Dans l'émission "Salut les terriens!" diffusée samedi 08 avril, Thierry Ardisson recevait la journaliste franco-tunisienne Sonia Mabrouk, présentatrice sur la chaîne de télévision Public-Sénat mais également animatrice de l'émission les Grandes voix sur Europe 1, qui venait présenter son livre "Le monde ne tourne pas rond, ma petite-fille", recueil d'échanges avec sa grand-mère.
Diplômée de l'IHEC Carthage, une école de commerce tunisienne, Sonia n'était pas prédisposée au journalisme. En effet, elle souhaitait se lancer dans l'enseignement. Pour ce faire elle va à Paris, à la Sorbonne, y fait son DESS, son DEA et sa thèse avant de rentrer en Tunisie pour enseigner quelques temps à ...l'IHEC Carthage, où "J'enseignais à des étudiants de troisième cycle qui avaient le même âge que moi. C'est là que j'ai acquis une certaine autorité en public, appris à tenir une classe de quarante personnes. Cela m'a beaucoup servi après à la télévision!", a-t-elle déclaré au journal Le Monde.
Pourtant son expérience au sein de l'enseignement la lasse. Elle finit par quitter son poste et repart à Paris sans travail. Sur la route menant de l'aéroport à son appartement parisien, la jeune tunisienne feuillette le magazine "Jeune Afrique" et décide d'envoyer une lettre au patron du groupe, Béchir Ben Yahmed pour une période d'essai.
Une semaine plus tard, son téléphone sonne, la réponse sera positive: "Je me souviens de ses mots lors de notre premier entretien dans les locaux de Jeune Afrique : 'Vous avez 3 mois pour me prouver que ça vaut la peine de vous garder'. Je suis restée 3 ans" indique t-elle au magazine Leaders.
Après ces trois années passés à Jeune Afrique, Sonia Mabrouk est remarquée par Jean Pierre Elkabach qui lui dit: "Tu ne dois pas faire une carrière, mais tu dois construire un destin".
Il lui propose, malgré l'absence d'expérience télévisuelle, de lui donner directement sa chance: "Il décide tout de suite de me donner ma chance. Une semaine après, je suis à l’antenne, en direct, face aux plus grands de la politique française. La chance du débutant ou de la débutante, tout se passe bien, je fonce…" indique-t-elle au magazine Leaders.
Elle y présente le journal de 22 heures suivi de "On va plus loin", une émission "politique décryptant l'actualité" sur la chaîne devenant ainsi la première tunisienne à présenter le journal sur une chaîne de télévision française.
S'affirmant d'émission en émission, elle est même pressentie pour être présentatrice du 19/20 sur France 3, ce qu'elle refusera.
Cependant, en 2013, elle ne peut refuser l'appel de la radio et d'Europe 1 où elle anime l'émission "les grandes voix", une émission d'analyses et de débats.
La suite? Une possible succession à Vanessa Burggraf dans l'émission "On n'est pas couché" présentée par Laurent Ruquier sur France 2, même si elle affirme sur C8 "ne pas être trop dans la culture du clash, de la confrontation".
Une femme de convictions
Se levant contre la journée du voile à Sciences Po et déclarant être contre le burkini lors de la polémique ayant sévi en France l'été dernier, elle fût insultée et menacée.
"Je n'ai rien contre le voile, c'est un choix. Je ne dis pas que c'est une liberté, c'est un choix, mais d'aller jusqu'à en faire la promotion en France c'est ce qui m'a choquée tout simplement", explique-t-elle dans l'émission "Salut les terriens".
Mais là où cela s'est réellement affirmé c'est lors de la confrontation avec Marwan Muhammad, directeur du collectif contre l'islamophobie en France venu défendre l'idée qu'il existe un vote musulman lors des élections françaises.
Clash entre Sonia Mabrouk et Marwan Muhammad... par salutlesterriens
"Moi, ça me fait toujours rire les professionnels qui parlent au nom de tous les musulmans et qui parlent au nom de l'Islam" indique-t-elle avant de l'apostropher: "Excusez-moi de vous le dire monsieur mais vous êtes une caricature et une imposture pour moi. Si je suis resté sur ce plateau, c'est par correction (...) vous ne représentez rien, absolument rien".
"Qui peut parler au nom des musulmans? Personne, mis à part eux-mêmes, ceux qui travaillent pour leurs crèmeries et font leur miel sur l'Islam, ils ne représentent rien, absolument rien" renchérit-elle avant d'ajouter: "Vous voulez maintenir les musulmans dans une position victimaire, or nous ne sommes pas des victimes. Ma réussite et celle d'autres français de confession musulmane vous le prouve tous les jours et dans tous les milieux monsieur", conclut-elle.
