L'Assemblée des représentants du peuple a validé mardi, la création d'une commission d'enquête sur les filières jihadistes envoyant des Tunisiens vers les zones de conflit.
Avec 132 voix pour, 1 contre et 1 abstention, cette commission d'investigation parlementaire aura la délicate tâche de lever le voile sur ces réseaux qui ont envoyé des milliers de Tunisiens en Syrie.
La Tunisie est l'un des principaux pays à avoir été touchés par le phénomène ces cinq dernières années, avec plus de 5.000 ressortissants ayant rejoint des groupes jihadistes à l'étranger selon un groupe de travail de l'ONU, près de 3.000 d'après les autorités tunisiennes.
Un débat agite actuellement le pays sur la perspective de leur retour, et un millier de personnes ont manifesté début janvier à Tunis pour exprimer leur opposition catégorique. Un nouveau rassemblement est prévu samedi.
Selon le règlement de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), les commissions d'enquête parlementaires sont constituées de 22 députés, qui disposent de toute latitude pour interroger les parties concernées.
Un rapport doit être remis au terme des travaux et discuté en séance plénière. Aucune date n'est pour l'heure connue.
La commission d'enquête "travaillera en étroite collaboration avec les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères ainsi qu'avec la société civile", a indiqué à l'AFP la députée de Nidaa Tounes , Leïla Chettaoui, à l'origine de la démarche.
Elle s'attachera à déterminer "l'implication de parties intérieures et extérieures dans l'embrigadement et l'envoi de citoyens tunisiens" en Irak, Syrie et Libye, a poursuivi cette vice-présidente de la commission Défense et Sécurité de l'ARP.
Par "parties", Mme Chettaoui a précisé qu'il pourrait s'agir "d'organisations, d'Etats, d'associations caritatives ou encore de figures religieuses tunisiennes comme étrangères".
Les travaux de cette commission d'enquête peuvent s'avérer politiquement sensibles dans un pays où la "troïka" au pouvoir de fin 2011 à début 2014 -dont le parti islamiste Ennahdha- est régulièrement accusée d'avoir fait preuve de laxisme envers les groupes radicaux.
Avec 132 voix pour, 1 contre et 1 abstention, cette commission d'investigation parlementaire aura la délicate tâche de lever le voile sur ces réseaux qui ont envoyé des milliers de Tunisiens en Syrie.
#TnArp
— مجلس نوّاب الشعب (@ARPtn) 31 janvier 2017
التصويت على إحداث لجنة تحقيق برلمانية حول شبكات التجنيد التي تورطت في تسفير الشباب التونسي إلى مناطق القتال بـ132 نعم 1 إحتفاظ و1 رفض pic.twitter.com/m4CmYSJdyq
La Tunisie est l'un des principaux pays à avoir été touchés par le phénomène ces cinq dernières années, avec plus de 5.000 ressortissants ayant rejoint des groupes jihadistes à l'étranger selon un groupe de travail de l'ONU, près de 3.000 d'après les autorités tunisiennes.
Un débat agite actuellement le pays sur la perspective de leur retour, et un millier de personnes ont manifesté début janvier à Tunis pour exprimer leur opposition catégorique. Un nouveau rassemblement est prévu samedi.
Selon le règlement de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), les commissions d'enquête parlementaires sont constituées de 22 députés, qui disposent de toute latitude pour interroger les parties concernées.
Un rapport doit être remis au terme des travaux et discuté en séance plénière. Aucune date n'est pour l'heure connue.
La commission d'enquête "travaillera en étroite collaboration avec les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de la Défense, des Affaires étrangères ainsi qu'avec la société civile", a indiqué à l'AFP la députée de Nidaa Tounes , Leïla Chettaoui, à l'origine de la démarche.
Elle s'attachera à déterminer "l'implication de parties intérieures et extérieures dans l'embrigadement et l'envoi de citoyens tunisiens" en Irak, Syrie et Libye, a poursuivi cette vice-présidente de la commission Défense et Sécurité de l'ARP.
Par "parties", Mme Chettaoui a précisé qu'il pourrait s'agir "d'organisations, d'Etats, d'associations caritatives ou encore de figures religieuses tunisiennes comme étrangères".
Les travaux de cette commission d'enquête peuvent s'avérer politiquement sensibles dans un pays où la "troïka" au pouvoir de fin 2011 à début 2014 -dont le parti islamiste Ennahdha- est régulièrement accusée d'avoir fait preuve de laxisme envers les groupes radicaux.
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