SÉCURITÉ- La Tunisie se prépare à "une période sensible" avec l'arrivée du mois de jeûne sacré musulman du ramadan et la saison
estivale, synonymes ces dernières années d'attentats meurtriers, a dit dans un entretien à l'AFP le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub.
Mais "bien sûr, cette période en Tunisie est une période sensible", a-t-il ajouté, alors que le mois de ramadan doit commencer lundi ou mardi dans le pays.
'Mois du jihad'
Depuis trois ans, la Tunisie a été frappée par des attentats pendant le ramadan coïncidant avec l'été: en 2013 avec l'assassinat du député Mohamed Brahmi et une attaque contre des militaires (huit morts), en 2014 avec le pire attentat jihadiste de l'histoire de l'armée (15 morts) et l'an dernier avec une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Bilan: 38 touristes étrangers tués sur une plage et dans un hôtel de Sousse (centre-est).
"Mais les préparatifs ne sont pas liés seulement au mois de ramadan", a-t-il précisé, mentionnant la nécessaire mobilisation des forces de l'ordre pour la haute saison touristique, les épreuves du baccalauréat et les festivals culturels de l'été.
"Depuis l'an dernier (...) nous avons renforcé la présence sécuritaire au niveau de nos plages, (...) sur nos routes, surtout dans les zones touristiques", a-t-il noté.
Le 7 mars, dans la dernière action jihadiste d'ampleur, des dizaines d'extrémistes ont mené une attaque meurtrière contre des installations sécuritaires à Ben Guerdane, ville frontalière de la Libye. Les forces de l'ordre ont riposté mais l'attaque en elle-même a suscité des interrogations sur l'efficacité du renseignement.
"Une grande partie (des assaillants) est venue de Libye, mais quand ils sont entrés à Ben Guerdane, ils ne se promenaient pas dans les cafés. Ils se cachaient (...). Pareil pour les armes trouvées: on ne peut pas déterminer avec précision quand elles ont été amenées en Tunisie. Ça aurait pu être en 2011, en 2012...", a-t-il fait valoir.
'Des pas sûrs'
La Tunisie compte de nombreux ressortissants parmi les groupes extrémistes en Syrie, en Irak ou en Libye. Mais établir leur nombre "n'est pas si simple", a estimé le ministre.
"Certains parlent de 3.000, de 5.000, d'autres disent non, ils ne sont que quelques centaines (...) Le résultat (...), c'est que nous avons un grand nombre de Tunisiens" dans ces foyers de conflit, a-t-il conclu.
Le ministre n'a pas davantage fourni de chiffres sur le nombre de jihadistes présumés de retour, arguant de la difficulté d'obtenir des informations précises.
Sur une réforme des forces de sécurité, qui se fait attendre cinq ans après la chute de la dictature, M. Majdoub a jugé qu'un "grand travail" avait été fait.
Le ministre admet cependant qu'il faudra "au moins une génération" pour ancrer les valeurs républicaines dans les forces de sécurité.
Nos "pas" peuvent être jugés "lents" mais ce "sont des pas sûrs", a-t-il encore assuré.
estivale, synonymes ces dernières années d'attentats meurtriers, a dit dans un entretien à l'AFP le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub.
"La situation sécuritaire générale est stable. Les menaces sont des menaces normales, pas des menaces exceptionnelles", a relevé M. Majdoub, alors que le pays fait face depuis sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance jihadiste armée.
Mais "bien sûr, cette période en Tunisie est une période sensible", a-t-il ajouté, alors que le mois de ramadan doit commencer lundi ou mardi dans le pays.
'Mois du jihad'
Depuis trois ans, la Tunisie a été frappée par des attentats pendant le ramadan coïncidant avec l'été: en 2013 avec l'assassinat du député Mohamed Brahmi et une attaque contre des militaires (huit morts), en 2014 avec le pire attentat jihadiste de l'histoire de l'armée (15 morts) et l'an dernier avec une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). Bilan: 38 touristes étrangers tués sur une plage et dans un hôtel de Sousse (centre-est).
"Pour ces groupes (terroristes), le ramadan est un mois de jihad (guerre sainte, ndlr) (...) nous avons naturellement des plans spéciaux" pour leur faire face, a dit le ministre.
"Mais les préparatifs ne sont pas liés seulement au mois de ramadan", a-t-il précisé, mentionnant la nécessaire mobilisation des forces de l'ordre pour la haute saison touristique, les épreuves du baccalauréat et les festivals culturels de l'été.
"Depuis l'an dernier (...) nous avons renforcé la présence sécuritaire au niveau de nos plages, (...) sur nos routes, surtout dans les zones touristiques", a-t-il noté.
Le 7 mars, dans la dernière action jihadiste d'ampleur, des dizaines d'extrémistes ont mené une attaque meurtrière contre des installations sécuritaires à Ben Guerdane, ville frontalière de la Libye. Les forces de l'ordre ont riposté mais l'attaque en elle-même a suscité des interrogations sur l'efficacité du renseignement.
"Je ne suis pas d'accord (pour dire) que le travail de renseignement n'a pas été au niveau", a réagi M. Majdoub.
"Nous avions l'information selon laquelle il y avait des tentatives de mener des opérations terroristes à Ben Guerdane, et le jour où ces gens-là ont essayé de mener une opération terroriste, ils (...) ont lamentablement échoué", a-t-il affirmé.
"Une grande partie (des assaillants) est venue de Libye, mais quand ils sont entrés à Ben Guerdane, ils ne se promenaient pas dans les cafés. Ils se cachaient (...). Pareil pour les armes trouvées: on ne peut pas déterminer avec précision quand elles ont été amenées en Tunisie. Ça aurait pu être en 2011, en 2012...", a-t-il fait valoir.
'Des pas sûrs'
La Tunisie compte de nombreux ressortissants parmi les groupes extrémistes en Syrie, en Irak ou en Libye. Mais établir leur nombre "n'est pas si simple", a estimé le ministre.
"Certains parlent de 3.000, de 5.000, d'autres disent non, ils ne sont que quelques centaines (...) Le résultat (...), c'est que nous avons un grand nombre de Tunisiens" dans ces foyers de conflit, a-t-il conclu.
Le ministre n'a pas davantage fourni de chiffres sur le nombre de jihadistes présumés de retour, arguant de la difficulté d'obtenir des informations précises.
"Admettons que quelqu'un revienne en Tunisie et on vous dit qu'il était en Syrie avec Daech (un acronyme arabe de l'EI), que faites-vous? Vous le mettez en prison? Vous ne pouvez pas. L'arrêter, l'interroger? Vous pouvez, mais si rien n'est prouvé contre lui, que faire? Vous le relâchez", a-t-il dit. "En réalité, si on y réfléchit, on n'a pas d'autre solution que de le mettre sous
surveillance".
Sur une réforme des forces de sécurité, qui se fait attendre cinq ans après la chute de la dictature, M. Majdoub a jugé qu'un "grand travail" avait été fait.
Le ministre admet cependant qu'il faudra "au moins une génération" pour ancrer les valeurs républicaines dans les forces de sécurité.
Nos "pas" peuvent être jugés "lents" mais ce "sont des pas sûrs", a-t-il encore assuré.
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