La nouvelle a été annoncée lors d'une interview accordée par l'ambassadeur turc à Anadolu lors d'une visite effectuée par ce dernier dans les locaux tunisiens de ladite agence de presse: Un centre culturel turc sera ouvert prochainement à la Médina de Tunis.
"L’ambassadeur a précisé qu’une série de procédures administratives et juridiques devait être effectuées avant l’inauguration d’un Centre Yunus Emre dans l’espace 'Dar Daoulatli', située dans la Médina de Tunis", mentionnait l'interview en question. Ce centre culturel qui portera le nom d'un célèbre poète turc aura pour vocation de faire connaitre aux Tunisiens la culture turque pour "remédier à une insuffisance" constatée dans le cadre de la présence culturelle de ce pays en Tunisie.
Quid de Dar Daouletli?
Dar Daouletli est dite aussi Rachidia, c'est un palais construit au XVIIeme siècle et classé monument historique depuis 1992.
"Installée à la médina de Tunis, Dar Daouletli est l’un des rares témoignages de l’architecture domestique du XVIIème siècle qui nous soit parvenu", lit-on sur la présentation qui en est faite par l'Organisation pour l'Education et la Culture et les Sciences.
L'appellation provient du mot Daouletli, terme turc dérivé de l’arabe désignant daoula (gouvernement). Y habitait un officiel qui agissait "comme un juge correctionnel et opérait dans une longue salle dite driba qui se trouvait à l’étage attenant à son propre palais".
"Il s'agissait d'une importante personnalité turque de la capitale (...) Aussi s'explique-t-on l'emplacement privilégié de ce bâtiment sur les hauteurs d'où l'on dominait la cité. N'est-ce pas également l'endroit choisi de tout temps pour les résidences officielles et que les turcs ont consacré en s'installant à leur tour à l'intérieur d'une kasbah fortifiée?", mentionnait Jean Revault dans son ouvrage Palais et demeures de Tunis (XVIe et XVIIe siècles) paru en 1967 et consacrant un chapitre à ladite demeure.
Quid de la Rachidia?
Dar Daoulatli abrite la Rachidia, une association qui œuvre pour la promotion de la musique arabe. Elle en est devenue le temple de la musique tunisienne. Créée en novembre 1934, c'est la première institution musicale tunisienne et l'une des plus anciennes institutions de musique arabe.
Ce sont Tahar Gharsa et Abdelhamid Ben Algia qui ont été chargés de sa réhabilitation en 1991. En 2003 c'est le fils Gharsa qui a pris la direction de l'ensemble musical éponyme et la tête de l'orchestre en 2006. Fethi Zghonda en prendra les commandes, après la révolution de 2011. Plus récemment, en novembre 2016, un collectif d'associations a lancé un financement participatif pour finaliser l'archivage et la numérisation des données propres à la Rachidia.
Explications de Zoubeir Mouhli
Contacté par le HuffPost Tunisie, Zoubeir Mouhli, directeur de l'association de sauvegarde de la Médina, a tenu à expliquer que Dar Daoulatli comprend un espace désormais abandonné et attenant à la Rachidia et que pour l'accord avec les turcs, il s'agit, en toute évidence, de cet espace-là. "Je vois comme une bonne nouvelle qu'ils reviennent à la Médina. Que les centres culturels viennent ici au lieu d'aller au lac et à la Marsa", a-t-il ajouté.
Mouhli a aussi rappelé l'importance de pareilles actions pouvant sauver des bâtiments de la Médina que le délabrement met en danger.
Quant à la Rachidia, elle n'a pas quitté ses lieux historiques et en attendant que son annexe de la rue Dey soit restauré, elle a aussi des bureaux non loin de Dar Lasrem, a-t-il rassuré.
Un accord officiel remontant à 2012
Rappelons qu'une réunion a eu lieu le 16 février entre le secrétaire d'Etat des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières Mabrouk Kourchid et l'ambassadeur turc.
Une délégation représentant l'Institut Yunus Emre a pris part à cette rencontre où il s'est agit de " la convention de coopération et d’échange mutuel concernant la réalisation de centres culturels dans les deux pays, signée à Ankara le 25 décembre 2012". Selon le principe de réciprocité, un centre culturel tunisien ouvrira ses portes en Turquie.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le ministère des Affaires culturelles n'a pas commenté l'information.
