SANTÉ - On prête à la vitamine D de nombreuses vertus. Cette hormone, principalement synthétisée grâce à notre exposition à la lumière naturelle, est bonne à la fois pour les os, le cœur et les muscles. Elle le serait aussi pour prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer.
Deux études menées par deux chercheuses de l'Inserm, Catherine Féart et Cécilia Samieri, de l'université de Bordeaux, ont démontré qu'une carence en vitamine D entraînerait un risque majeur de développer une maladie d'Alzheimer. D'autant plus si notre alimentation est pauvre en "bonnes graisses" et en caroténoïdes antioxydants présents dans les pigments naturels jaune-rouge de nombreux fruits et légumes.
Ces deux travaux ont été publiés le 15 mai dans la revue scientifique "Alzheimer's & Dementia" (articles payants). Ils ont été menés par une équipe de huit chercheurs.
Risque multiplié par deux
Les scientifiques ont pu analyser le sang des participants à une cohorte mise en place en 2000 avec près de 10.000 personnes âgées de 65 ans et plus, en bonne santé, ou du moins qui ne souffraient pas de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs se sont intéressés tout particulièrement aux concentrations de nutriments: acides gras, caroténoïdes, vitamines E, D et A. Plusieurs de ces nutriments pourraient prédire le risque de démence, mais aucune étude ne s'était intéressée à leur rôle combiné.
Dans un premier temps, Catherine Féart et ses co-investigateurs se sont intéressés à la vitamine D. Elles se sont aperçues que les participants avec une carence (25%) ou une insuffisance (60%) en vitamine D avaient un risque multiplié par 2 de développer une démence et un risque multiplié par près de 3 de développer une maladie d'Alzheimer par rapport à ceux ayant un statut satisfaisant en vitamine D.
Risque multiplié par quatre
Dans une seconde étude, Cécilia Samieri et Camille Amadieu (première auteure de la publication) ont fait ressortir un profil particulier: les personnes âgées ayant les plus faibles concentrations sanguines combinées en vitamine D, en caroténoïdes et en acides gras polyinsaturés ("bonnes graisses") avaient un risque multiplié par 4 de développer une démence et la maladie d'Alzheimer par rapport à ceux ayant les concentrations sanguines les plus élevées pour ces nutriments.
Elles ont ainsi établi que la déficience en vitamine D est très fréquente chez le sujet âgé. Selon les chercheuses, "une telle déficience semble associée à un fort risque de développer une maladie d'Alzheimer. Le sur-risque conféré par cette déficience multiple apparaît bien supérieur au risque lié à la génétique".
Comment retarder la démence?
Ainsi, maintenir une alimentation riche en vitamine D chez les personnes âgées pourrait contribuer à retarder ou à prévenir la démence, en particulier de type Alzheimer.
Et les aliments à privilégier sont les noix, le poisson (pas plus de deux fois par semaine pour éviter une trop grosse absorption de polluants comme le plastique et le mercure), les huiles végétales, les fruits et légumes riches en carotène. Bon appétit.
Deux études menées par deux chercheuses de l'Inserm, Catherine Féart et Cécilia Samieri, de l'université de Bordeaux, ont démontré qu'une carence en vitamine D entraînerait un risque majeur de développer une maladie d'Alzheimer. D'autant plus si notre alimentation est pauvre en "bonnes graisses" et en caroténoïdes antioxydants présents dans les pigments naturels jaune-rouge de nombreux fruits et légumes.
Ces deux travaux ont été publiés le 15 mai dans la revue scientifique "Alzheimer's & Dementia" (articles payants). Ils ont été menés par une équipe de huit chercheurs.
Risque multiplié par deux
Les scientifiques ont pu analyser le sang des participants à une cohorte mise en place en 2000 avec près de 10.000 personnes âgées de 65 ans et plus, en bonne santé, ou du moins qui ne souffraient pas de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs se sont intéressés tout particulièrement aux concentrations de nutriments: acides gras, caroténoïdes, vitamines E, D et A. Plusieurs de ces nutriments pourraient prédire le risque de démence, mais aucune étude ne s'était intéressée à leur rôle combiné.
Dans un premier temps, Catherine Féart et ses co-investigateurs se sont intéressés à la vitamine D. Elles se sont aperçues que les participants avec une carence (25%) ou une insuffisance (60%) en vitamine D avaient un risque multiplié par 2 de développer une démence et un risque multiplié par près de 3 de développer une maladie d'Alzheimer par rapport à ceux ayant un statut satisfaisant en vitamine D.
Risque multiplié par quatre
Dans une seconde étude, Cécilia Samieri et Camille Amadieu (première auteure de la publication) ont fait ressortir un profil particulier: les personnes âgées ayant les plus faibles concentrations sanguines combinées en vitamine D, en caroténoïdes et en acides gras polyinsaturés ("bonnes graisses") avaient un risque multiplié par 4 de développer une démence et la maladie d'Alzheimer par rapport à ceux ayant les concentrations sanguines les plus élevées pour ces nutriments.
Elles ont ainsi établi que la déficience en vitamine D est très fréquente chez le sujet âgé. Selon les chercheuses, "une telle déficience semble associée à un fort risque de développer une maladie d'Alzheimer. Le sur-risque conféré par cette déficience multiple apparaît bien supérieur au risque lié à la génétique".
Comment retarder la démence?
Ainsi, maintenir une alimentation riche en vitamine D chez les personnes âgées pourrait contribuer à retarder ou à prévenir la démence, en particulier de type Alzheimer.
Et les aliments à privilégier sont les noix, le poisson (pas plus de deux fois par semaine pour éviter une trop grosse absorption de polluants comme le plastique et le mercure), les huiles végétales, les fruits et légumes riches en carotène. Bon appétit.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.