Les Etats-Unis ont averti qu'ils sont prêts à lancer de nouvelles frappes contre le régime syrien au lendemain du bombardement d'une base de l'armée syrienne qui a déclenché la colère de Damas et de ses alliés russe et iranien.
"Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire", a prévenu l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, devant le Conseil de sécurité, à New York.
La diplomate américaine s'exprimait lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité consacrée à la première action militaire de Washington contre le régime de Bachar al-Assad en six ans de guerre.
La frappe a eu lieu trois jours après une attaque chimique présumée contre une ville rebelle du nord-ouest du pays qui a choqué le monde, et pour laquelle le pouvoir syrien a été pointé du doigt.
Le Pentagone soupçonne les Syriens d'avoir été aidés pour mener à bien l'opération, mais les militaires américains ne sont pas allé jusqu'à accuser la Russie.
La salve de missiles de croisière américains a provoqué la colère de la Russie, l'allié indéfectible de Bachar al-Assad, avec l'Iran.
"Les Etats-Unis ont attaqué le territoire souverain de la Syrie. Nous qualifions cette attaque de violation flagrante de la loi internationale et d'acte d'agression", a déclaré le représentant de Moscou à l'ONU, Vladimir Safronkov, lors de cette réunion.
La présidence syrienne elle a qualifié les frappes d'"acte idiot et irresponsable".
Le chef de l'ONU, la France et le Royaume-Uni ont plaidé pour leur part en faveur d'une solution "politique" en Syrie.
Peu avant la réunion, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait appelé à la "retenue" et souligné qu'il n'y avait d'autre solution que "politique" à la guerre qui déchire la Syrie, appelant "toutes les parties à renouveler leur engagement à faire avancer les discussions (intersyriennes) de Genève" pour l'instant dans l'impasse.
Les frappes ont été ordonnées jeudi soir par le président américain Donald Trump, qui s'était pourtant toujours prononcé contre toute intervention directe contre le régime syrien.
Vers 03H40 locales vendredi (00H40 GMT), 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d'al-Chaayrate (centre).
Quelques heures plus tard, l'armée syrienne a fait état de "six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels".
L'agence de presse officielle Sana a annoncé ensuite la mort de neuf civils, dont des enfants, dans des villages environnants.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part indiqué que sept soldats avaient été tués et que l'aéroport militaire avait été "presque totalement détruit: les avions, le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés".
Une source militaire syrienne a toutefois indiqué à l'AFP que l'armée avait eu vent de l'action américaine et avait "pris des précautions" notamment en déplaçant des avions de la base aérienne visée.
'Pas suffisant'
Dans une adresse solennelle à la télévision, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient "directement liées" aux évènements "horribles" de mardi.
Ce jour-là, un raid aérien imputé à l'armée syrienne contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. Les images de victimes agonisantes ont choqué le monde.
Les services de renseignement américains ont établi que les avions ayant mené l'attaque étaient partis de la base d'al-Chaayrate, connue comme un lieu de stockage d'armes chimiques avant 2013.
En difficulté depuis des mois face au régime, la coalition de l'opposition politique syrienne a applaudi l'opération américaine. Mais "frapper un seul aéroport n'est pas suffisant (...) Le monde entier doit aider à sauver le peuple syrien des griffes de l'assassin Bachar (al-Assad) et de ses acolytes", a déclaré Mohammad Allouche, membre du Haut comité des négociations (HCN).
Et après ?
Les forces du régime cherchent à reprendre les derniers bastions des rebelles, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), et des groupes jihadistes.
La décision de M. Trump a été bien accueillie par les autres pays impliqués dans la crise syrienne, comme la Turquie et les Etats européens.
Le président français François Hollande a annoncé que Paris allait "être à l'initiative" pour "relancer le processus de transition politique en Syrie" dans "le cadre des Nations unies si c'est possible".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué les frappes tout en appelant à des mesures supplémentaires.
A l'été 2013, Barack Obama, avait déçu les pays arabes soutenant l'opposition syrienne en renonçant à frapper le régime après une attaque aux armes chimiques près de Damas qui avait fait plus de 1.400 morts.
A l'époque, M. Trump avait exhorté M. Obama à ne pas intervenir.
Trois jours après l'attaque, certains survivants affichaient une certaine reconnaissance envers les Etats-Unis mais attendaient davantage.
"On ne veut pas une seule frappe pour qu'après les crimes se poursuivent", a affirmé à l'AFP Abou Chahid, 30 ans.