La battle des idées : y a-t-il un vote musulman... par salutlesterriens
Diplômée de l'IHEC Carthage, une école de commerce tunisienne, Sonia n'était pas prédisposée au journalisme. En effet, elle souhaitait se lancer dans l'enseignement. Pour ce faire elle va à Paris, à la Sorbonne, y fait son DESS, son DEA et sa thèse avant de rentrer en Tunisie pour enseigner quelques temps à ...l'IHEC Carthage, où "J'enseignais à des étudiants de troisième cycle qui avaient le même âge que moi. C'est là que j'ai acquis une certaine autorité en public, appris à tenir une classe de quarante personnes. Cela m'a beaucoup servi après à la télévision!", a-t-elle déclaré au journal Le Monde.
Pourtant son expérience au sein de l'enseignement la lasse. Elle finit par quitter son poste et repart à Paris sans travail. Sur la route menant de l'aéroport à son appartement parisien, la jeune tunisienne feuillette le magazine "Jeune Afrique" et décide d'envoyer une lettre au patron du groupe, Béchir Ben Yahmed pour une période d'essai.
Une semaine plus tard, son téléphone sonne, la réponse sera positive: "Je me souviens de ses mots lors de notre premier entretien dans les locaux de Jeune Afrique : 'Vous avez 3 mois pour me prouver que ça vaut la peine de vous garder'. Je suis restée 3 ans" indique t-elle au magazine Leaders.
Après ces trois années passés à Jeune Afrique, Sonia Mabrouk est remarquée par Jean Pierre Elkabach qui lui dit: "Tu ne dois pas faire une carrière, mais tu dois construire un destin".
Il lui propose, malgré l'absence d'expérience télévisuelle, de lui donner directement sa chance: "Il décide tout de suite de me donner ma chance. Une semaine après, je suis à l’antenne, en direct, face aux plus grands de la politique française. La chance du débutant ou de la débutante, tout se passe bien, je fonce…" indique-t-elle au magazine Leaders.
Elle y présente le journal de 22 heures suivi de "On va plus loin", une émission "politique décryptant l'actualité" sur la chaîne devenant ainsi la première tunisienne à présenter le journal sur une chaîne de télévision française.
S'affirmant d'émission en émission, elle est même pressentie pour être présentatrice du 19/20 sur France 3, ce qu'elle refusera.
Cependant, en 2013, elle ne peut refuser l'appel de la radio et d'Europe 1 où elle anime l'émission "les grandes voix", une émission d'analyses et de débats.
La suite? Une possible succession à Vanessa Burggraf dans l'émission "On n'est pas couché" présentée par Laurent Ruquier sur France 2, même si elle affirme sur C8 "ne pas être trop dans la culture du clash, de la confrontation".
Une femme de convictions
Se levant contre la journée du voile à Sciences Po et déclarant être contre le burkini lors de la polémique ayant sévi en France l'été dernier, elle fût insultée et menacée.
"Je n'ai rien contre le voile, c'est un choix. Je ne dis pas que c'est une liberté, c'est un choix, mais d'aller jusqu'à en faire la promotion en France c'est ce qui m'a choquée tout simplement", explique-t-elle dans l'émission "Salut les terriens".
Mais là où cela s'est réellement affirmé c'est lors de la confrontation avec Marwan Muhammad, directeur du collectif contre l'islamophobie en France venu défendre l'idée qu'il existe un vote musulman lors des élections françaises.
Clash entre Sonia Mabrouk et Marwan Muhammad... par salutlesterriens
"Moi, ça me fait toujours rire les professionnels qui parlent au nom de tous les musulmans et qui parlent au nom de l'Islam" indique-t-elle avant de l'apostropher: "Excusez-moi de vous le dire monsieur mais vous êtes une caricature et une imposture pour moi. Si je suis resté sur ce plateau, c'est par correction (...) vous ne représentez rien, absolument rien".
"Qui peut parler au nom des musulmans? Personne, mis à part eux-mêmes, ceux qui travaillent pour leurs crèmeries et font leur miel sur l'Islam, ils ne représentent rien, absolument rien" renchérit-elle avant d'ajouter: "Vous voulez maintenir les musulmans dans une position victimaire, or nous ne sommes pas des victimes. Ma réussite et celle d'autres français de confession musulmane vous le prouve tous les jours et dans tous les milieux monsieur", conclut-elle.
La battle des idées : y a-t-il un vote musulman... par salutlesterriens
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