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Tunisie: La "politique" anticorruption va se poursuivre, promet le gouvernement

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La "politique" anticorruption en Tunisie va se poursuivre, a promis mercredi le gouvernement, en appelant à "la patience" et en se défendant de toute "sélection" dans les cibles.

"Il ne s'agit pas d'une campagne mais d'une politique d'Etat (...). Il y a une stratégie complète sur laquelle nous sommes en train de travailler", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani.

"Nous croyons en la démocratie et aux droits de l'Homme et nous voulons que la Tunisie soit une vraie démocratie", a-t-il dit.

Le ministre de l'Intérieur Hédi Majdoub a lui fourni la liste des 10 personnes -hommes d'affaires et contrebandiers présumés- placées en résidence surveillée, confirmant que cette décision avait été prise dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur depuis novembre 2015.

Son utilisation restera "circonstancielle", a toutefois affirmé le porte-parole Iyed Dahmani.

Le récent coup de filet a été largement applaudi dans un pays "gangrené" par la corruption de l'aveu même des autorités. Mais des voix se sont élevées pour réclamer davantage de clarté et appeler à une véritable stratégie pour en finir avec ce fléau qui affecte l'administration, comme les douanes, mais aussi l'enseignement ou le secteur bancaire.

Dans un entretien accordé à deux quotidiens nationaux, le chef du gouvernement Youssef Chahed, qui avait fait de la lutte anticorruption une priorité dès sa prise de fonctions l'été dernier, a dit dimanche vouloir "mettre en pièces" ce fléau.

Le porte-parole du gouvernement a appelé mercredi à "un peu de patience".

Quinze jours, "c'est une période plus que courte pour se prononcer sur les résultats de la politique du gouvernement dans la lutte anticorruption. L'Italie a combattu la mafia pendant dix ans", a dit M. Dahmani.

"Cette action va se poursuivre et les enquêtes (...) vont conduire à l'avenir à démanteler le reste de ces réseaux", a-t-il ajouté, assurant que le gouvernement ne menait pas de campagne "sélective" comme il en a été soupçonné.

"Les Tunisiens ne se partagent pas en citoyen de première et de seconde catégorie. Tout responsable de l'Etat, qu'il soit gouverneur, ministre (...) ou directeur général, reste un citoyen à qui s'applique la loi", a-t-il argué.

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