SOCIETE- Il a suffi d'une initiative législative en gestation visant à instaurer l'égalité en héritage pour qu'un énième débat sur la question s'ouvre entre pour et contre.
Selon la radio Mozaiqe Fm, le député indépendant Mehdi Ben Gharbia est en train de collecter des signatures pour déposer une initiative législative prônant l’égalité dans l’héritage. Des députés des blocs parlementaires Al Horra, Nida Tounes et du Front populaire ont répondu favorablement à cette initiative, rapporte la même source.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Mehdi Ben Gharbia s'abstient de commenter cette information en avançant qu'il organisera une conférence de presse lundi prochain pour plus d'éclaircissements sur la question.
"Certes, je ne suis pas spécialisée en droits, ni en législation ni en religion, les spécialistes dans ces domaines vont sûrement riposter. Mais en ce qui me concerne j’estime que cette initiative va mener le pays au chaos. Des campagnes ont été menées contre l’apprentissage du Coran, contre les libertés, et aujourd’hui, on lance cette initiative comme s’il s’agissait du souci majeur de la femme et de la famille tunisiennes ! Ces gens ouvriront le passage devant les extrémistes pour qu’ils sèment le chaos dans le pays", rapporte Mozaique Fm.
La députée appelle par la même occasion à se pencher plutôt sur la précarité des femmes rurales, travaillant dans des dures conditions lors des saisons de récolte et dépourvues de leur droit à une couverture sociale.
C'est justement sur le terrain social que Khadija Chérif, juriste et membre du bureau exécutif de l'association tunisienne des Femmes Démocrates a riposté aux propos de Yamina Zoghlami.
Et d'ajouter: "J'invite les politiques à voir cette réalité et à mettre fin à cette injustice en ôtant l'habillage idéologique et religieux sur la question".
Quant à l'opportunité de lancer le débat en ce moment, le représente de l'ATFD déplore "un argument insensé et tellement usée par les politiques pour se dérober de cette question et ce depuis les années 90. Ce n'est jamais le bon moment pour eux".
Elle déplore par ailleurs qu'une femme s'oppose à une telle initiative "Quelle que soit la couleur politique, nous les femmes, on est censées partager la même réalité surtout lorsqu'on prétend défendre les droits des femmes", s'insurge Khadija Chérif.
Selon la radio Mozaiqe Fm, le député indépendant Mehdi Ben Gharbia est en train de collecter des signatures pour déposer une initiative législative prônant l’égalité dans l’héritage. Des députés des blocs parlementaires Al Horra, Nida Tounes et du Front populaire ont répondu favorablement à cette initiative, rapporte la même source.
Contacté par le HuffPost Tunisie, Mehdi Ben Gharbia s'abstient de commenter cette information en avançant qu'il organisera une conférence de presse lundi prochain pour plus d'éclaircissements sur la question.
Alors que l'initiative semble en gestation, la députée de Ennahdha Yamina Zoghlami a livré d'ores et déjà une réaction défavorable à ce projet, arguant que ce n'est pas le bon moment pour s'atteler sur cette question et mettant en garde contre un sujet sur lequel surferont les extrémistes:
"Certes, je ne suis pas spécialisée en droits, ni en législation ni en religion, les spécialistes dans ces domaines vont sûrement riposter. Mais en ce qui me concerne j’estime que cette initiative va mener le pays au chaos. Des campagnes ont été menées contre l’apprentissage du Coran, contre les libertés, et aujourd’hui, on lance cette initiative comme s’il s’agissait du souci majeur de la femme et de la famille tunisiennes ! Ces gens ouvriront le passage devant les extrémistes pour qu’ils sèment le chaos dans le pays", rapporte Mozaique Fm.
La députée appelle par la même occasion à se pencher plutôt sur la précarité des femmes rurales, travaillant dans des dures conditions lors des saisons de récolte et dépourvues de leur droit à une couverture sociale.
C'est justement sur le terrain social que Khadija Chérif, juriste et membre du bureau exécutif de l'association tunisienne des Femmes Démocrates a riposté aux propos de Yamina Zoghlami.
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"Les premières victimes de l'inégalité en héritage sont les femmes pauvres ou de classe moyenne, celles qui travaillent et entretiennent matériellement et physiquement leurs parents pour qu'au final leurs frères obtiennent le double qu'elles alors que dans certains cas ces fils étaient indifférents au sort de leurs parents de leur vivant", explique Khadija Chérif au HuffPost Tunisie.
Et d'ajouter: "J'invite les politiques à voir cette réalité et à mettre fin à cette injustice en ôtant l'habillage idéologique et religieux sur la question".
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Quant à l'opportunité de lancer le débat en ce moment, le représente de l'ATFD déplore "un argument insensé et tellement usée par les politiques pour se dérober de cette question et ce depuis les années 90. Ce n'est jamais le bon moment pour eux".
Elle déplore par ailleurs qu'une femme s'oppose à une telle initiative "Quelle que soit la couleur politique, nous les femmes, on est censées partager la même réalité surtout lorsqu'on prétend défendre les droits des femmes", s'insurge Khadija Chérif.
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