Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a effectué jeudi une visite sous tension à Tataouine, dans le sud du pays, une région agitée depuis plusieurs semaines par des revendications sociales.
Tataouine s'est réveille fermée aujourd'hui pour accueillir le chef du gouvernement Youssef Chahed, même si la puissante centrale syndicale UGTT s'est démarquée de l'appel à cesser le travail.
Le chef du gouvernement effectuait cette visite à Tataouine, à 500 km au sud de Tunis, pour discuter avec des représentants de la société civile et annoncer des mesures en faveur de cette région se disant marginalisée, où de nombreux habitants réclament emplois et développement.
"Le droit de Tataouine au développement n'est pas une faveur", a déclaré Chahed au siège du gouvernorat de la ville.
Mais signe des tensions sociales, plusieurs habitants de la ville présents dans la salle l'ont pris à partie.
"Nos jeunes n'ont que deux choix: mourir noyés en mer ou mourir brûlés par l'essence!", s'est emportée une Tunisienne, en allusion aux jeunes quittant le pays clandestinement ou s'aspergeant de fioul en signe de protestation.
"Donnez-nous ce à quoi nous avons droit!", a crié un homme avant que la foule n'entonne "Travail, liberté, dignité nationale", l'un des slogans phares de la révolution de 2011.
Le chef du gouvernement a ensuite dû partir sous les huées d'une foule rassemblée à l'extérieur du gouvernorat.
Les revendications locales portent notamment sur les conditions de recrutement et la répartition des revenus des entreprises pétrolières de la région.
Jeudi, dans le centre-ville de Tataouine, le marché, les banques et les commerces étaient fermés. Dans certaines rues, des pneus calcinés étaient visibles, témoins des barrages installés ces dernières semaines pour bloquer les routes, selon des journalistes de l'AFP.
Plusieurs mesures annoncées
Publiées sur la page Facebook de la présidence du gouvernement, celui-ci affirme avoir pris 64 décisions pour la région de Tataouine et ce dans différents domaines comme l'emploi et les petits financements, l'agriculture, le transport, l'équipement, ou encore dans les secteurs industriels et commerciaux, mais surtout pétrolier.
Dans ce domaine, parmi les mesures phares prises par le chef du gouvernement: la formation de 100 personnes aux métiers pétroliers à l'Institut Supérieur des Études Technologiques, le renforcement de la présence des sociétés pétrolières dans la région sous la supervision d'une "maison des sociétés pétrolières" créée avant juillet 2017.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a promis le financement de 453 projets ainsi que le recrutement de 350 personnes de la région dans le cadre du contrat de la dignité, de 500 agents au sein de la société tunisienne de l'environnement et du jardinage.
Dans le domaine agricole, une des mesure phare sera l'aménagement de nouvelles zones irriguées dans les délégations de Ghomrassen, Rmeda, et Bir Lahmer.
Au niveau des transports, l'aéroport militaire de Rmeda sera ouvert à partir de mai 2018 aux avions civils. Également, 11 bus seront livrés afin de faciliter le transport dans la ville.
Au niveau de l'équipement, le chef du gouvernement promet la construction d'ici la fin de l'année 2018 de 142 logements sociaux ainsi que la rénovation de nombreuses routes.
Enfin, le chef du gouvernement a annoncé la décision de conférer à la localité de Beni Mehira le statut de délégation. Cette localité relevait, auparavant, de la délégation de Smar.
Aux habitants de Beni Mehira, Youssef Chahed a réaffirmé “la détermination du gouvernement d’union nationale à œuvrer en vue de leur apporter davantage de soutien et de sollicitude vu les conditions de développement difficiles” dans la région rapporte la TAP.
Tataouine s'est réveille fermée aujourd'hui pour accueillir le chef du gouvernement Youssef Chahed, même si la puissante centrale syndicale UGTT s'est démarquée de l'appel à cesser le travail.
Le chef du gouvernement effectuait cette visite à Tataouine, à 500 km au sud de Tunis, pour discuter avec des représentants de la société civile et annoncer des mesures en faveur de cette région se disant marginalisée, où de nombreux habitants réclament emplois et développement.
"Le droit de Tataouine au développement n'est pas une faveur", a déclaré Chahed au siège du gouvernorat de la ville.
Mais signe des tensions sociales, plusieurs habitants de la ville présents dans la salle l'ont pris à partie.
"Nos jeunes n'ont que deux choix: mourir noyés en mer ou mourir brûlés par l'essence!", s'est emportée une Tunisienne, en allusion aux jeunes quittant le pays clandestinement ou s'aspergeant de fioul en signe de protestation.
"Donnez-nous ce à quoi nous avons droit!", a crié un homme avant que la foule n'entonne "Travail, liberté, dignité nationale", l'un des slogans phares de la révolution de 2011.
Le chef du gouvernement a ensuite dû partir sous les huées d'une foule rassemblée à l'extérieur du gouvernorat.
Les revendications locales portent notamment sur les conditions de recrutement et la répartition des revenus des entreprises pétrolières de la région.
Jeudi, dans le centre-ville de Tataouine, le marché, les banques et les commerces étaient fermés. Dans certaines rues, des pneus calcinés étaient visibles, témoins des barrages installés ces dernières semaines pour bloquer les routes, selon des journalistes de l'AFP.
Plusieurs mesures annoncées
Publiées sur la page Facebook de la présidence du gouvernement, celui-ci affirme avoir pris 64 décisions pour la région de Tataouine et ce dans différents domaines comme l'emploi et les petits financements, l'agriculture, le transport, l'équipement, ou encore dans les secteurs industriels et commerciaux, mais surtout pétrolier.
Dans ce domaine, parmi les mesures phares prises par le chef du gouvernement: la formation de 100 personnes aux métiers pétroliers à l'Institut Supérieur des Études Technologiques, le renforcement de la présence des sociétés pétrolières dans la région sous la supervision d'une "maison des sociétés pétrolières" créée avant juillet 2017.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a promis le financement de 453 projets ainsi que le recrutement de 350 personnes de la région dans le cadre du contrat de la dignité, de 500 agents au sein de la société tunisienne de l'environnement et du jardinage.
Dans le domaine agricole, une des mesure phare sera l'aménagement de nouvelles zones irriguées dans les délégations de Ghomrassen, Rmeda, et Bir Lahmer.
Au niveau des transports, l'aéroport militaire de Rmeda sera ouvert à partir de mai 2018 aux avions civils. Également, 11 bus seront livrés afin de faciliter le transport dans la ville.
Au niveau de l'équipement, le chef du gouvernement promet la construction d'ici la fin de l'année 2018 de 142 logements sociaux ainsi que la rénovation de nombreuses routes.
Enfin, le chef du gouvernement a annoncé la décision de conférer à la localité de Beni Mehira le statut de délégation. Cette localité relevait, auparavant, de la délégation de Smar.
Aux habitants de Beni Mehira, Youssef Chahed a réaffirmé “la détermination du gouvernement d’union nationale à œuvrer en vue de leur apporter davantage de soutien et de sollicitude vu les conditions de développement difficiles” dans la région rapporte la TAP.
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