L'ambassadeur de la Tunisie aux États-Unis, Faycal Gouiaa, a appelé, mardi 7 janvier, à l'instauration d'un accord de libre-échange entre la Tunisie et les États-Unis, en marge d'un conférence organisée par l'Atlantic Council Rafik Hariri Center for the Middle-East.
Cette conférence réunissant des officiels et des expertes européens et américains sous le thème "Une stratégie transatlantique pour une Tunisie démocratique" a vu de nombreuses discussions sur un probable futur accord entre les États-Unis et l'Union Européenne sur l'aide à accorder à la Tunisie.
Faisant suite à la parution d'un rapport du même nom, cette conférence a pour but de dessiner les pourtours d'une nouvelle stratégie réunissant l'Union Européenne et les États-Unis afin de supporter la démocratie tunisienne et ce sur plusieurs points: Économique, sécuritaire, et démocratique.
Des opportunités mais aussi des menaces
Amy Hawthorne, un des rédacteurs du rapport, affirme que "Ce n'est pas en donnant plus d'argent qu'on va aider la Tunisie, c'est bien plus complexe que cela". Pour elle "la Tunisie doit être d'une plus grande priorité et pour les États-Unis et pour l'Europe".
Pour Karim Mezran, spécialiste de l'Afrique du nord à l'Atlantic Council et un des rédacteurs du rapport, "l'économie représente certes un grand problème", mais il y a plus problématique: "l'affaiblissement de Nidaa Tounes et de tous les parties excepté Ennahdha crée une dangereuse fragilité politique en Tunisie".
Il faut que "les États-Unis et l'Union Européenne aident les parties pro-démocratiques car il y a beaucoup d'ennemies à la démocratie" en Tunisie a t-il déclaré.
Réformes structurelles vs stabilité macroéconomique
Andrea Gamba, responsable au Fonds monétaire international, affirme que "le défi (pour la Tunisie) après la révolution était de changer le modèle économique qui existait avant la révolution". Selon lui, l'aide du FMI s'inscrivait donc plus dans un cadre de "réformes structurelles que d'aides macroéconomiques" contrairement à l'Union Européenne.
Nick Westcott, Directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord au sein de la diplomatie européenne, confirme cela en ajoutant que "l'Union Européenne peut aider encore plus la Tunisie dans l'amélioration du climat des affaires mais surtout en matière d'assistance macroéconomique".
Pour Fran Burwell, vice-présidente de l'Atlantic Council, l'Union Européenne devrait aider la Tunisie a accéder à son marché car "sur le long terme, le marché de la Tunisie c'est l'Europe et non les États-Unis" déclare t-elle.
La priorité économique pour les État-Unis
Regroupant un panel assez large d'intervenants, la conférence a surtout était centrée sur le volet économique du côté des États-Unis. Pour la représentante de l'USAID Paige Alexander "d'ici l'année prochaine, l'USAID compte créer 6.500 emplois en Tunisie. Depuis 2012, 14.000 ont été crées."
Selon elle, l'objectif de l'USAID est double: "continuer de prioriser la croissance économique et la gouvernance démocratique en Tunisie".
La priorité sécuritaire pour l'Union Européenne
S'il reconnait la nécessité d'aider la Tunisie à accélérer sa croissance économique, Nick Westcott, Directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à la diplomatie européenne, affirme que "l'Union Européenne va surtout aider la Tunisie à faire face à ses défis sécuritaires".
Selon M. Westcott, "l'Union Européenne peut en faire plus avec les États-Unis afin d'aider le gouvernement tunisien en matière de contreterrorisme" déclare t-il avant d'ajouter "qu'il y a beaucoup à faire entre l'U.E et les États-Unis pour aider la Tunisie dans sa lutte antiterroriste".
Autre aide à apporter à la Tunisie selon lui, c'est en matière d'immigration: "Parmi les domaines où l'Union Européenne et la Tunisie doivent s'entraider, c'est en matière de réfugiés, qui est un grand défi pour l'Union Européenne" a t-il déclaré.
En contrepartie, l' "Union Européenne va coopérer avec la Tunisie en vue de parvenir à un accord permettant l'immigration légale (des Tunisiens) vers les pays européens".
Selon lui, "l'Union Européenne est redevable vis à vis de la Tunisie, et la Tunisie est redevable vis à vis de la Tunisie". C'est pourquoi l'Union Européenne a accordé depuis 2011 "près de 3 milliards d'euros, dont près d'un milliard en subvention" a t-il déclaré.
