RAMADAN - Le comportement alimentaire des Tunisiens change au mois de Ramadan.
Selon des statistiques de l'Institut National de la Consommation (INC), qui a effectué une comparaison entre la consommation moyenne au courant de l'année et celle du mois saint, c'est la consommation du sucre et sucreries qui atteint un pic de 60% au mois de ramadan, avec tout le lot de maladies qui en découlent.
Tarek Ben Jazia, directeur général de l'INC a indiqué, dans un entretien accordé à l'Agence TAP, que le Tunisien revient, pourtant, à des mets traditionnels plus sains à l'instar de la Bsisa (+51%) et s'oriente vers certains produits plutôt que d'autres, compte tenu de la dégradation de son pouvoir d'achat.
Il a évoqué, dans ce contexte, la campagne lancée, depuis le 29 mai par l'INC pour inciter à consommer tunisien, sachant que 7% seulement des citoyens savent que le code barre des produits nationaux est le 619.
36 oeufs par personne par mois
Les Tunisiens tentent, au cours de ce mois, de satisfaire leurs besoins alimentaires avec un coût moindre, parfois sans se soucier ni de la qualité ni des apports en calories.
Par exemple, pour couvrir ses besoins en protéines, le Tunisien consomme plus d'œufs. Sa consommation de ce produit, habituellement d'une moyenne de 14 œufs par mois, grimpe à 36 oeufs par personne au mois de Ramadan, selon les statistiques de l'INC relatifs à Ramadan 2015.
L'institut pointe également une importante progression de la consommation du foie de volaille de 140% et aussi du foie de veau qui reste moins cher que la viande.
Les Tunisiens sont aussi de grands consommateurs de viandes blanches, avec une progression de 41% de viande de volaille et 32% de l'escalope.
Pour Tarek Ben Jazia, la consommation des viandes blanches s'explique entre autres par le renchérissement de la viande ovine de Ramadan 2010 à Ramadan 2015, facteur qui a fait baisser la consommation de cette viande de 11%.
L'année dernière le kilogramme de viande ovine s'élevait à 23 et 24 dinars. Toutefois, la consommation moyenne de cette viande augmente de 24%, au cours du mois saint, puisque le citoyen lambda passe de 0,76 kilogramme (Kg) en temps normal à 1 kg au mois de Ramadan. Pour ce qui est de la viande bovine, la consommation a augmenté de 47%.
Pendant le mois du jeûne, les Tunisiens consomment aussi davantage de produits laitiers.
A titre d'exemple, la consommation de yaourt passe d'une moyenne habituelle de 7 yaourts par mois par personne à 17 par mois par personne au cours du mois de Ramadan.
Si le tunisien boit 7,9 litres (L) de lait par mois en temps normal, sa consommation s'accroit à 9 litres au cours du mois saint. C'est surtout le lait frais non stérilisé et ses dérivés Raib et Lben (lait caillé) qui intéressent les tunisiens (+120% de consommation).
Pour ce qui est de la Malsouka, 80% de la consommation de ce produit se fait au cours du mois saint. Le Tunisien consomme 25 feuilles de Malsouka au courant du mois de Ramadan. Entre 2010 et 2015, l'utilisation de la Malsouka a grimpée 45%.
Augmentation de 420% de la consommation du thon
La consommation du thon et des poissons en conserve explose littéralement au cours du mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l'année. Cette consommation a augmenté, selon l'INC, de 420%, ce qui fait que chaque individu mange 215 grammes au cours du mois saint.
Il y a également, d'après les analyses de l'INC, un engouement spécial pour la baguette et les pains spéciaux.
La consommation augmente de 35% au mois de Ramadan alors que la consommation du gros pain n'augmente que de 20%. Ben Jazia rappelle, à cet effet, le gaspillage du pain qui engendre une perte quotidienne pour le pays estimée à plus de 300 mille dinars par jour.
En général, le gaspillage alimentaire est estimé au tiers de tout ce qui est acheté, conservé, cuit et consommé en Tunisie.
Des habitudes alimentaires néfastes même en dehors de ramadan
En dehors du mois de Ramadan, 55% des Tunisiens prennent leur petit déjeuner en dehors de leur domicile, selon un étude de l'INC sur la consommation des Tunisiens. Ils sont 44% pour le déjeuner. Chez les adolescents, ce chiffre atteint même les 86%.
Par ailleurs, 62% des Tunisiens ont affirmé utiliser des plats pré-cuisinés au lieu de faire la cuisine.
C'est le rythme de travail, la distance et les difficultés liées au transport qui l'exigeraient selon l'étude.
Cela a conduit à une surconsommation de 20% selon l'INC et à une augmentation du taux des personnes en surcharge pondérale et en surpoids chez les enfants et les ado notamment.
