Invité de l'émission Midi Show sur la radio Mosaïque FM, le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Imed Hammami est revenu sur les derniers événements survenus à Tataouine.
"Depuis vendredi, les manifestations sont sorties de leur cadre pacifique" a d'emblée indiqué le ministre avant d'ajouter, "et même depuis le 22 avril" faisant référence à la visite mouvementée d'une délégation ministérielle menée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.
"Depuis qu'ils ont fermé la route d'El Kamour, ce n'est plus une manifestation pacifique (...) car il s'agit d'un ralentissement indirect de la production" reproche-t-il.
Pourtant après la visite du 15 mai à Tataouine, où il a rencontré les manifestants, ces derniers ont décidé lors d'un vote de mettre fin aux manifestations: "mais les 150 personnes qui ont voté contre la levée des manifestations, n'ont pas quitté les lieux et n'ont pas eu cet élan de démocratie".
Alors que ceux qui ont voté la levée des manifestations (1200 personnes selon Imed Hammami) sont repartis vers Tataouine, les autres sont restés à la station de pompage d'El Kamour indique-t-il. Cependant, ceux qui ont voté la levée des manifestations voulaient convaincre leur collègues restés à El Kamour avant de publier un communiqué indiquant la fin des manifestations et la décision d'accepter les propositions du gouvernement: "Mais ils sont restés branchés sur El Kamour" déplore Imed Hammami.
"Peut être que nous allons apprendre de cet épisode" affirme-t-il avant d'ajouter que: "dans les démocraties ce qui est important, c'est que les parties politiques, les organisations et les associations doivent chapeauter (ce genre d'événements) (...) même lorsque le mouvement est au départ spontané, à un moment il faut qu'il se structure et prenne forme juridiquement et se transforme en association, en parti politique ou en organisation (...)" affirme-t-il et ce afin d'avoir un vis-à-vis clair et déterminé "qui prenne ses responsabilités".
"On ne s'y attendait pas"
Alors que les tensions sont palpables et que la situation peut s'envenimer à tout moment, Imed Hammami indique ne pas s'être attendu à cette escalade des événements: "On ne s'y attendait pas (...) il y avait des solutions".
Revenant sur ce qui a causé les vives protestations de ces derniers jours, Imed Hammami explique que la grande majorité des jeunes de Tataouine ont accepté les propositions du gouvernement mais "il s'est avéré -depuis le 15 mai à ce jour- qu'il y a un petit groupe à l'intérieur dont le but n'est ni l'emploi, ni le développement mais ce que nous sommes entrain de voir aujourd'hui".
"Ce que nous voyons aujourd'hui? C'est qu'ils sont entrain de brûler Tataouine!" regrette-t-il.
Indiquant que le dialogue est toujours ouvert, il reproche cependant à la minorité restée à la station de pompage d'avoir des revendications autres que celles réclamées par la majorité: "Même ceux (qui manifestent) maintenant à Tataouine, les informations qui leur arrivent (d'El Kamour) sont des rumeurs (...) : Il n'y a pas eu d'affrontements et ils n'ont pas été frappés. Tout ce qui s'est passé, c'est qu'on ne les a pas laissé s'approcher de la station de pompage".
"Nous parlons bien d'une minorité. Je les connais un à un les 2000 manifestants de Tataouine. Il y en a parmi eux qui se revendique porte-parole du mouvement alors qu'il a été viré par ses camarades il y a un mois (...) il se promène en 4x4 et est connu pour avoir des antécédents judiciaires et c'est cette minorité qui aujourd'hui brandi le drapeau national au dessus de la vanne et se présente comme protectrice des richesses naturelles (...)" indique Imed Hammami.
"L'agenda qui se cache derrière ça est que la situation reste tendue, que l'on n'organise pas d'élections municipales, que l'on n'avance pas et qu'on ne finisse pas de mettre en place le Conseil Supérieur de la Magistrature et la Cour Constitutionnelle" affirme Imed Hammami indiquant que cette personne n'est pas seule derrière tout ça "Pas lui, mais les personnes qui le manipulent et qui ont commencé la campagne électorale avant l'heure".
"Derrière, se cachent des candidats à la présidentielle, des partis politiques à la dérive (...)" affirme-t-il sans citer de noms avant d'ajouter: "Lors de la semaine du 7 mai, on avait trouvé avec eux une solution. Dans la nuit même, le petit groupe minoritaire a reçu un virement de 12.000 dinars dont on connait la provenance". Selon lui, "il y'a un contrat qui a été signé dans le cadre d'une adjudication il y a deux mois, et cette personne veut le récupérer de force et obliger l'ETAP à revenir dessus".
Après une nuit de tensions en réaction contre l’annonce par le gouvernement de la réouverture de la vanne de la station de pompage de pétrole à El Kamour fermée samedi sous la pression des manifestants, les hostilités sont repartis de plus belle lundi matin, après que les forces de l'ordres aient empêchés des manifestants d'accéder à la station de pétrole en utilisant du gaz lacrymogène.
En réaction les manifestants ont pris d'assaut le siège du gouvernorat et ont brûlé le siège de la Garde nationale et la délégation régionale de la sécurité publique ont été brûlés après avoir été abandonnés par les forces de l'ordre.
Un jeune homme de 21 ans est mort au cours de ces manifestations. Le ministère de la Santé, dans une déclaration à l'AFP évoque l'accident: "La cellule des opérations centrales au ministère de la Santé annonce la mort accidentelle d'un jeune, (écrasé) par une voiture de la Garde nationale. Il s'agit d'un manifestant" a indiqué à l'AFP le service de communication du ministère.