Cette conférence réunissant des officiels et des expertes européens et américains sous le thème "Une stratégie transatlantique pour une Tunisie démocratique" a vu de nombreuses discussions sur un probable futur accord entre les États-Unis et l'Union Européenne sur l'aide à accorder à la Tunisie.
WATCH at 9:00am: A Transatlantic Strategy for a Democratic #Tunisia → https://t.co/sxpHvuiVyy Follow with #ACTunisia pic.twitter.com/mlrMeHAv9L
— Rafik Hariri Center (@ACmideast) 7 juin 2016
Faisant suite à la parution d'un rapport du même nom, cette conférence a pour but de dessiner les pourtours d'une nouvelle stratégie réunissant l'Union Européenne et les États-Unis afin de supporter la démocratie tunisienne et ce sur plusieurs points: Économique, sécuritaire, et démocratique.
"Les États-Unis et l'Union Européenne devront aussi se mettre d'accord pour cibler des projets et d'autres aides dans les différentes régions avec une attention spéciale à accorder aux lieux où la radicalisation et les autres troubles sociaux existent" affirme le rapport
Des opportunités mais aussi des menaces
Amy Hawthorne, un des rédacteurs du rapport, affirme que "Ce n'est pas en donnant plus d'argent qu'on va aider la Tunisie, c'est bien plus complexe que cela". Pour elle "la Tunisie doit être d'une plus grande priorité et pour les États-Unis et pour l'Europe".
Pour Karim Mezran, spécialiste de l'Afrique du nord à l'Atlantic Council et un des rédacteurs du rapport, "l'économie représente certes un grand problème", mais il y a plus problématique: "l'affaiblissement de Nidaa Tounes et de tous les parties excepté Ennahdha crée une dangereuse fragilité politique en Tunisie".
Il faut que "les États-Unis et l'Union Européenne aident les parties pro-démocratiques car il y a beaucoup d'ennemies à la démocratie" en Tunisie a t-il déclaré.
Réformes structurelles vs stabilité macroéconomique
Andrea Gamba, responsable au Fonds monétaire international, affirme que "le défi (pour la Tunisie) après la révolution était de changer le modèle économique qui existait avant la révolution". Selon lui, l'aide du FMI s'inscrivait donc plus dans un cadre de "réformes structurelles que d'aides macroéconomiques" contrairement à l'Union Européenne.
Nick Westcott, Directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord au sein de la diplomatie européenne, confirme cela en ajoutant que "l'Union Européenne peut aider encore plus la Tunisie dans l'amélioration du climat des affaires mais surtout en matière d'assistance macroéconomique".
Pour Fran Burwell, vice-présidente de l'Atlantic Council, l'Union Européenne devrait aider la Tunisie a accéder à son marché car "sur le long terme, le marché de la Tunisie c'est l'Europe et non les États-Unis" déclare t-elle.
La priorité économique pour les État-Unis
Regroupant un panel assez large d'intervenants, la conférence a surtout était centrée sur le volet économique du côté des États-Unis. Pour la représentante de l'USAID Paige Alexander "d'ici l'année prochaine, l'USAID compte créer 6.500 emplois en Tunisie. Depuis 2012, 14.000 ont été crées."
Selon elle, l'objectif de l'USAID est double: "continuer de prioriser la croissance économique et la gouvernance démocratique en Tunisie".
La priorité sécuritaire pour l'Union Européenne
S'il reconnait la nécessité d'aider la Tunisie à accélérer sa croissance économique, Nick Westcott, Directeur pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à la diplomatie européenne, affirme que "l'Union Européenne va surtout aider la Tunisie à faire face à ses défis sécuritaires".
Selon M. Westcott, "l'Union Européenne peut en faire plus avec les États-Unis afin d'aider le gouvernement tunisien en matière de contreterrorisme" déclare t-il avant d'ajouter "qu'il y a beaucoup à faire entre l'U.E et les États-Unis pour aider la Tunisie dans sa lutte antiterroriste".
Autre aide à apporter à la Tunisie selon lui, c'est en matière d'immigration: "Parmi les domaines où l'Union Européenne et la Tunisie doivent s'entraider, c'est en matière de réfugiés, qui est un grand défi pour l'Union Européenne" a t-il déclaré.
En contrepartie, l' "Union Européenne va coopérer avec la Tunisie en vue de parvenir à un accord permettant l'immigration légale (des Tunisiens) vers les pays européens".
Selon lui, "l'Union Européenne est redevable vis à vis de la Tunisie, et la Tunisie est redevable vis à vis de la Tunisie". C'est pourquoi l'Union Européenne a accordé depuis 2011 "près de 3 milliards d'euros, dont près d'un milliard en subvention" a t-il déclaré.
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