Les auditions publiques des victimes de violations des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013 ont démarré, jeudi, vers 21h00, au complexe de la Caisse de Prévoyance et de Retraite des Avocats (CAPRA), situé dans le Centre urbain nord de Tunis.
La 6e séance d’audition publique organisée par l'Instance Vérité et Dignité (IVD) a comporté six témoignages qui s’articulent autour d’un seul axe ; les événements du 26 janvier 1978.
La séance d’ouverture de l’audition s’est déroulée en présence des élus de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et des personnalités politiques ainsi que des défenseurs des droits humains.
Khaireddine Salhi était le premier à avoir témoigné à propos des événements du jeudi noir. Depuis ses 22 ans, Salhi a occupé des postes clés dans la centrale syndicale à l’époque de Bourguiba. Pour ses activités syndicales et ses fortes positions en faveur des travailleurs, il a été capturé la nuit de 26 à 27 janvier 1978 au local de l’UGTT à Sousse.
Il a écopé 8 ans de prison ferme avec travaux forcés pour “tentatives de changement de l’organisme de l’Etat, encourager des citoyens à se battre entre eux, provoquer désordre et meurtre”. Il a indiqué qu’un agent de la police l'a informé la veille de son arrestation que “le gouvernement” n’a pas encore décidé de son sort. Il lui a indiqué que les autorités hésitent entre sa liquidation ou son emprisonnement. “Dieu merci, on a eu le sort le plus léger”, a-t-il dit en ajoutant que "heureusement ces derniers nous ont laissés encore vie pour vous raconter la vérité”.
Par la suite, c’était le tour de Mohamed Chakroun de livrer son témoignage. Il a raconté son calvaire lors de son arrestation le 29 janvier 1978. Chakroun a été condamné de 5 ans de prison avec travaux forcés. Il n’a passé que deux ans et trois mois avant d’être libéré.
Quant au troisième témoignage, il a été accordé à Souad Gagui, la fille de Saïd Gagui qui a lutté tout au long de sa vie pour l'autonomie de l'UGTT. Il a été arrêté le 27 janvier 1978 du siège de l’UGTT. Sa fille a passé en revue la souffrance de son père en récitant les différentes formes de torture dont il a fait l’objet et sa maltraitance derrière les barreaux. Elle a décrit la souffrance de toute une famille, détruite pour la simple raison que son père avait une activité syndicale.
Gagui a été condamné à six mois de prison, indique sa fille en ajoutant qu’à la suite d’une série d’analyses, il s’est avéré que son père avait un cancer du poumon. Son état de santé s’est nettement dégradé. Gagui a quitté la vie le 9 janvier 1979 à son domicile, indique sa fille. “Après la mort de mon père, aucun de nous (elle et ses huit frères et soeurs) n’a poursuivi ses études,” a-t-elle précisé.
Les autres témoignages dont ceux de Zouhaier Belkheria et du syndicaliste Mohamed ben Chaâbane ont mis en exergue les pratiques de torture et de procès inéquitables. Ils ont brisé le silence et ont dévoilé les dessous d’une époque marquée par de graves violations de droits de l’Homme, selon leurs dires.
L’IVD avait organisé, les 17 et 18 novembre 2016, dans la banlieue nord de Tunis, les premières auditions publiques des victimes de violations graves des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013.
La 6e séance d’audition publique organisée par l'Instance Vérité et Dignité (IVD) a comporté six témoignages qui s’articulent autour d’un seul axe ; les événements du 26 janvier 1978.
« Les événement du jeudi noir constituent une date clé dans l’histoire de la Tunisie dans la mesure où ils ont marqué l’affrontement le plus dur entre le gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) », a souligné la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine.
La grève générale décrétée pour la première fois par la centrale syndicale a conduit à un soulèvement populaire maté par les forces de l’ordre, a-t-elle affirmé à l’ouverture de la séance.
Le bilan avancé par le gouvernement avait fait état de 52 morts et plus de 365 blessés. L'état d'urgence a été décrété et un couvre-feu a été imposé.
La séance d’ouverture de l’audition s’est déroulée en présence des élus de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et des personnalités politiques ainsi que des défenseurs des droits humains.
Khaireddine Salhi était le premier à avoir témoigné à propos des événements du jeudi noir. Depuis ses 22 ans, Salhi a occupé des postes clés dans la centrale syndicale à l’époque de Bourguiba. Pour ses activités syndicales et ses fortes positions en faveur des travailleurs, il a été capturé la nuit de 26 à 27 janvier 1978 au local de l’UGTT à Sousse.
Il a écopé 8 ans de prison ferme avec travaux forcés pour “tentatives de changement de l’organisme de l’Etat, encourager des citoyens à se battre entre eux, provoquer désordre et meurtre”. Il a indiqué qu’un agent de la police l'a informé la veille de son arrestation que “le gouvernement” n’a pas encore décidé de son sort. Il lui a indiqué que les autorités hésitent entre sa liquidation ou son emprisonnement. “Dieu merci, on a eu le sort le plus léger”, a-t-il dit en ajoutant que "heureusement ces derniers nous ont laissés encore vie pour vous raconter la vérité”.
Par la suite, c’était le tour de Mohamed Chakroun de livrer son témoignage. Il a raconté son calvaire lors de son arrestation le 29 janvier 1978. Chakroun a été condamné de 5 ans de prison avec travaux forcés. Il n’a passé que deux ans et trois mois avant d’être libéré.
Quant au troisième témoignage, il a été accordé à Souad Gagui, la fille de Saïd Gagui qui a lutté tout au long de sa vie pour l'autonomie de l'UGTT. Il a été arrêté le 27 janvier 1978 du siège de l’UGTT. Sa fille a passé en revue la souffrance de son père en récitant les différentes formes de torture dont il a fait l’objet et sa maltraitance derrière les barreaux. Elle a décrit la souffrance de toute une famille, détruite pour la simple raison que son père avait une activité syndicale.
Gagui a été condamné à six mois de prison, indique sa fille en ajoutant qu’à la suite d’une série d’analyses, il s’est avéré que son père avait un cancer du poumon. Son état de santé s’est nettement dégradé. Gagui a quitté la vie le 9 janvier 1979 à son domicile, indique sa fille. “Après la mort de mon père, aucun de nous (elle et ses huit frères et soeurs) n’a poursuivi ses études,” a-t-elle précisé.
Les autres témoignages dont ceux de Zouhaier Belkheria et du syndicaliste Mohamed ben Chaâbane ont mis en exergue les pratiques de torture et de procès inéquitables. Ils ont brisé le silence et ont dévoilé les dessous d’une époque marquée par de graves violations de droits de l’Homme, selon leurs dires.
L’IVD avait organisé, les 17 et 18 novembre 2016, dans la banlieue nord de Tunis, les premières auditions publiques des victimes de violations graves des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013.
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