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Mur avec le Mexique, environnement... les briques du projet de Donald Trump se mettent en place

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INTERNATIONAL - Chaque jour, il ajoute une brique à l'édifice. Economie, avortement, environnement... Donald Trump a décidé d'agir vite après un début de présidence marqué par la démonstration de force de ses opposants. Résultat, des mesures radicales et de rupture avec la précédente administration de Barack Obama.

Après avoir détricoté l'Obamacare, signé l'acte de retrait des Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP), interdit le financement d'ONG internationales pro-avortement ou gelé l'embauche de fonctionnaires, le nouveau locataire de la Maison Blanche va s'attaquer ce mercredi 25 janvier à la question de l'immigration et au fameux mur qu'il veut construire entre les Etats-Unis et le Mexique.



Le mur avec le Mexique va démarrer

"Grand jour prévu demain sur la SECURITE NATIONALE. Parmi beaucoup d'autres choses, nous allons construire le mur!", a twitté le président des Etats-Unis mardi soir au sujet de ce projet controversé qu'il souhaite voir financer par le Mexique.




Donald Trump doit aussi s'adresser mercredi à des employés du ministère de la Sécurité intérieure, en charge de l'immigration, et signer à cette occasion des décrets sur les réfugiés et la sécurité nationale, rapportent le Washington Post et CNN.

Jeudi, Donald Trump devrait en outre signer des décrets sur l'immigration et les villes "sanctuaires", qui se sont engagées à refuser d'emprisonner les clandestins lorsque leur détention aura pour but de les expulser.

Ces décrets devraient limiter l'immigration et l'accès aux Etats-Unis pour les réfugiés et les détenteurs de visas en provenance d'Irak, d'Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen, selon le Washington Post, qui souligne que les ressortissants de ces pays sont déjà confrontés à une série d'obstacles pour obtenir un visa américain.

Des pays qui sont tous à majorité musulmane, soulignent nos confrères du Huffington Post américain, alors que Donald Trump s'est engagé durant sa campagne à interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis.

Donald Trump a également promis de supprimer le programme "DACA", mis en place par son prédécesseur Barack Obama en 2012 et qui a permis à plus de 750.000 clandestins arrivés mineurs sur le territoire d'obtenir des permis de séjour et de travail.

Dans un autre registre mais toujours sur le plan sécuritaire, le président américain a par ailleurs menacé d'envoyer des renforts pour mettre fin à "l'horrible carnage" qui règne selon lui à Chicago, une métropole touchée par de nombreuses fusillades meurtrières ces derniers mois.




Enterrés par Obama, les oléoducs ressuscités

Le milliardaire populiste a par ailleurs redonné vie mardi au projet du gigantesque oléoduc Keystone XL reliant le Canada aux Etats-Unis, dont la construction avait été bloquée par Barack Obama au nom de la lutte contre le changement climatique. Il a signé des décrets ouvrant la voie à la construction de cet oléoduc controversé dans le Dakota du Nord, ainsi que celui, très symbolique, de Keystone XL.

Si le gouvernement canadien ainsi que le camp républicain américain ont salué l'annonce avec enthousiasme, défenseurs de l'environnement et élus démocrates ont dénoncé à l'unisson une initiative prise au mépris des enjeux climatiques. Et ce alors que la nouvelle administration ordonnait dans le même temps un black-out médiatique à l'Agence de protection de l'environnement.

"Aujourd'hui, le président Trump a ignoré les voix de millions d'Américains et donné la priorité aux profits à court terme de l'industrie des énergies fossiles plutôt qu'à l'avenir de notre planète", a déploré le sénateur Bernie Sanders, ancien rival d'Hillary Clinton lors de la primaire démocrate.

Pour l'organisation Friends of the Earth, le président républicain a clairement signifié son "allégeance aux groupes pétroliers et aux banques de Wall Street" au détriment "de la santé publique et de l'environnement".

Long de 1900 kilomètres, dont 1400 aux Etats-Unis, le projet Keystone XL vise à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (ouest) jusqu'au Nebraska (centre des Etats-Unis) d'où il pourrait rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

Durant sa campagne, Donald Trump avait promis de relancer ce gigantesque projet. "Je veux le voir construit", avait-il martelé. Après des années d'atermoiements et une avalanche de rapports, Barack Obama s'était opposé à ce projet fin 2015: "Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des Etats-Unis", avait-il justifié.

Champ libre pour la colonisation israélienne

Alors que l'Onu dénonçait des "actions multilatérales", la Maison Blanche a par ailleurs refusé de commenter mardi l'annonce par Israël de la construction de 2500 logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, la plus importante annonce du genre depuis des années.

Interrogé sur le sujet lors d'un point de presse, Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump, a esquivé: "Israël continue à être un allié très important des Etats-Unis", a-t-il répondu. Le président "veut se rapprocher d'Israël", a-t-il simplement ajouté, rappelant que les deux dirigeants ont convenu de se rencontrer prochainement.

L'administration Obama condamnait systématiquement ces initiatives, soulignant qu'elle allait à l'encontre de la recherche d'un règlement du conflit israélo-palestinien. Cette opposition de principe avait abouti en fin d'année à la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu contre la colonisation, qui avait pu passer grâce à l'abstention des Etats-Unis. Au grand dam d'Israël et du président élu Donald Trump.

Cette annonce reflète la volonté clairement affichée par le gouvernement israélien de profiter de la nouvelle donne créée selon lui par l'élection de Donald Trump après les huit années passées à la Maison Blanche par Barack Obama. Le premier ministre signalait encore lundi combien la situation avait changé avec l'investiture du républicain: "nous sommes en face d'une chance formidable pour la sécurité et l'avenir de l'Etat d'Israël", disait-il.

Pendant sa campagne, Donald Trump a estimé qu'Israël n'avait pas à observer une pause dans la colonisation pour faire revenir les Palestiniens à la table des négociations. "Il faut qu'ils continuent", disait-il.

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