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Jean-Claude Fontanive, né au Maroc, professeur en Tunisie et candidat "En Marche!" à la 9eme circonscription des Français de l'étranger

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Après le candidat socialiste Didier Le Bret et le candidat des Républicains Erwan Davoux, le HuffPost Tunisie a rencontré Jean-Claude Fontanive, le candidat du mouvement "En Marche!" pour la 9eme circonscription des Français de l'étranger, qui regroupe 16 pays d'Afrique (dont la Tunisie, l'Algérie et le Maroc).

À moins de deux mois des élections législatives françaises (le premier tour est fixé pour le 11 juin, le second pour le 18 juin), le candidat du mouvement "En marche!" né au Maroc et ayant un pied en Tunisie, revient sur son parcours mais aussi sur ses priorités pour la 9eme circonscription des Français de l'étranger.

HuffPost Tunisie: Vous êtes Marocain de naissance, quels liens entretenez-vous avec le Maroc aujourd'hui?

Jean-Claude Fontanive: Absolument et de plus Marocain de cœur. J’y suis né, j’ai passé toute mon enfance, adolescence et ensuite j’ai obtenu mon baccalauréat au Lycée Lyautey de Casablanca et pendant plusieurs décennies j’ai partagé avec mes amis marocains, franco-marocains et étrangers résidents les moments les plus intenses de ma vie. Oui, il y a un attachement viscéral pour ce pays du Maghreb qui démontre tous les jours son extraordinaire capacité à s’intégrer dans la mondialisation.

Aujourd’hui, j’entretiens des relations amicales, professionnelles et académiques au Maroc qui sont pour moi les bases fondamentales pour résoudre les nouveaux enjeux politiques et économiques du XXI siècle. (Principalement entre l’Europe et l’Afrique où je plaide pour un développement à valeur ajoutée partagée). Pour exemple, je participe à la mise en place d’un Executive MBA Maroc-Europe sur les institutions européennes au sein de l’EGE (Ecole de Gouvernance et d’Economie de Rabat) qui permettra d’offrir une formation de très haut niveau dans la compréhension et la maîtrise des multiples processus de décisions à Bruxelles. D’ailleurs sur le sujet de la formation dans l’enseignement supérieur, j’ai travaillé et proposé auprès de Bruxelles la mise en œuvre d’un Erasmus du Bassin Méditerranéen. Ce qui permettait ainsi une véritable politique d’enseignement commun et de voisinage profitable aux deux rives de la Méditerranée. C’est un énorme chantier. Dans mon expertise de "business diplomacy", nous intervenons à la création de joint-venture dans le "photovoltaïque" avec le groupe Hecate Energy ( très présent en Afrique) avec des partenaires locaux.

En plus d'être un chef d'entreprise aguerri, vous êtes également professeur de "management interculturel" en Executive MBA au groupe Esprit à Tunis. Comment trouvez-vous le niveau des étudiants tunisiens?

Dans tous les pays du monde l’investissement dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique représente un engagement prioritaire et à fort rendement socio-économique pour l’avenir du pays.

La Tunisie l’a bien compris, et nous trouvons aujourd’hui tant dans l’enseignement supérieur public que privé, des universités et grandes écoles de haut niveau. Quelle réforme des programmes est-elle nécessaire pour offrir à la société tunisienne de demain la matière grise qualifiée et s’adapter aux changements attendus? Comment renforcer l’auto apprentissage et l’apprentissage au long de la vie, outils nécessaires pour plus démocratiser l’acquisition du savoir, améliorer l’employabilité et la mise à niveau de la population active en général?

J’ai trouvé l’ensemble de ces réponses auprès de Mr Tahar Ben Lakhdar Président Fondateur du Groupe Esprit et de Mr Jamel Eddine Chichti ancien directeur de l’École doctorale de la Manouba et de Tunisair. Ils ont mis en œuvre tout ce qu’il y a de plus exigeant pour l’enseignement supérieur afin de pouvoir former de véritables élites opérationnelles dont le pays a besoin et c’est d’autant plus vrai que des dizaines d’élèves étrangers y viennent aujourd’hui s’inscrire et y suivre les cursus. J’ai pu grâce à eux côtoyer des dizaines d’étudiants tunisiens dans différents campus et je peux vous assurer que leur niveau est excellent et qu’il a atteint les principaux standards européens. Et, je suis très honoré de dispenser des cours en MBA à Tunis.

Qu'est ce qui mène un chef d'entreprise, professeur, également très impliqué dans la société civile française, à vouloir faire de la politique?

C’est tout d’abord pouvoir changer la manière de faire de la politique. D’autre part, dans le monde du XXIème siècle, les principaux fondements de nos sociétés qui ont prévalus pendant des décennies sont en train d’exploser et tous nos politiques au-delà des promesses n’ont pu résoudre par exemple le fléau du chômage et de la dignité pour tous. Il faut donc préparer et construire le mouvement citoyen pour le "surgissement d’un nouveau monde" éthique, durable, de co-développement à valeur ajoutée partagée, de transmission des savoirs pour tous, interculturel et social où les technologies innovantes sont au service de l’Homme et pas du contraire.

