Professeur d'Art, Dharma, 28 ans, est aussi tatoueuse, artiste "créatrice d'univers" et modèle. Comment gère-t-elle son temps entre les deux écoles, le tattoo shop, ses projets artistiques et les shootings? Là n'est pas la question, mais en tout cas, elle y arrive très bien.
Voici l'histoire de Dharma Myriam Zéramdini, une artiste nucléaire que le HuffPost Tunisie a rencontrée.
Une pose s'impose
Si elle ne dessine pas, Dharma se déguise à l'image de ses personnages, "des fantasmes d'elle-même, de ce qu'elle aimerait être."
C'est d'abord Joanna Ben Souissi, photographe, notamment pour le magazine "Femmes de Tunisie", qui la remarque. Elle pose pour elle.
C'est ensuite L'Instant M qui lui propose de faire la couverture pour le numéro d'Avril/Mai 2016. Avec le photographe Sabri Ben Mlouka, elle propose de s'occuper elle-même de son maquillage "Je voulais que la photo me représente et on m'a donné le feu vert."
Entre temps, Dharma concrétise le projet "Agartha", un monde post-apocalyptique qu'elle crée avec Fedor Souissi, du groupe de musique Vielikan. Un duo hors-normes, abordé en détails, un peu plus bas sur cet article.
Sur la peau
Son style prend la forme de tatouages l'année dernière, quand Fawez, alias Wachem, qui détient un tattoo shop à la Marsa lui propose de se joindre à lui. C'est lui qui lui apprend tout du métier, et quand les clients, petit à petit commencent à lui demander de leur tatouer ses propres dessins, ils font son bonheur "Ma création sur la peau de quelqu'un, c'est tout simplement extraordinaire!".
"La bête sauvage", tatouage dessiné et réalisé par Dharma
Projet "Valkyrie", pour Feryel Studio
Plus récemment, Dharma a été invitée par "Feryel Studio" pour réaliser un live painting.
Déguisée en guerrière nordique, elle s'installe dans la vitrine devant une grande toile, dessinant une fresque à la vue des passants.
Toujours en cours de réalisation:
Déguisement "Valkyrie" pour Feryel Studio
Avancement de la fresque pour Feryel Studio
Un style hybride, à l'image de ses personnages
De la mécanique de l'ère industrielle, en même temps très punk, futuriste, ça donne Steampunk. Ce style, mêlé au post-apocalyptique, donne ce résultat décalé, obscur dans son art.
Son style, c'est aussi la musique qui l'a définie, le Métal qu'elle écoutait à l'âge de 11 ans, mais c'est aussi son admiration pour le surréalisme de Salvador Dali, les textes de Jacques Prévert dans "Le roi et l'oiseau", le post-apocalyptique Mad Max, l'univers de Roald Dahl ou encore Miyazaki sans oublier "Alice au pays des merveilles", et même le jeu-vidéo "Fall out", qui continuent à animer son imagination et à bouger ses pointes-fines et ses pinceaux.
Novah Sayöz , Fedor Souissi et Dharma Myriam Zéramdini
Novah Sayöz ("Nouvelle Unité") est le nom de son projet en binôme, avec Fedor Souissi, qui s'occupe lui de la musique, du Post-Rock avec des inspirations Tziganes "Le but est de stimuler tous les sens lors des expositions, en fusionnant le visuel à la musique".
Après une première exposition à Tunis en Mai 2016, leur projet a été exporté à Paris, à l'occasion du projet "Maison de la Plage à Paris", que Hajer Azzouz, leur agent artistique, avait organisé en octobre 2016.
Un engagement implicite
Agartha est un univers au centre de la terre que Dharma dessine, un microcosme inspiré des légendes d'Atlantide, une cité perdue que Novah Sayöz a retrouvée. Fedor l'accompagne avec ses sons.
Ses personnages, humanoïdes et animaux hybrides y "vivent reclus du monde humain. Ils ne veulent plus se lier aux humains, parce que ces derniers ont détruit tellement de choses."
Mêlant Art et écologie, Dharma décrit ses personnages avec passion, dans leur monde infesté de nucléaire:
"Diane, inspirée de la déesse Diane, protectrice de la nature, est une guerrière qui protège les animaux. Un peu comme Ghandi, elle est prône la non-violence, son arme tire des balles de tennis. Derrière elle, son ours qui veille sur elle?"
"Le panda c'est le capitaine. Ce tableau est une critique sur la pollution de l'océan."
"Ce singe est obligé de survivre avec un masque, et de ce masque sort un liquide de nucléaire."
"Lui c'est le despote, sur-consommériste du 21ème siècle avec son casque Beats, matérialiste avec son gros collier, sa fourrure symbole de la royauté, mais aussi constituée d'animaux morts et ses cheveux rouges font penser au nucléaire."
