En marge de la cérémonie de clôture du premier forum international du HuffPost Maghreb, qui s'est déroulé le 1er juin 2017 à l'Institut du Monde Arabe sur le thème du "Repenser le vivre ensemble, ces femmes du Maghreb qui changent le monde", la tunisienne Olfa Terras-Rambourg, fondatrice de la fondation du même nom est revenue sur un projet qui verra bientôt le jour au Mont Sammama.
Mettant au centre de son intervention l'usage de la culture et de l'éducation comme leviers d'inclusion, Olfa Terras-Rambourg annonce la création d'un centre culturel des arts et des métiers au Mont Sammama.
Celui-ci, qui sera mis en place "au coeur de la lutte contre l'exclusion et le terrorisme", était un choix naturel: Le Mont Sammama est situé "dans une des régions les plus pauvres du pays, où 60% des habitants vivent dans le milieu rural et 30% de la population active est au chômage".
"Depuis quelques années, un camp de terroriste s'est installé dans la montagne de Jbel Sammama et terrorise les populations, quand ils ne recrutent pas les plus désespérés ou les plus en colère" note Olfa Terras-Rambourg
Mais plus que ce constat, un évènement finira par la convaincre de créer au plus vite ce centre culturel des arts et des métiers: "Qu'est ce qui nous a poussé à aller à Jbel Sammama dont la seule mention du nom suscite peur et effroi en Tunisie? Tout a commencé le 13 novembre 2015. Un jeune berger de la région, Mabrouk Soltani, s'est fait décapité par un groupe terroriste. Il avait 16 ans et avait quitté l'école pour subvenir aux besoins de sa famille. Il surveillait tranquillement son troupeau quand l'horreur frappa" raconte-t-elle.
Le soir même "son cousin témoigna à la télévision nationale. La douleur et la dignité du jeune homme étaient bouleversantes. Il ne cessait de répéter ces même phrases: 'nous n'avons plus d'espoir. Nous sommes livrés à nous même' " se rappelle-t-elle.
Véritable témoignage de l'exclusion, l'assassinat de Mabrouk Soltani et le désespoir de son frère ne pouvaient la laisser indifférente: "Ce soir là, j'ai su que j'allais faire quelque chose à Jbel Sammama".
Quelques temps plus tard, le projet du centre culturel des arts et des métiers émerge: Ce projet "est une volonté, une demande des villageois eux-même. Au début je n'ai fait que les écouter, et ils voulaient de la culture".
"Ils se sont approprié le projet et le sentiment de joie qu'il suscite est incroyable" relate-t-elle avant d'ajouter: "Tous les corps de métiers qui travaillent sur ce projet viennent de la région: les architectes, les ingénieurs, les bureaux d'études, les formateurs, et tout le staff à venir sera également de la région".
Mais si l'idée était là, sa réalisation aurait pu ne jamais avoir lieu sans une rencontre, "sans la rencontre avec un homme extraordinaire Adnène Helali, originaire de la région, professeur au collège, poète, écrivain et homme de théâtre" qui a contribué à ses côtés à la création de ce projet.
Commencés il y a quelques mois, les travaux d'aménagement du centre vont bon train précise Olfa Terras-Rambourg: "Le centre aura 3 composantes: une purement culturelle avec une salle de cinéma, une salle de théâtre, des ateliers de musique pour enfants et adolescents...Il y aura également une composante sport avec un terrain omnisport et une bibliothèque culturelle et une aire de jeux pour les plus petits".
"Enfin, il y aura la composante la plus importante, celle des arts et des métiers qu'il faut préserver et qui constituera une source de revenus pour les villageois à travers un réseau de commerce équitable que nous sommes entrain de mettre en place" affirme-t-elle.