Selon des statistiques de l'Institut National de la Consommation (INC), qui a effectué une comparaison entre la consommation moyenne au courant de l'année et celle du mois saint, c'est la consommation du sucre et sucreries qui atteint un pic de 60% au mois de ramadan, avec tout le lot de maladies qui en découlent.
Tarek Ben Jazia, directeur général de l'INC a indiqué, dans un entretien accordé à l'Agence TAP, que le Tunisien revient, pourtant, à des mets traditionnels plus sains à l'instar de la Bsisa (+51%) et s'oriente vers certains produits plutôt que d'autres, compte tenu de la dégradation de son pouvoir d'achat.
Il a évoqué, dans ce contexte, la campagne lancée, depuis le 29 mai par l'INC pour inciter à consommer tunisien, sachant que 7% seulement des citoyens savent que le code barre des produits nationaux est le 619.
36 oeufs par personne par mois
Les Tunisiens tentent, au cours de ce mois, de satisfaire leurs besoins alimentaires avec un coût moindre, parfois sans se soucier ni de la qualité ni des apports en calories.
Par exemple, pour couvrir ses besoins en protéines, le Tunisien consomme plus d'œufs. Sa consommation de ce produit, habituellement d'une moyenne de 14 œufs par mois, grimpe à 36 oeufs par personne au mois de Ramadan, selon les statistiques de l'INC relatifs à Ramadan 2015.
L'institut pointe également une importante progression de la consommation du foie de volaille de 140% et aussi du foie de veau qui reste moins cher que la viande.
Les Tunisiens sont aussi de grands consommateurs de viandes blanches, avec une progression de 41% de viande de volaille et 32% de l'escalope.
Pour Tarek Ben Jazia, la consommation des viandes blanches s'explique entre autres par le renchérissement de la viande ovine de Ramadan 2010 à Ramadan 2015, facteur qui a fait baisser la consommation de cette viande de 11%.
L'année dernière le kilogramme de viande ovine s'élevait à 23 et 24 dinars. Toutefois, la consommation moyenne de cette viande augmente de 24%, au cours du mois saint, puisque le citoyen lambda passe de 0,76 kilogramme (Kg) en temps normal à 1 kg au mois de Ramadan. Pour ce qui est de la viande bovine, la consommation a augmenté de 47%.
Pendant le mois du jeûne, les Tunisiens consomment aussi davantage de produits laitiers.
A titre d'exemple, la consommation de yaourt passe d'une moyenne habituelle de 7 yaourts par mois par personne à 17 par mois par personne au cours du mois de Ramadan.
Si le tunisien boit 7,9 litres (L) de lait par mois en temps normal, sa consommation s'accroit à 9 litres au cours du mois saint. C'est surtout le lait frais non stérilisé et ses dérivés Raib et Lben (lait caillé) qui intéressent les tunisiens (+120% de consommation).
Pour ce qui est de la Malsouka, 80% de la consommation de ce produit se fait au cours du mois saint. Le Tunisien consomme 25 feuilles de Malsouka au courant du mois de Ramadan. Entre 2010 et 2015, l'utilisation de la Malsouka a grimpée 45%.
Augmentation de 420% de la consommation du thon
La consommation du thon et des poissons en conserve explose littéralement au cours du mois de Ramadan par rapport aux autres mois de l'année. Cette consommation a augmenté, selon l'INC, de 420%, ce qui fait que chaque individu mange 215 grammes au cours du mois saint.
Il y a également, d'après les analyses de l'INC, un engouement spécial pour la baguette et les pains spéciaux.
La consommation augmente de 35% au mois de Ramadan alors que la consommation du gros pain n'augmente que de 20%. Ben Jazia rappelle, à cet effet, le gaspillage du pain qui engendre une perte quotidienne pour le pays estimée à plus de 300 mille dinars par jour.
En général, le gaspillage alimentaire est estimé au tiers de tout ce qui est acheté, conservé, cuit et consommé en Tunisie.
Des habitudes alimentaires néfastes même en dehors de ramadan
En dehors du mois de Ramadan, 55% des Tunisiens prennent leur petit déjeuner en dehors de leur domicile, selon un étude de l'INC sur la consommation des Tunisiens. Ils sont 44% pour le déjeuner. Chez les adolescents, ce chiffre atteint même les 86%.
Par ailleurs, 62% des Tunisiens ont affirmé utiliser des plats pré-cuisinés au lieu de faire la cuisine.
C'est le rythme de travail, la distance et les difficultés liées au transport qui l'exigeraient selon l'étude.
Cela a conduit à une surconsommation de 20% selon l'INC et à une augmentation du taux des personnes en surcharge pondérale et en surpoids chez les enfants et les ado notamment.