Une rencontre-débat a réuni, mardi au stand du ministère des affaires culturelles à la Foire Internationale du Livre de Tunis, la romancière, essayiste et nouvelliste tunisienne Azza Filali et les lecteurs de son dernier recueil de nouvelles ”De face et sans chapeau : Pointes sèches”.
La rencontre modérée par Habib Salha, universitaire à la faculté des lettres de la Manouba, spécialiste de littérature maghrébine, a permis aux lecteurs d’interpeller l’auteur, partant du principe que la lecture est une réalisation commune et partagée.
Azza Filali s’est pliée volontiers à cet exercice et n’a pas été avare en explications et en confidences. Interrogée sur son dernier ouvrage qui a réuni vingt-six textes agencés harmonieusement suivant un fil conducteur permettant au lecteur de découvrir sans transition mais sans pour autant se perdre, l’histoire à découvrir au gré de ses envies, ”je voulais partir d’une chose non-humaine pour attirer le lecteur vers une histoire.
Ca peut être banal, mais moi je crois que dans la normalité que se niche le tragique, la profondeur de l’existence, c’est dans l’éclair d’un regard entre deux personnes que nous pouvons entrevoir l’essentiel ” avant de renchérir ” C’est dans le quotidien, dans le normal que je niche mes romans. On peut faire des écritures fortes à partir de faits anodins “.
Questionnée sur sa position critique envers la société tunisienne, l’auteur a nié toute volonté de prendre position ”Je ne critique pas la société tunisienne, je décris seulement. Je ne porte pas de jugements de valeur. La description en soi est une arme redoutable. Chacun peut y mettre ce qu’il veut…”
Azza Filali a tenu à préciser que ses œuvres s’inscrivent complètement dans ce qu’elle appelle ”La tunisianité“. Elle explique ”Mes romans partent du vécu tunisien, mais je ne considère pas ce fait comme une prison, bien au contraire…“.
Elle ajoute comme pour insister ”Il y a un rythme tunisien dans mes écrits, je l’assume parfaitement car une écriture honnête doit intégrer le pays comme une composante de construction de l’histoire.”
Interpellé sur la littérature tunisienne en langue française, l’auteure a répondu ”Il y a une différence palpable entre un écrivain tunisien d’expression française qui vit en Tunisie et celui qui vit à l’étranger. L’environnement quotidien n’est pas le même, nous nous nourrissons des détails spécifiques du quotidien tunisien pour écrire… La différence est là!”
Azza Filali a tenu enfin à pousser un coup de gueule contre le comportement de l’ambassadeur français en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor, en s‘indignant de l’organisation d’un “Goncourt tunisien de deuxième niveau qui avait réuni les recalés de la classe” selon ses dires, avant d’enfoncer le clou sur un ton sec et intransigeant ”ce comportement est ce que j’appelle le véritable néo-colonialisme“.
Il est à signaler que Azza Filali, romancière et médecin, est une auteure phare de la littérature tunisienne contemporaine. Elle a publié une dizaine d’ouvrages, dont le roman “Ouatann” aux Editions Elyzad qui a obtenu le Comar d’Or en 2012. Depuis la révolution de 2011, elle écrit également dans le journal La Presse.
La rencontre modérée par Habib Salha, universitaire à la faculté des lettres de la Manouba, spécialiste de littérature maghrébine, a permis aux lecteurs d’interpeller l’auteur, partant du principe que la lecture est une réalisation commune et partagée.
Azza Filali s’est pliée volontiers à cet exercice et n’a pas été avare en explications et en confidences. Interrogée sur son dernier ouvrage qui a réuni vingt-six textes agencés harmonieusement suivant un fil conducteur permettant au lecteur de découvrir sans transition mais sans pour autant se perdre, l’histoire à découvrir au gré de ses envies, ”je voulais partir d’une chose non-humaine pour attirer le lecteur vers une histoire.
Ca peut être banal, mais moi je crois que dans la normalité que se niche le tragique, la profondeur de l’existence, c’est dans l’éclair d’un regard entre deux personnes que nous pouvons entrevoir l’essentiel ” avant de renchérir ” C’est dans le quotidien, dans le normal que je niche mes romans. On peut faire des écritures fortes à partir de faits anodins “.
Questionnée sur sa position critique envers la société tunisienne, l’auteur a nié toute volonté de prendre position ”Je ne critique pas la société tunisienne, je décris seulement. Je ne porte pas de jugements de valeur. La description en soi est une arme redoutable. Chacun peut y mettre ce qu’il veut…”
Azza Filali a tenu à préciser que ses œuvres s’inscrivent complètement dans ce qu’elle appelle ”La tunisianité“. Elle explique ”Mes romans partent du vécu tunisien, mais je ne considère pas ce fait comme une prison, bien au contraire…“.
Elle ajoute comme pour insister ”Il y a un rythme tunisien dans mes écrits, je l’assume parfaitement car une écriture honnête doit intégrer le pays comme une composante de construction de l’histoire.”
Interpellé sur la littérature tunisienne en langue française, l’auteure a répondu ”Il y a une différence palpable entre un écrivain tunisien d’expression française qui vit en Tunisie et celui qui vit à l’étranger. L’environnement quotidien n’est pas le même, nous nous nourrissons des détails spécifiques du quotidien tunisien pour écrire… La différence est là!”
Azza Filali a tenu enfin à pousser un coup de gueule contre le comportement de l’ambassadeur français en Tunisie Olivier Poivre d’Arvor, en s‘indignant de l’organisation d’un “Goncourt tunisien de deuxième niveau qui avait réuni les recalés de la classe” selon ses dires, avant d’enfoncer le clou sur un ton sec et intransigeant ”ce comportement est ce que j’appelle le véritable néo-colonialisme“.
Il est à signaler que Azza Filali, romancière et médecin, est une auteure phare de la littérature tunisienne contemporaine. Elle a publié une dizaine d’ouvrages, dont le roman “Ouatann” aux Editions Elyzad qui a obtenu le Comar d’Or en 2012. Depuis la révolution de 2011, elle écrit également dans le journal La Presse.
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