En marge de la mise en place de ce centre, de nombreux artistes venus de la capitale mais également de pays étrangers comme l'Argentine, l'Uruguay le Mexique, l'Italie, la France ou encore l'Espagne, "sont venus partager leurs expériences et leur savoir-faire avec les villageois" créant une certaine "magie" à Jbel Sammama, comme vous pouvez le voir dans la vidéo-ci dessous.
Mettant au centre de son intervention l'usage de la culture et de l'éducation comme leviers d'inclusion, Olfa Terras-Rambourg annonce la création d'un centre culturel des arts et des métiers au Mont Sammama.
Celui-ci, qui sera mis en place "au coeur de la lutte contre l'exclusion et le terrorisme", était un choix naturel: Le Mont Sammama est situé "dans une des régions les plus pauvres du pays, où 60% des habitants vivent dans le milieu rural et 30% de la population active est au chômage".
"Depuis quelques années, un camp de terroriste s'est installé dans la montagne de Jbel Sammama et terrorise les populations, quand ils ne recrutent pas les plus désespérés ou les plus en colère" note Olfa Terras-Rambourg
Mais plus que ce constat, un évènement finira par la convaincre de créer au plus vite ce centre culturel des arts et des métiers: "Qu'est ce qui nous a poussé à aller à Jbel Sammama dont la seule mention du nom suscite peur et effroi en Tunisie? Tout a commencé le 13 novembre 2015. Un jeune berger de la région, Mabrouk Soltani, s'est fait décapité par un groupe terroriste. Il avait 16 ans et avait quitté l'école pour subvenir aux besoins de sa famille. Il surveillait tranquillement son troupeau quand l'horreur frappa" raconte-t-elle.
Le soir même "son cousin témoigna à la télévision nationale. La douleur et la dignité du jeune homme étaient bouleversantes. Il ne cessait de répéter ces même phrases: 'nous n'avons plus d'espoir. Nous sommes livrés à nous même' " se rappelle-t-elle.
Véritable témoignage de l'exclusion, l'assassinat de Mabrouk Soltani et le désespoir de son frère ne pouvaient la laisser indifférente: "Ce soir là, j'ai su que j'allais faire quelque chose à Jbel Sammama".
Quelques temps plus tard, le projet du centre culturel des arts et des métiers émerge: Ce projet "est une volonté, une demande des villageois eux-même. Au début je n'ai fait que les écouter, et ils voulaient de la culture".
"Ils se sont approprié le projet et le sentiment de joie qu'il suscite est incroyable" relate-t-elle avant d'ajouter: "Tous les corps de métiers qui travaillent sur ce projet viennent de la région: les architectes, les ingénieurs, les bureaux d'études, les formateurs, et tout le staff à venir sera également de la région".
Mais si l'idée était là, sa réalisation aurait pu ne jamais avoir lieu sans une rencontre, "sans la rencontre avec un homme extraordinaire Adnène Helali, originaire de la région, professeur au collège, poète, écrivain et homme de théâtre" qui a contribué à ses côtés à la création de ce projet.
Commencés il y a quelques mois, les travaux d'aménagement du centre vont bon train précise Olfa Terras-Rambourg: "Le centre aura 3 composantes: une purement culturelle avec une salle de cinéma, une salle de théâtre, des ateliers de musique pour enfants et adolescents...Il y aura également une composante sport avec un terrain omnisport et une bibliothèque culturelle et une aire de jeux pour les plus petits".
"Enfin, il y aura la composante la plus importante, celle des arts et des métiers qu'il faut préserver et qui constituera une source de revenus pour les villageois à travers un réseau de commerce équitable que nous sommes entrain de mettre en place" affirme-t-elle.
En marge de la mise en place de ce centre, de nombreux artistes venus de la capitale mais également de pays étrangers comme l'Argentine, l'Uruguay le Mexique, l'Italie, la France ou encore l'Espagne, "sont venus partager leurs expériences et leur savoir-faire avec les villageois" créant une certaine "magie" à Jbel Sammama, comme vous pouvez le voir dans la vidéo-ci dessous.
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