En visite en Tunisie, l'ancien ministre français de la Défense sous la présidence de Nicolas Sarkozy et actuel président du conseil régional de Normandie a multiplié les rencontres aussi bien avec des figures politiques qu'économiques de haut rang comme Youssef Chahed ou la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui.
L'objectif: "drainer les relations franco-tunisiennes" en tissant des liens plus étroits entre les deux pays à travers l'action politique mais surtout avec une coopération économique. En effet, Hervé Morin n'est pas venu seul mais accompagné de chefs d'entreprises français issus de sa région de Normandie, qui ont pu échanger avec des chefs d'entreprises tunisiens. Une visite à Mednine a été effectuée ce vendredi, 24 février, où des projets d'investissement auront lieu. C'est dans le domaine de l'agroalimentaire et le digital que des projets ont été actés, a fait savoir Morin lors d'une rencontre avec la presse, le 23 février.
La Tunisie délaissée de l'Europe
Se désolant du peu d'intérêt accordé par les Européens à la Tunisie, dit-il, Hervé Morin invite les chefs politiques français de venir apporter leur soutien à la Tunisie: "À mon retour en France, j'insisterai auprès du candidat à la présidentielle de 2017 Français Fillon, à qui j'ai apporté mon soutien pour les élections à venir, à visiter la Tunisie très prochainement. Je lui communiquerai mon souhait d'annuler la dette de la Tunisie et de la transformer en projets d'investissements".
Une annulation de la dette qui doit s'accompagner d'efforts tunisiens "avec des réformes structurelles qui réduiraient le poids budgétaire de la fonction publique par exemple car en ce moment il est énorme", a-t-il affirmé.
Morin tacle au passage un autre candidat à la présidentielle en France, Emmanuel Macron, concernant ses récents ooù il a qualifié la colonisation française de l'Algérie d'un crime contre l'Humanité, en qualifiant cette position de "négative".
"Nous devons apporter un souffle positif, se tourner vers l'action, vers l'avenir et non pas vers le passé", a souligné Morin.
Et d'ajouter: "La Tunisie doit être l'obsession de l'Europe, de la France et de l'Allemagne notamment. Elle est un exemple à suivre dans la compatibilité entre islam et démocratie. Malheureusement, l'Europe n'a aucune stratégie en matière de politique étrangère", déplore-t-il.
Optimiste quant à l'harmonisation entre islam et démocratie en Tunisie, Hervé Morin se montre plus alarmiste quand il s'agit de la France, évoquant "un risque de guerre de religions". Comment expliquer ce diagnostic différent face à des problématiques communes entre les deux pays comme l'extrémisme religieux ou le terrorisme? Balbutiant sur la question, Hervé Morin préfère évoquer au HuffPost Tunisie, le danger en France de "la montée de l'extreme droite, d'une jeunesse en désarroi qui vote pour eux, d'une économie en panne".
"Toutefois, ce qui est certain est que la France a manqué de fermeté face à certains phénomènes comme le communautarisme ou l'extrémisme islamiste", admet-il au HuffPost Tunisie.
L'objectif: "drainer les relations franco-tunisiennes" en tissant des liens plus étroits entre les deux pays à travers l'action politique mais surtout avec une coopération économique. En effet, Hervé Morin n'est pas venu seul mais accompagné de chefs d'entreprises français issus de sa région de Normandie, qui ont pu échanger avec des chefs d'entreprises tunisiens. Une visite à Mednine a été effectuée ce vendredi, 24 février, où des projets d'investissement auront lieu. C'est dans le domaine de l'agroalimentaire et le digital que des projets ont été actés, a fait savoir Morin lors d'une rencontre avec la presse, le 23 février.
La Tunisie délaissée de l'Europe
Se désolant du peu d'intérêt accordé par les Européens à la Tunisie, dit-il, Hervé Morin invite les chefs politiques français de venir apporter leur soutien à la Tunisie: "À mon retour en France, j'insisterai auprès du candidat à la présidentielle de 2017 Français Fillon, à qui j'ai apporté mon soutien pour les élections à venir, à visiter la Tunisie très prochainement. Je lui communiquerai mon souhait d'annuler la dette de la Tunisie et de la transformer en projets d'investissements".
Une annulation de la dette qui doit s'accompagner d'efforts tunisiens "avec des réformes structurelles qui réduiraient le poids budgétaire de la fonction publique par exemple car en ce moment il est énorme", a-t-il affirmé.
Morin tacle au passage un autre candidat à la présidentielle en France, Emmanuel Macron, concernant ses récents ooù il a qualifié la colonisation française de l'Algérie d'un crime contre l'Humanité, en qualifiant cette position de "négative".
"Nous devons apporter un souffle positif, se tourner vers l'action, vers l'avenir et non pas vers le passé", a souligné Morin.
Et d'ajouter: "La Tunisie doit être l'obsession de l'Europe, de la France et de l'Allemagne notamment. Elle est un exemple à suivre dans la compatibilité entre islam et démocratie. Malheureusement, l'Europe n'a aucune stratégie en matière de politique étrangère", déplore-t-il.
Optimiste quant à l'harmonisation entre islam et démocratie en Tunisie, Hervé Morin se montre plus alarmiste quand il s'agit de la France, évoquant "un risque de guerre de religions". Comment expliquer ce diagnostic différent face à des problématiques communes entre les deux pays comme l'extrémisme religieux ou le terrorisme? Balbutiant sur la question, Hervé Morin préfère évoquer au HuffPost Tunisie, le danger en France de "la montée de l'extreme droite, d'une jeunesse en désarroi qui vote pour eux, d'une économie en panne".
"Toutefois, ce qui est certain est que la France a manqué de fermeté face à certains phénomènes comme le communautarisme ou l'extrémisme islamiste", admet-il au HuffPost Tunisie.
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