouveaux projets," a-t-il ajouté, "c'est probablement le pays le plus intéressant de l'Afrique du Nord."
L'heure des pitchs: Chachia Team part à New York
8 équipes sont arrivées en final, Chaque équipe avait donc réunit 5 étudiants, "scientifiques" et "marketteurs". Chacun d'entre eux avait mis ses compétences en pratique aux différentes étapes de la compétition.
"Smart Chair" (Chaise Intelligente), de l'équipe "Chachia Team", ont remporté le prix et vont partir à New York. Leur projet consiste en une chaise connectée, qui permet à l'utilisateur de s'assoir en 90°, la position idéale pour ne pas souffrir de maux de dos.
Leur invention permet d'alerter l'utilisateur sur l'état de sa posture mais aussi d'avoir un suivi régulier. Ils ont aussi proposé un coussin qui peut être adapté à n'importe quelle chaise. Leurs prototypes étaient prêts et le jury était charmé.
“Un an en arrière, c’était juste une idée. Aujourd’hui, c’est un prototype. Et l’année prochaine, ça sera une startup,” a indiqué Nermine Ben Aissa, toute confiante.
“Nous allons continuer ensemble cette aventure,” a-t-elle ajouté en précisant qu’ils ne sont ne se sont jamais vus auparavant et qu’ils sont devenus une équipe soudée. “Notre prochaine étape sera de se préparer à l’Open Startup Columbia,” a-t-elle conclu.
Les autres projets n'en sont pas moins intéressants.
- "ODOLO" est une plateforme de vente et achat pour les amoureux du "DIY". Tout le monde peut mettre en vente des objets cassés ou inutilisés, les créateurs peuvent venir les acheter, les transformer et les revendre sur la même plateforme.
- Les "Linkers" ont nommé leur projet "Smart Senya". Ils ont créé des sondes intelligentes destinées aux agriculteurs. Ces sondes détectent l'humidité du sol et alertent les fermiers sur l'état des plantes afin d'optimiser l'irrigation et améliorer la productivité.
- "PI" ont créé "Seek" qui utilise la technologie de reconnaissance faciale. Cette application permet d'avoir toutes les données publiques d'une personne, en la prenant en photo. Controversée certes à cause du non respect de la vie privée, ce sont les prosopagnosiques, ceux qui ne peuvent pas reconnaitre même un visage familier, qui vont être contents. "Cela sert aussi pour le Networking", argumente l'un des membres de l'équipe.
- L'invention Smart Glasses du groupe Yolo est une lunette pour les personnes aveugles ou malvoyantes. En effet, elles sont connectées à une oreillette qui chuchote le nom ou la description des objets en face de la personne. Ainsi ,les personnes malvoyantes pourront faire du shopping, visiter des musées et même lire un livre, sans l'aide de personnes. Les lunettes sont aussi équipées d'un GPS pour indiquer la route à l'utilisateur.
- "Smart Ball" est le gadget idéal pour les accros aux téléphones, ceux qui stressent tout le temps, ou qui ont les deux en même temps. C'est l'équipe "Energy 4 Gadgets" qui s'est penchée sur la technologie piézoélectrique, qui permet de transformer l'énergie en électricité. Une balle anti-stress avec une entrée USB qui permettra de charger un téléphone jusqu'à 100% si elle est manipulée pendant 1 heure.
- Un autre groupe ont pensé aux prisonniers. "Pourquoi pas leurs donner une seconde chance?" Leur projet "Phoenix" consiste en des sessions de formation en développement web pour les prisonniers. Ces derniers pourront travailler depuis la prison et quand ils seront dehors, un programme de réinsertion leur est prévu.
- Une autre équipe ont pour projet "Earth'Ness". des "Go Green" qui ont élaboré un programme pour la protection de l'environnement, en trouvant une solution qui pourrait inciter les gens à gagner des points, à chaque fois qu'ils jetteront leurs bouteilles en plastique dans leurs boites à ordures intelligentes.
Les participants ont affirmé au HuffPost Tunisie qu'ils allaient venir à bout de leurs projets.
La polyvalence de chaque équipe a permis aux étudiants d'optimiser leur créativité, en réunissant leurs compétences et leurs talents, à l'image d'une vraie start-up réellement existante, des "collègues" qui bossent dur pour monter leurs projets et présenter leurs produits.
Après Havard, c'est le tour de Columbia University
La journée s'est clôturée dans une ambiance conviviale en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et des représentants de la prestigieuse université américaine Columbia NYC. Plusieurs invités renommés dont des professeurs universitaires, des start-uppeurs et des entrepreneurs ont fait, également, part de cet événement.
“Ce n’est pas un simple jeu,” a martelé le ministre de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, en soulignant l’importance de ce genre d’initiatives qui favorisent la créativité et le développement de l’esprit de l'entreprenariat notamment chez les jeunes étudiants. Il a noté que ce programme prouve, également, que le secteur privé et le secteur public sont complémentaires et peuvent collaborer ensemble, loin des tiraillements.
Le ministre a insisté, par ailleurs, sur la dimension internationale. “Il ne faut pas avoir peur de la compétition internationale,”a-t-il martelé en ajoutant qu’il est temps de s’ouvrir sur l’international.
“Comme vous l’avez remarqué, il y’a un intérêt nouveau à l’université tunisienne et la Tunisie en général,” a-t-il renchéri. “Après Havard, c’est le tour de Columbia university, qui a choisi de s’implanter en Tunisie en mettant un nouveau bureau chez nous,”a annoncé M. Khalbous en indiquant que des négociations avancées sont en cours.
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