"L’ambassadeur a précisé qu’une série de procédures administratives et juridiques devait être effectuées avant l’inauguration d’un Centre Yunus Emre dans l’espace 'Dar Daoulatli', située dans la Médina de Tunis", mentionnait l'interview en question. Ce centre culturel qui portera le nom d'un célèbre poète turc aura pour vocation de faire connaitre aux Tunisiens la culture turque pour "remédier à une insuffisance" constatée dans le cadre de la présence culturelle de ce pays en Tunisie.
Quid de Dar Daouletli?
Dar Daouletli est dite aussi Rachidia, c'est un palais construit au XVIIeme siècle et classé monument historique depuis 1992.
"Installée à la médina de Tunis, Dar Daouletli est l’un des rares témoignages de l’architecture domestique du XVIIème siècle qui nous soit parvenu", lit-on sur la présentation qui en est faite par l'Organisation pour l'Education et la Culture et les Sciences.
L'appellation provient du mot Daouletli, terme turc dérivé de l’arabe désignant daoula (gouvernement). Y habitait un officiel qui agissait "comme un juge correctionnel et opérait dans une longue salle dite driba qui se trouvait à l’étage attenant à son propre palais".
"Il s'agissait d'une importante personnalité turque de la capitale (...) Aussi s'explique-t-on l'emplacement privilégié de ce bâtiment sur les hauteurs d'où l'on dominait la cité. N'est-ce pas également l'endroit choisi de tout temps pour les résidences officielles et que les turcs ont consacré en s'installant à leur tour à l'intérieur d'une kasbah fortifiée?", mentionnait Jean Revault dans son ouvrage Palais et demeures de Tunis (XVIe et XVIIe siècles) paru en 1967 et consacrant un chapitre à ladite demeure.
Quid de la Rachidia?
Dar Daoulatli abrite la Rachidia, une association qui œuvre pour la promotion de la musique arabe. Elle en est devenue le temple de la musique tunisienne. Créée en novembre 1934, c'est la première institution musicale tunisienne et l'une des plus anciennes institutions de musique arabe.
Ce sont Tahar Gharsa et Abdelhamid Ben Algia qui ont été chargés de sa réhabilitation en 1991. En 2003 c'est le fils Gharsa qui a pris la direction de l'ensemble musical éponyme et la tête de l'orchestre en 2006. Fethi Zghonda en prendra les commandes, après la révolution de 2011. Plus récemment, en novembre 2016, un collectif d'associations a lancé un financement participatif pour finaliser l'archivage et la numérisation des données propres à la Rachidia.
Explications de Zoubeir Mouhli
Contacté par le HuffPost Tunisie, Zoubeir Mouhli, directeur de l'association de sauvegarde de la Médina, a tenu à expliquer que Dar Daoulatli comprend un espace désormais abandonné et attenant à la Rachidia et que pour l'accord avec les turcs, il s'agit, en toute évidence, de cet espace-là. "Je vois comme une bonne nouvelle qu'ils reviennent à la Médina. Que les centres culturels viennent ici au lieu d'aller au lac et à la Marsa", a-t-il ajouté.
Mouhli a aussi rappelé l'importance de pareilles actions pouvant sauver des bâtiments de la Médina que le délabrement met en danger.
Quant à la Rachidia, elle n'a pas quitté ses lieux historiques et en attendant que son annexe de la rue Dey soit restauré, elle a aussi des bureaux non loin de Dar Lasrem, a-t-il rassuré.
Un accord officiel remontant à 2012
Rappelons qu'une réunion a eu lieu le 16 février entre le secrétaire d'Etat des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières Mabrouk Kourchid et l'ambassadeur turc.
Une délégation représentant l'Institut Yunus Emre a pris part à cette rencontre où il s'est agit de " la convention de coopération et d’échange mutuel concernant la réalisation de centres culturels dans les deux pays, signée à Ankara le 25 décembre 2012". Selon le principe de réciprocité, un centre culturel tunisien ouvrira ses portes en Turquie.
Contacté par le HuffPost Tunisie, le ministère des Affaires culturelles n'a pas commenté l'information.
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