Le 13 mars 2017, quatre députées italiennes du parti démocrate ont présenté un projet de loi inédit en Europe: un congé menstruel payé à 100% en cas de règles douloureuses. Pour en bénéficier, si la loi est ratifiée, il faudra que les femmes fournissent un certificat médical qui devra être renouvelé tous les ans.
Mais le projet de loi fait polémique. Si pour la version italienne de Marie-Claire, cette mesure serait un "symbole de progrès et de développement social", d'autres, comme la journaliste du magazine féminin Donna Moderna, soulignent que "les recruteurs pourraient être amenés à favoriser encore plus l'emploi des hommes que celui des femmes".
Une mesure contre-productive?
Et pour cause, en Italie, les femmes sont parmi les Européennes à travailler le moins. Elles sont seulement 61% à avoir un travail contre 72% en Europe. Ce chiffre est en partie dû au fait que les employeurs rechignent à embaucher des femmes et à les garder après leur congé maternité. Selon une statistique officielle italienne, un quart des femmes seraient virées pendant ou juste après leur grossesse, malgré l'illégalité d'une telle pratique, explique le Washington Post.
Dans Vice Italy, la journaliste Miriam Goi s'inquiète que ce congé puisse être contre-productif pour l'image des femmes. Il pourrait "renforcer les stéréotypes sur le fait que les femmes sont plus émotives pendant leurs règles". En 2014, un article de The Atlantic posait déjà la question du sexisme de ce type de mesures existant ailleurs dans le monde et sur les a priori autour des règles qu'elles pouvaient consolider.
Un tel congé existe déjà ailleurs dans le monde, en particulier en Asie. Le Japon a été le premier pays à mettre en place cette mesure en 1947. La législation est en revanche moins réglementée: les employeurs déterminent la durée des absences et leur rémunération ou non. Dans ces conditions, peu de Japonaises en profitent.
Dans les faits, des congés difficiles à prendre
La Corée du Sud a mis en place ce genre de congé en 2001. Les femmes peuvent prendre une journée par mois mais rares sont celles qui osent en parler à leur supérieur masculin. Certaines provinces chinoises, comme celle d'Anhui, ont aussi adopté une législation en ce sens.
Sur le continent africain, la Zambie a adopté une loi en 2015 qui accorde un jour de repos supplémentaire par mois. Cette journée est accordée aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, sans certificat médical et indépendamment de l'âge de l'employée. Vivement critiquée au sein du pays, cette mesure est la seule du genre en Afrique.
Mais le projet de loi fait polémique. Si pour la version italienne de Marie-Claire, cette mesure serait un "symbole de progrès et de développement social", d'autres, comme la journaliste du magazine féminin Donna Moderna, soulignent que "les recruteurs pourraient être amenés à favoriser encore plus l'emploi des hommes que celui des femmes".
Une mesure contre-productive?
Et pour cause, en Italie, les femmes sont parmi les Européennes à travailler le moins. Elles sont seulement 61% à avoir un travail contre 72% en Europe. Ce chiffre est en partie dû au fait que les employeurs rechignent à embaucher des femmes et à les garder après leur congé maternité. Selon une statistique officielle italienne, un quart des femmes seraient virées pendant ou juste après leur grossesse, malgré l'illégalité d'une telle pratique, explique le Washington Post.
Dans Vice Italy, la journaliste Miriam Goi s'inquiète que ce congé puisse être contre-productif pour l'image des femmes. Il pourrait "renforcer les stéréotypes sur le fait que les femmes sont plus émotives pendant leurs règles". En 2014, un article de The Atlantic posait déjà la question du sexisme de ce type de mesures existant ailleurs dans le monde et sur les a priori autour des règles qu'elles pouvaient consolider.
Un tel congé existe déjà ailleurs dans le monde, en particulier en Asie. Le Japon a été le premier pays à mettre en place cette mesure en 1947. La législation est en revanche moins réglementée: les employeurs déterminent la durée des absences et leur rémunération ou non. Dans ces conditions, peu de Japonaises en profitent.
Dans les faits, des congés difficiles à prendre
La Corée du Sud a mis en place ce genre de congé en 2001. Les femmes peuvent prendre une journée par mois mais rares sont celles qui osent en parler à leur supérieur masculin. Certaines provinces chinoises, comme celle d'Anhui, ont aussi adopté une législation en ce sens.
Sur le continent africain, la Zambie a adopté une loi en 2015 qui accorde un jour de repos supplémentaire par mois. Cette journée est accordée aussi bien dans le secteur privé que dans la fonction publique, sans certificat médical et indépendamment de l'âge de l'employée. Vivement critiquée au sein du pays, cette mesure est la seule du genre en Afrique.
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