Révélé dans le film "The Last of us" de Ala Eddine Slim,– dont il incarne le personnage principal–, Jawher, est avant cela un street artist talentueux reconnu sous le nom de "VA JO". Actuellement en tournée pour la promotion de son film, l’artiste de 28 ans prépare en parallèle une exposition de street art pour septembre.
Déjà salué par la critique internationale, "The Last of us" a été primé Lion du Futur à la 73ème Mostra de Venise et Tanit d’or aux JCC 2016. Projeté à Paris, Lyon, Genève ou encore Berlin, le film est sorti dans les salles tunisiennes en avril dernier.
Jawher se confie au HuffPost Tunisie sur cette immersion inattendue dans le monde du cinéma.
HuffPost Tunisie: C’est ton tout premier rôle, comment en es-tu arrivé à intégrer ce film?
Jawher Soudani: C’est effectivement ma première expérience dans un film, je fais plutôt du street art.
J’ai rencontré le réalisateur Ala (NDLR: Ala Eddine Slim) dans le cadre d’événements culturels, de musique... Je venais de démissionner de mon travail, j’étais dans le marketing à Tunis, ce qui n’avait rien à voir. J’ai ressenti le besoin de m’éloigner, de m’isoler, à Aïn Draham, pour une courte période. C’est là où j’ai vu Ala qui m’a proposé le scénario et qu’on a commencé à travailler ensemble.
C’était surtout une question de feeling, on s’entend bien… Il a pris le risque, il m’a fait confiance. Mis à part cela, ce rôle colle avec ma personnalité aussi.
Cette expérience m’a ouvert de nouvelles portes.
Le fait de ne pas parler pendant ce film a-t-il pu donner lieu à des difficultés?
Ce n’est pas le premier film muet d’Ala Eddine, c’est un choix artistique qui me plaît. Il y a en effet des difficultés dans le travail facial par exemple, dans le regard, les expressions, etc. C’était d’autant plus dur que c’est ma première expérience.
Comment as-tu été préparé?
Durant les répétitions nous avons vu pas mal de films. Nous avons fait les répétitions ici à Tunis, dans la forêt de Gammarth, pour voir comment se comporter dans la nature, etc. On est aussi allé à Aïn Draham et dans la forêt de Beni Mtir.
Nous étions douze personnes sur le tournage. Il a duré deux mois et demi, et avec les répétitions trois mois et demi, nous avons donc passé presque un mois à nous préparer.
Peux-tu dire quelques mots sur la dimension métaphorique de ce film?
Pour moi, il s’agit d’un voyage spirituel. Je pense que le personnage n’a pas bougé, il est resté au même endroit, tout ce qui se passe dans le film se passe dans sa tête, c’est ma vision.
Quel a été ton souvenir le plus intense?
Celui de rester dans un trou avec un loup mort depuis un mois ou deux, avec l’odeur des entrailles... Je ne vais jamais l’oublier (rire). Une autre fois, vers cinq heures du matin à Bizerte, j’étais dans la mer, sans combinaison mais en jean, bottes et sac à dos… et c’était l’hiver!
Ça t’endurcit et ça t’aide à avoir de la patience!
Déjà salué par la critique internationale, "The Last of us" a été primé Lion du Futur à la 73ème Mostra de Venise et Tanit d’or aux JCC 2016. Projeté à Paris, Lyon, Genève ou encore Berlin, le film est sorti dans les salles tunisiennes en avril dernier.
Jawher se confie au HuffPost Tunisie sur cette immersion inattendue dans le monde du cinéma.
HuffPost Tunisie: C’est ton tout premier rôle, comment en es-tu arrivé à intégrer ce film?
Jawher Soudani: C’est effectivement ma première expérience dans un film, je fais plutôt du street art.
J’ai rencontré le réalisateur Ala (NDLR: Ala Eddine Slim) dans le cadre d’événements culturels, de musique... Je venais de démissionner de mon travail, j’étais dans le marketing à Tunis, ce qui n’avait rien à voir. J’ai ressenti le besoin de m’éloigner, de m’isoler, à Aïn Draham, pour une courte période. C’est là où j’ai vu Ala qui m’a proposé le scénario et qu’on a commencé à travailler ensemble.
C’était surtout une question de feeling, on s’entend bien… Il a pris le risque, il m’a fait confiance. Mis à part cela, ce rôle colle avec ma personnalité aussi.
Cette expérience m’a ouvert de nouvelles portes.
Le fait de ne pas parler pendant ce film a-t-il pu donner lieu à des difficultés?
Ce n’est pas le premier film muet d’Ala Eddine, c’est un choix artistique qui me plaît. Il y a en effet des difficultés dans le travail facial par exemple, dans le regard, les expressions, etc. C’était d’autant plus dur que c’est ma première expérience.
Comment as-tu été préparé?
Durant les répétitions nous avons vu pas mal de films. Nous avons fait les répétitions ici à Tunis, dans la forêt de Gammarth, pour voir comment se comporter dans la nature, etc. On est aussi allé à Aïn Draham et dans la forêt de Beni Mtir.
Nous étions douze personnes sur le tournage. Il a duré deux mois et demi, et avec les répétitions trois mois et demi, nous avons donc passé presque un mois à nous préparer.
Peux-tu dire quelques mots sur la dimension métaphorique de ce film?
Pour moi, il s’agit d’un voyage spirituel. Je pense que le personnage n’a pas bougé, il est resté au même endroit, tout ce qui se passe dans le film se passe dans sa tête, c’est ma vision.
Quel a été ton souvenir le plus intense?
Celui de rester dans un trou avec un loup mort depuis un mois ou deux, avec l’odeur des entrailles... Je ne vais jamais l’oublier (rire). Une autre fois, vers cinq heures du matin à Bizerte, j’étais dans la mer, sans combinaison mais en jean, bottes et sac à dos… et c’était l’hiver!
Ça t’endurcit et ça t’aide à avoir de la patience!
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