Novah Sayöz promettent bientôt un nouvel univers, entre temps, vous pouvez visionner sur cette vidéo un tableau triptyque réalisé par Dharma et photographié toutes les 10-15 secondes par Fedor:
Voici l'histoire de Dharma Myriam Zéramdini, une artiste nucléaire que le HuffPost Tunisie a rencontrée.
Une pose s'impose
Si elle ne dessine pas, Dharma se déguise à l'image de ses personnages, "des fantasmes d'elle-même, de ce qu'elle aimerait être."
C'est d'abord Joanna Ben Souissi, photographe, notamment pour le magazine "Femmes de Tunisie", qui la remarque. Elle pose pour elle.
C'est ensuite L'Instant M qui lui propose de faire la couverture pour le numéro d'Avril/Mai 2016. Avec le photographe Sabri Ben Mlouka, elle propose de s'occuper elle-même de son maquillage "Je voulais que la photo me représente et on m'a donné le feu vert."
Entre temps, Dharma concrétise le projet "Agartha", un monde post-apocalyptique qu'elle crée avec Fedor Souissi, du groupe de musique Vielikan. Un duo hors-normes, abordé en détails, un peu plus bas sur cet article.
Sur la peau
Son style prend la forme de tatouages l'année dernière, quand Fawez, alias Wachem, qui détient un tattoo shop à la Marsa lui propose de se joindre à lui. C'est lui qui lui apprend tout du métier, et quand les clients, petit à petit commencent à lui demander de leur tatouer ses propres dessins, ils font son bonheur "Ma création sur la peau de quelqu'un, c'est tout simplement extraordinaire!".
"La bête sauvage", tatouage dessiné et réalisé par Dharma
Projet "Valkyrie", pour Feryel Studio
Plus récemment, Dharma a été invitée par "Feryel Studio" pour réaliser un live painting.
Déguisée en guerrière nordique, elle s'installe dans la vitrine devant une grande toile, dessinant une fresque à la vue des passants.
Toujours en cours de réalisation:
Un style hybride, à l'image de ses personnages
De la mécanique de l'ère industrielle, en même temps très punk, futuriste, ça donne Steampunk. Ce style, mêlé au post-apocalyptique, donne ce résultat décalé, obscur dans son art.
Son style, c'est aussi la musique qui l'a définie, le Métal qu'elle écoutait à l'âge de 11 ans, mais c'est aussi son admiration pour le surréalisme de Salvador Dali, les textes de Jacques Prévert dans "Le roi et l'oiseau", le post-apocalyptique Mad Max, l'univers de Roald Dahl ou encore Miyazaki sans oublier "Alice au pays des merveilles", et même le jeu-vidéo "Fall out", qui continuent à animer son imagination et à bouger ses pointes-fines et ses pinceaux.
Novah Sayöz ("Nouvelle Unité") est le nom de son projet en binôme, avec Fedor Souissi, qui s'occupe lui de la musique, du Post-Rock avec des inspirations Tziganes "Le but est de stimuler tous les sens lors des expositions, en fusionnant le visuel à la musique".
LIRE AUSSI: La Tunisie se pose à Paris: La maison de la plage y emmène ses artistes
Après une première exposition à Tunis en Mai 2016, leur projet a été exporté à Paris, à l'occasion du projet "Maison de la Plage à Paris", que Hajer Azzouz, leur agent artistique, avait organisé en octobre 2016.
Un engagement implicite
Agartha est un univers au centre de la terre que Dharma dessine, un microcosme inspiré des légendes d'Atlantide, une cité perdue que Novah Sayöz a retrouvée. Fedor l'accompagne avec ses sons.
Ses personnages, humanoïdes et animaux hybrides y "vivent reclus du monde humain. Ils ne veulent plus se lier aux humains, parce que ces derniers ont détruit tellement de choses."
Mêlant Art et écologie, Dharma décrit ses personnages avec passion, dans leur monde infesté de nucléaire:
"Diane, inspirée de la déesse Diane, protectrice de la nature, est une guerrière qui protège les animaux. Un peu comme Ghandi, elle est prône la non-violence, son arme tire des balles de tennis. Derrière elle, son ours qui veille sur elle?"
"Le panda c'est le capitaine. Ce tableau est une critique sur la pollution de l'océan."
"Ce singe est obligé de survivre avec un masque, et de ce masque sort un liquide de nucléaire."
"Lui c'est le despote, sur-consommériste du 21ème siècle avec son casque Beats, matérialiste avec son gros collier, sa fourrure symbole de la royauté, mais aussi constituée d'animaux morts et ses cheveux rouges font penser au nucléaire."
Novah Sayöz promettent bientôt un nouvel univers, entre temps, vous pouvez visionner sur cette vidéo un tableau triptyque réalisé par Dharma et photographié toutes les 10-15 secondes par Fedor:
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