Il n’y aura pas de changement profond sans un véritable Dialogue citoyen: en formulant des propositions politiques et en lançant des actions visant à promouvoir le dialogue citoyen et en déployant des mécanismes d'implication du citoyen responsable dans le dialogue, pour réfléchir ensemble, pour réussir ensemble et vivre ensemble à travers les multitudes expériences, idées, savoir-faire et comportements interculturels de chacun. C’est changer profondément les modes de gouvernances politiques en partageant de nouvelles pratiques responsables, éthiques et sociales pour que la raison la meilleure soit toujours la plus forte. C’est enfin, l'expression d'une volonté politique de la société civile qui prendra part directement au débat public pour proposer ses propres actions et influencer le discours, les programmes et l'action des partis de gouvernement. Ce que j’appelle le "changement de paradigme politique".

Vous êtes aujourd'hui candidat "En marche!" pour la 9eme circonscription des Français établis hors de France, pourquoi ce choix et pas celui d'être candidat en France métropolitaine?

Par mes racines et mon histoire personnelle, mon parcours professionnel en "Business Diplomacy" et associatif, mon implication dans la société civile pour les grands enjeux entre l’Europe et l’Afrique, ma longue expérience d’analyse géopolitique des pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest (9ième circonscriptions des français de l’étranger) et avec mes attaches personnelles locales dans mes relations sur tous ces pays, j’ai la conviction d’avoir une "certaine légitimité" tant pour les citoyens Français que les bi-nationaux à me porter candidat dans cet espace géopolitique et non pas dans une circonscription en France.

Je suis Président du mouvement "Le Dialogue Citoyen" une association qui a pour but de promouvoir celui-ci. Il s’est structuré avec la coordination de l’observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (ODIS) pour "Faire progresser la démocratie dans tous les domaines et partout dans le monde". Elle se donne pour objectifs de créer des outils de dialogue, de réflexion, d’observation et de propositions vers et entre tous les citoyens, élus ou non. Sa vocation est d'organiser la réflexion citoyenne pour permettre à chaque citoyen d’être acteur de la République et d’apporter sa pierre à l’édifice commun. Elle soutient toute action permettant de faire progresser la Démocratie et défend la citoyenneté comme vecteur de responsabilité collective.

J’ai apporté mon plus fidèle soutien à Emmanuel Macron pour sa nouvelle offre politique à savoir:

  • Il a "touché du doigt les limites de notre système politique" qui "pousse à des compromis de dernière minute car le travail d’explication est rarement mené".


  • L’opposition idéologique de la gauche et de la droite est mise à mal par les défis du vingt-et-unième siècle: "la gauche et la droite telles qu’elles se sont construites, telles qu’elles structurent la vie politique française sont caduques".


  • Ce n’est pas un programme politique classique, c’est "un plan d’action, c’est-à-dire des propositions concrètes avec un calendrier, avec des engagements, c’est-à-dire un plan de transformation".


  • C’est pourquoi je veux établir un partenariat ambitieux entre la France, l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique qui renforce nos intérêts mutuels dans tous les domaines: climat, commerce, emploi, innovation, mais aussi sécurité et stabilité. Aux côtés des relations entre Etats, ce partenariat s’appuiera sur les forces vives africaines et françaises : intellectuels, ONG, diasporas de France et d’Afrique, entreprises. Il nous faudra renforcer la qualité de nos échanges, en facilitant la circulation des chercheurs et des entrepreneurs, et mobiliser les investisseurs privés, français et africains, pour innover et créer de la valeur ensemble.


  • L’Afrique, enfin, c’est l’avenir de la francophonie – un atout dans la mondialisation – et je veux renforcer l’espace francophone, notamment dans sa dimension économique.


Pour tout cela je suis candidat pour "En Marche!" dans la 9ième circonscription des Français de l’Etranger.


Quelles seront vos priorités pour les Français établis dans cette circonscription?

Tout d’abord, j’appliquerais les principales propositions faites par Emmanuel Macron pour les Français de l’étranger que vous pouvez retrouver sur mon site de campagne www.jeanclaudefontanive.fr .

Pour moi, le droit à la santé, l’école et la sécurité sont parmi les enjeux fondamentaux.
Enfin, pour moi c’est:

-Promouvoir un véritable dialogue citoyen: je m’engage à mettre en œuvre dès la fin des élections présidentielles une plate-forme de "dialogue citoyen" afin de recueillir l’ensemble des suggestions proposées par nos compatriotes de cette circonscription. C’est un enjeu très important pour une véritable cartographies de leurs attentes légitimes.

-À travers mes récents voyages dans cette circonscription, j’ai pu constater que mes concitoyens se sentent seuls et souvent loin des préoccupations nationales. Aussi, je ferais en sorte d’être le plus souvent possible présent auprès d’eux où qu’ils soient dans les 16 pays que recouvrent cette circonscription.

-Je développerais intensément les relations interculturelles entre les Français, les binationaux et l’ensemble des différentes populations locales car nous n’aurons pas un développement harmonieux entre les deux rives de la Méditerranée sans compréhension et partage réciproque.

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