Le mardi 2 mai 2017, la Tunisie a reçu des recommandations de plus de 50 États visant à promouvoir les droits de l’Homme dans le pays, et ce dans le cadre du troisième examen périodique universel par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, le premier depuis 2012.
Encore du travail à faire en matière de droit de l'Homme
En effet, malgré les grandes avancées mentionnées dans la Constitution de 2014, le bilan de la Tunisie en matière de droits de l'Homme, reste mitigé, estime l'organisation mondiale Amnesty International, dans un communiqué rendu public. La Tunisie peine encore à instaurer certains principes: "La discrimination à l'égard des femmes et des personnes LGBTI reste un défi" indique l'ONG.
D'après Heba Morayef, directrice des recherches pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, la Tunisie a, certes, fait de grands progrès aux niveaux politique et civil notamment par l'introduction de certaines réformes législatives, mais ce n'est pas assez. "Le secteur de la sécurité est resté pratiquement inchangé et ces dernières années, il y a eu une résurgence des violations commises en toute impunité" a-t-elle argué.
Amnesty a appelé donc la Tunisie à redoubler d'efforts dans sa lutte contre la discrimination et la torture et dans la protection des femmes contre la violence sexuelle. Pour faire preuve de son attachement aux droits de l'Homme, la Tunisie doit adopter les recommandations formulées à son égard, a-t-elle souligné.
Le communiqué a fortement critiqué le rapport présenté par la Tunisie au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Selon Amnesty, la Tunisie s'est penchée, dans son rapport, sur les réformes constitutionnelles et le rôle des nouveaux organes indépendants tels que l'Instance de la Vérité et Dignité et l'Instance nationale pour la prévention de la torture, sans répondre aux préoccupations relatives aux violations persistantes des droits de l'Homme commises par les forces de sécurité.
Quelles recommandations pour la Tunisie?
La majorité des recommandations se sont focalisées sur la lutte contre la torture et la discrimination. Plus de 12 États ont formulé des recommandations dans ce sens, a précisé Amnesty. Le Canada, par exemple, a suggéré d'installer des caméras dans les centres de détention préventive afin d'améliorer la prévention de la torture et d'autres mauvais traitements.
D'autres pays ont également souligné l'importance de garantir l'indépendance des institutions qui luttent contre la torture et de leur fournir les moyens nécessaires pour leur fonctionnement.
Les recommandations du Japon, de la Norvège et de la Finlande ont souligné, quant à eux, la responsabilité de la Tunisie à protéger et à garantir les droits de l'Homme dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, y compris le droit à un procès équitable et le droit à la liberté d'expression, au rassemblement pacifique et à la création des associations.
D'autre part, au moins 15 autres pays ont fait des recommandations relatives à la nécessité d'éliminer la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, et ce en appelant à réformer la législation criminalisant les relations homosexuelles.
Une autre recommandation clé, adressée à maintes reprises à la Tunisie, appelle à la nécessité d'accélérer l'adoption d'une législation complète sur la violence faite à l'égard des femmes dont la criminalisation du viol conjugal et l'abrogation d'une loi permettant au violeur d'échapper aux poursuites en épousant sa victime.
La Tunisie doit saisir l'opportunité et lancer les réformes. "C'est en adoptant ces recommandations que la Tunisie pourra prouver et réaffirmer au monde entier son engagement en faveur des droits de l'Homme" a conclu Amnesty.
Encore du travail à faire en matière de droit de l'Homme
En effet, malgré les grandes avancées mentionnées dans la Constitution de 2014, le bilan de la Tunisie en matière de droits de l'Homme, reste mitigé, estime l'organisation mondiale Amnesty International, dans un communiqué rendu public. La Tunisie peine encore à instaurer certains principes: "La discrimination à l'égard des femmes et des personnes LGBTI reste un défi" indique l'ONG.
D'après Heba Morayef, directrice des recherches pour l'Afrique du Nord à Amnesty International, la Tunisie a, certes, fait de grands progrès aux niveaux politique et civil notamment par l'introduction de certaines réformes législatives, mais ce n'est pas assez. "Le secteur de la sécurité est resté pratiquement inchangé et ces dernières années, il y a eu une résurgence des violations commises en toute impunité" a-t-elle argué.
Amnesty a appelé donc la Tunisie à redoubler d'efforts dans sa lutte contre la discrimination et la torture et dans la protection des femmes contre la violence sexuelle. Pour faire preuve de son attachement aux droits de l'Homme, la Tunisie doit adopter les recommandations formulées à son égard, a-t-elle souligné.
Cette évaluation "intervient à un moment critique" et "offre une opportunité unique de faire un bilan d'étapes", a encore fait valoir Amnesty.
Le communiqué a fortement critiqué le rapport présenté par la Tunisie au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Selon Amnesty, la Tunisie s'est penchée, dans son rapport, sur les réformes constitutionnelles et le rôle des nouveaux organes indépendants tels que l'Instance de la Vérité et Dignité et l'Instance nationale pour la prévention de la torture, sans répondre aux préoccupations relatives aux violations persistantes des droits de l'Homme commises par les forces de sécurité.
Quelles recommandations pour la Tunisie?
La majorité des recommandations se sont focalisées sur la lutte contre la torture et la discrimination. Plus de 12 États ont formulé des recommandations dans ce sens, a précisé Amnesty. Le Canada, par exemple, a suggéré d'installer des caméras dans les centres de détention préventive afin d'améliorer la prévention de la torture et d'autres mauvais traitements.
D'autres pays ont également souligné l'importance de garantir l'indépendance des institutions qui luttent contre la torture et de leur fournir les moyens nécessaires pour leur fonctionnement.
Les recommandations du Japon, de la Norvège et de la Finlande ont souligné, quant à eux, la responsabilité de la Tunisie à protéger et à garantir les droits de l'Homme dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, y compris le droit à un procès équitable et le droit à la liberté d'expression, au rassemblement pacifique et à la création des associations.
D'autre part, au moins 15 autres pays ont fait des recommandations relatives à la nécessité d'éliminer la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, et ce en appelant à réformer la législation criminalisant les relations homosexuelles.
Une autre recommandation clé, adressée à maintes reprises à la Tunisie, appelle à la nécessité d'accélérer l'adoption d'une législation complète sur la violence faite à l'égard des femmes dont la criminalisation du viol conjugal et l'abrogation d'une loi permettant au violeur d'échapper aux poursuites en épousant sa victime.
La Tunisie doit saisir l'opportunité et lancer les réformes. "C'est en adoptant ces recommandations que la Tunisie pourra prouver et réaffirmer au monde entier son engagement en faveur des droits de l'Homme" a conclu Amnesty.
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