"Depuis vendredi, les manifestations sont sorties de leur cadre pacifique" a d'emblée indiqué le ministre avant d'ajouter, "et même depuis le 22 avril" faisant référence à la visite mouvementée d'une délégation ministérielle menée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.
"Depuis qu'ils ont fermé la route d'El Kamour, ce n'est plus une manifestation pacifique (...) car il s'agit d'un ralentissement indirect de la production" reproche-t-il.
Pourtant après la visite du 15 mai à Tataouine, où il a rencontré les manifestants, ces derniers ont décidé lors d'un vote de mettre fin aux manifestations: "mais les 150 personnes qui ont voté contre la levée des manifestations, n'ont pas quitté les lieux et n'ont pas eu cet élan de démocratie".
Alors que ceux qui ont voté la levée des manifestations (1200 personnes selon Imed Hammami) sont repartis vers Tataouine, les autres sont restés à la station de pompage d'El Kamour indique-t-il. Cependant, ceux qui ont voté la levée des manifestations voulaient convaincre leur collègues restés à El Kamour avant de publier un communiqué indiquant la fin des manifestations et la décision d'accepter les propositions du gouvernement: "Mais ils sont restés branchés sur El Kamour" déplore Imed Hammami.
"Peut être que nous allons apprendre de cet épisode" affirme-t-il avant d'ajouter que: "dans les démocraties ce qui est important, c'est que les parties politiques, les organisations et les associations doivent chapeauter (ce genre d'événements) (...) même lorsque le mouvement est au départ spontané, à un moment il faut qu'il se structure et prenne forme juridiquement et se transforme en association, en parti politique ou en organisation (...)" affirme-t-il et ce afin d'avoir un vis-à-vis clair et déterminé "qui prenne ses responsabilités".
"On ne s'y attendait pas"
Alors que les tensions sont palpables et que la situation peut s'envenimer à tout moment, Imed Hammami indique ne pas s'être attendu à cette escalade des événements: "On ne s'y attendait pas (...) il y avait des solutions".
Revenant sur ce qui a causé les vives protestations de ces derniers jours, Imed Hammami explique que la grande majorité des jeunes de Tataouine ont accepté les propositions du gouvernement mais "il s'est avéré -depuis le 15 mai à ce jour- qu'il y a un petit groupe à l'intérieur dont le but n'est ni l'emploi, ni le développement mais ce que nous sommes entrain de voir aujourd'hui".
"Ce que nous voyons aujourd'hui? C'est qu'ils sont entrain de brûler Tataouine!" regrette-t-il.
Indiquant que le dialogue est toujours ouvert, il reproche cependant à la minorité restée à la station de pompage d'avoir des revendications autres que celles réclamées par la majorité: "Même ceux (qui manifestent) maintenant à Tataouine, les informations qui leur arrivent (d'El Kamour) sont des rumeurs (...) : Il n'y a pas eu d'affrontements et ils n'ont pas été frappés. Tout ce qui s'est passé, c'est qu'on ne les a pas laissé s'approcher de la station de pompage".
"Nous parlons bien d'une minorité. Je les connais un à un les 2000 manifestants de Tataouine. Il y en a parmi eux qui se revendique porte-parole du mouvement alors qu'il a été viré par ses camarades il y a un mois (...) il se promène en 4x4 et est connu pour avoir des antécédents judiciaires et c'est cette minorité qui aujourd'hui brandi le drapeau national au dessus de la vanne et se présente comme protectrice des richesses naturelles (...)" indique Imed Hammami.
"L'agenda qui se cache derrière ça est que la situation reste tendue, que l'on n'organise pas d'élections municipales, que l'on n'avance pas et qu'on ne finisse pas de mettre en place le Conseil Supérieur de la Magistrature et la Cour Constitutionnelle" affirme Imed Hammami indiquant que cette personne n'est pas seule derrière tout ça "Pas lui, mais les personnes qui le manipulent et qui ont commencé la campagne électorale avant l'heure".
"Derrière, se cachent des candidats à la présidentielle, des partis politiques à la dérive (...)" affirme-t-il sans citer de noms avant d'ajouter: "Lors de la semaine du 7 mai, on avait trouvé avec eux une solution. Dans la nuit même, le petit groupe minoritaire a reçu un virement de 12.000 dinars dont on connait la provenance". Selon lui, "il y'a un contrat qui a été signé dans le cadre d'une adjudication il y a deux mois, et cette personne veut le récupérer de force et obliger l'ETAP à revenir dessus".
Après une nuit de tensions en réaction contre l’annonce par le gouvernement de la réouverture de la vanne de la station de pompage de pétrole à El Kamour fermée samedi sous la pression des manifestants, les hostilités sont repartis de plus belle lundi matin, après que les forces de l'ordres aient empêchés des manifestants d'accéder à la station de pétrole en utilisant du gaz lacrymogène.
En réaction les manifestants ont pris d'assaut le siège du gouvernorat et ont brûlé le siège de la Garde nationale et la délégation régionale de la sécurité publique ont été brûlés après avoir été abandonnés par les forces de l'ordre.
Un jeune homme de 21 ans est mort au cours de ces manifestations. Le ministère de la Santé, dans une déclaration à l'AFP évoque l'accident: "La cellule des opérations centrales au ministère de la Santé annonce la mort accidentelle d'un jeune, (écrasé) par une voiture de la Garde nationale. Il s'agit d'un manifestant" a indiqué à l'AFP le service de communication du ministère.
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