Le HuffPost Tunisie est allé à la rencontre de Nja Mahdaoui, figure incontournable de la scène artistique arabe contemporaine, lauréat du Prix de l’artisanat par l’UNESCO en 2005. Il fait l’objet de plusieurs ouvrages et présente ses œuvres dans de prestigieuses institutions telles que l’Institut du Monde Arabe à Paris, le British Museum à Londres, le Mathaf: Arab Museum of Modern Art à Doha, le National Museum of Scotland…
Le plasticien développe son travail à travers des supports variés: on lui doit ainsi le design de Gulf Air à l’occasion du 50ème anniversaire de la compagnie en 2005, l’ornementation de plusieurs établissements comme les façades du siège de l’Alesco à Tunis ou encore plusieurs collaborations dans le milieu de la mode notamment avec le styliste Grec Marios Schwab et la styliste tunisienne Amel Sghir.
L’artiste a longtemps étudié à l’étranger et ses travaux sont exposés aux quatre coins du monde (New York, Tokyo, Londres, Moscou, Paris, Dubaï…). Il reste toutefois profondément attaché à sa Tunisie d’origine.
Lorsqu’on lui demande s’il a déjà pensé à s’installer à l’étranger, l’artiste – qui vit et travaille en Tunisie – ne cherche pas ses mots: "Le fait de m’être installé en Tunisie n’est pas dû au hasard, durant la vingtaine d’années de vie en Europe, je ne pensais qu’au retour sur ma terre natale".
C’est d’ailleurs avec une vive émotion qu’il se rappelle de sa première exposition tunisienne, à la Dante Alighieri, à Tunis probablement celle qui le marquera le plus. Celle d’un jeune artiste encore méconnu, présentant son travail dans son pays pour la première fois. Il nous évoque un "moment amusant, partagé entre l’humour, la prétention et la naïveté d’adopter le titre ambigu d’artiste!".
Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération d’artistes tunisiens qu’il souhaite encourager. Conscient d’un contexte culturel fragile et de l’émergente jeunesse artistique de ces dernières années, son point de vue sur l’art en Tunisie actuellement reste assez optimiste: "Je constate avec plaisir l’éclosion de jeunes créateurs – qui œuvrent avec plus d’audace et de liberté que leurs prédécesseurs – malgré le manque d’espaces d’exposition, de musées d’art moderne, de galeries et surtout de centres de documentation moderne…".
Le devenir de cette scène culturelle, encore balbutiante, lui tient à cœur et il la suit de près. Dès que le temps le lui permet, l’artiste passe de l’autre côté de la toile. La dernière exposition qui l’a marqué en tant que spectateur? L’ouverture de "L’Éveil d’une nation: L’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881)"– présentée au Palais Q’sar Es Saïd à Tunis, depuis le 27 novembre dernier – "pour l’esprit investi de la part des organisateurs, animés par le sens de la mémoire historique et culturelle" explique-t-il au HuffPost Tunisie. Au delà de son intérêt évident, Nja considère cette "mémoire historique et culturelle" comme un véritable devoir.
En dehors de l’art pictural, l’écriture et la littérature sont les domaines d’expression privilégiés de Nja Mahdaoui parce qu’elles représentent, d’après ses mots, "l’ouverture des débats socio-culturels et politiques en toute liberté…". Ses nombreuses collaborations littéraires, notamment l’illustration de couvertures d’ouvrages confirment cet attachement au mot et à la plume. Des ouvrages qui semblent souvent répondre à un même désir, celui de mettre en valeur, de souligner une identité culturelle et intellectuelle tunisienne parfois plus largement arabo-musulmane ou africaine ( Philosopher en Tunisie aujourd’hui, Africanfilmmaking, Islams and Modernities ou encore L’islam entre le message et l’histoire, etc.).
Le plasticien développe son travail à travers des supports variés: on lui doit ainsi le design de Gulf Air à l’occasion du 50ème anniversaire de la compagnie en 2005, l’ornementation de plusieurs établissements comme les façades du siège de l’Alesco à Tunis ou encore plusieurs collaborations dans le milieu de la mode notamment avec le styliste Grec Marios Schwab et la styliste tunisienne Amel Sghir.
L’artiste a longtemps étudié à l’étranger et ses travaux sont exposés aux quatre coins du monde (New York, Tokyo, Londres, Moscou, Paris, Dubaï…). Il reste toutefois profondément attaché à sa Tunisie d’origine.
Lorsqu’on lui demande s’il a déjà pensé à s’installer à l’étranger, l’artiste – qui vit et travaille en Tunisie – ne cherche pas ses mots: "Le fait de m’être installé en Tunisie n’est pas dû au hasard, durant la vingtaine d’années de vie en Europe, je ne pensais qu’au retour sur ma terre natale".
C’est d’ailleurs avec une vive émotion qu’il se rappelle de sa première exposition tunisienne, à la Dante Alighieri, à Tunis probablement celle qui le marquera le plus. Celle d’un jeune artiste encore méconnu, présentant son travail dans son pays pour la première fois. Il nous évoque un "moment amusant, partagé entre l’humour, la prétention et la naïveté d’adopter le titre ambigu d’artiste!".
Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération d’artistes tunisiens qu’il souhaite encourager. Conscient d’un contexte culturel fragile et de l’émergente jeunesse artistique de ces dernières années, son point de vue sur l’art en Tunisie actuellement reste assez optimiste: "Je constate avec plaisir l’éclosion de jeunes créateurs – qui œuvrent avec plus d’audace et de liberté que leurs prédécesseurs – malgré le manque d’espaces d’exposition, de musées d’art moderne, de galeries et surtout de centres de documentation moderne…".
Le devenir de cette scène culturelle, encore balbutiante, lui tient à cœur et il la suit de près. Dès que le temps le lui permet, l’artiste passe de l’autre côté de la toile. La dernière exposition qui l’a marqué en tant que spectateur? L’ouverture de "L’Éveil d’une nation: L’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881)"– présentée au Palais Q’sar Es Saïd à Tunis, depuis le 27 novembre dernier – "pour l’esprit investi de la part des organisateurs, animés par le sens de la mémoire historique et culturelle" explique-t-il au HuffPost Tunisie. Au delà de son intérêt évident, Nja considère cette "mémoire historique et culturelle" comme un véritable devoir.
En dehors de l’art pictural, l’écriture et la littérature sont les domaines d’expression privilégiés de Nja Mahdaoui parce qu’elles représentent, d’après ses mots, "l’ouverture des débats socio-culturels et politiques en toute liberté…". Ses nombreuses collaborations littéraires, notamment l’illustration de couvertures d’ouvrages confirment cet attachement au mot et à la plume. Des ouvrages qui semblent souvent répondre à un même désir, celui de mettre en valeur, de souligner une identité culturelle et intellectuelle tunisienne parfois plus largement arabo-musulmane ou africaine ( Philosopher en Tunisie aujourd’hui, Africanfilmmaking, Islams and Modernities ou encore L’islam entre le message et l’histoire, etc.).
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