"Il faut punir le criminel et pas l'instrument du crime", a indiqué Abou Mouhib, un déserteur de l'armée de 37 ans en référence au président Assad.
"Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire", a prévenu l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, devant le Conseil de sécurité, à New York.
La diplomate américaine s'exprimait lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité consacrée à la première action militaire de Washington contre le régime de Bachar al-Assad en six ans de guerre.
La frappe a eu lieu trois jours après une attaque chimique présumée contre une ville rebelle du nord-ouest du pays qui a choqué le monde, et pour laquelle le pouvoir syrien a été pointé du doigt.
Le Pentagone soupçonne les Syriens d'avoir été aidés pour mener à bien l'opération, mais les militaires américains ne sont pas allé jusqu'à accuser la Russie.
La salve de missiles de croisière américains a provoqué la colère de la Russie, l'allié indéfectible de Bachar al-Assad, avec l'Iran.
"Les Etats-Unis ont attaqué le territoire souverain de la Syrie. Nous qualifions cette attaque de violation flagrante de la loi internationale et d'acte d'agression", a déclaré le représentant de Moscou à l'ONU, Vladimir Safronkov, lors de cette réunion.
La présidence syrienne elle a qualifié les frappes d'"acte idiot et irresponsable".
Le chef de l'ONU, la France et le Royaume-Uni ont plaidé pour leur part en faveur d'une solution "politique" en Syrie.
Peu avant la réunion, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait appelé à la "retenue" et souligné qu'il n'y avait d'autre solution que "politique" à la guerre qui déchire la Syrie, appelant "toutes les parties à renouveler leur engagement à faire avancer les discussions (intersyriennes) de Genève" pour l'instant dans l'impasse.
Les frappes ont été ordonnées jeudi soir par le président américain Donald Trump, qui s'était pourtant toujours prononcé contre toute intervention directe contre le régime syrien.
Vers 03H40 locales vendredi (00H40 GMT), 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d'al-Chaayrate (centre).
Quelques heures plus tard, l'armée syrienne a fait état de "six morts, des blessés et d'importants dégâts matériels".
L'agence de presse officielle Sana a annoncé ensuite la mort de neuf civils, dont des enfants, dans des villages environnants.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a pour sa part indiqué que sept soldats avaient été tués et que l'aéroport militaire avait été "presque totalement détruit: les avions, le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés".
Une source militaire syrienne a toutefois indiqué à l'AFP que l'armée avait eu vent de l'action américaine et avait "pris des précautions" notamment en déplaçant des avions de la base aérienne visée.
'Pas suffisant'
Dans une adresse solennelle à la télévision, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient "directement liées" aux évènements "horribles" de mardi.
Ce jour-là, un raid aérien imputé à l'armée syrienne contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants. Les images de victimes agonisantes ont choqué le monde.
Les services de renseignement américains ont établi que les avions ayant mené l'attaque étaient partis de la base d'al-Chaayrate, connue comme un lieu de stockage d'armes chimiques avant 2013.
En difficulté depuis des mois face au régime, la coalition de l'opposition politique syrienne a applaudi l'opération américaine. Mais "frapper un seul aéroport n'est pas suffisant (...) Le monde entier doit aider à sauver le peuple syrien des griffes de l'assassin Bachar (al-Assad) et de ses acolytes", a déclaré Mohammad Allouche, membre du Haut comité des négociations (HCN).
Et après ?
Les forces du régime cherchent à reprendre les derniers bastions des rebelles, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), et des groupes jihadistes.
La décision de M. Trump a été bien accueillie par les autres pays impliqués dans la crise syrienne, comme la Turquie et les Etats européens.
Le président français François Hollande a annoncé que Paris allait "être à l'initiative" pour "relancer le processus de transition politique en Syrie" dans "le cadre des Nations unies si c'est possible".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué les frappes tout en appelant à des mesures supplémentaires.
A l'été 2013, Barack Obama, avait déçu les pays arabes soutenant l'opposition syrienne en renonçant à frapper le régime après une attaque aux armes chimiques près de Damas qui avait fait plus de 1.400 morts.
A l'époque, M. Trump avait exhorté M. Obama à ne pas intervenir.
Trois jours après l'attaque, certains survivants affichaient une certaine reconnaissance envers les Etats-Unis mais attendaient davantage.
"On ne veut pas une seule frappe pour qu'après les crimes se poursuivent", a affirmé à l'AFP Abou Chahid, 30 ans.
"Il faut punir le criminel et pas l'instrument du crime", a indiqué Abou Mouhib, un déserteur de l'armée de 37 ans en référence au président Assad.
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