Harcelée sexuellement par un policier. Non, vous ne rêvez pas.
Cette histoire s'est déroulée, à Tunis ce jeudi 21 juillet 2016.
Partagée par Alya Ganach Cherichi sur sa page Facebook, elle affirme avoir été arrêtée par un policier en civil qui est monté dans sa voiture puis l'a harcelée.
"Il m'a dit qu'il allait monter coller la visite technique que je n'avais pas collé mais il n'a plus voulu descendre" a affirmée Alya au HuffPost Tunisie avant d'ajouter: "c'est peut être de l'ignorance de ma part, je croyais qu'il allait coller puis repartir".
S'en suit alors un harcèlement de la part du policier: "Tu es jolie"..."je veux te prendre dans mes bras"..."Je veux t'embrasser" a dit le policier affirme Alya. "Il voulait me toucher, j'esquivais" déclare t-elle.
Lui indiquant "être mariée", le policier lui demande son numéro, il l'a pris et "m'a demandé à ce qu'on se voit" a t-elle affirmée.
Si elle n'a pas réagi c'est par "peur" : "C'est une intimidation de sa part. Je ne veux pas porter plainte, j'ai peur qu'après ça ne devienne un problème, c'est bien joli de porter plainte. On sait ce qui se passe après" conclut-elle.
Quelques jours, plus tôt, 2 jeunes filles, ont failli être kidnappées par un taxi.
Thana Haouachi et Jinane Aaroussi, ont demandé à aller à Lafayette, quand le taxiste décide de les emmener à La Goulette contre leur gré, leur ami, Rim, se trouvant là s'est arrêtée devant la voiture empêchant le taxiste de continuer sa route. Quand les filles ont appelé la police, ces derniers ont indiqué qu'ils allaient arriver, ce qu'ils ne feront jamais selon elles.
Allant déposer plainte contre le taxiste et la police qui n'est jamais venue, elle se font arrêter pour "Outrage à agent public en fonction" et se retrouvent obligées de signer le Procès Verbal malgré elles, d'après un récit fait de l'affaire sur Facebook. Passée devant le procureur de la République, l'affaire a été reportée à novembre 2016.
A quand une police républicaine?
En janvier dernier, Mak Kassraoui, un journaliste tunisien affirme avoir subi un harcèlement policier sous couvert de motifs religieux, alors qu'il rentrait chez lui en taxi collectif.
Loin d'être un cas isolé, entre harcèlements sexuel, demande de pots-de-vin, ou "outrage à un agent dans l'exercice de ses fonctions" quand certains s'y refusent; de nombreuses affaires avaient pointées du doigt ces pratiques de la police Tunisienne.
Issam Dardouri, agent des forces de l'ordre et président de l’Association Tunisienne de la Sécurité et du Citoyen avait admis l’existence de ces abus de la part des policiers avant d'appeller à ne pas généraliser. "Ces cas condamnables et marginaux ne reflètent pas tout le corps des policiers" avait-il insisté.
Pour Anouar Kousri, avocat et membre du bureau exécutif de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme: "Aujourd’hui le témoignage du policier, épaulé par ses collègues, suffit pour vous traîner devant la justice. La réforme devrait permettre à l’autre partie de se défendre, de fournir des preuves. Pour cela il faut passer devant le juge d’instruction et lui seul doit trancher dans le cadre d’un procès équitable, car aujourd'hui c'est toujours la version du policier qui prime" avait-il affirmé, appelant à une réforme du code Pénal, qui favorise l'usage de telles pratiques par la police.
Cette histoire s'est déroulée, à Tunis ce jeudi 21 juillet 2016.
Partagée par Alya Ganach Cherichi sur sa page Facebook, elle affirme avoir été arrêtée par un policier en civil qui est monté dans sa voiture puis l'a harcelée.
"Il m'a dit qu'il allait monter coller la visite technique que je n'avais pas collé mais il n'a plus voulu descendre" a affirmée Alya au HuffPost Tunisie avant d'ajouter: "c'est peut être de l'ignorance de ma part, je croyais qu'il allait coller puis repartir".
S'en suit alors un harcèlement de la part du policier: "Tu es jolie"..."je veux te prendre dans mes bras"..."Je veux t'embrasser" a dit le policier affirme Alya. "Il voulait me toucher, j'esquivais" déclare t-elle.
Lui indiquant "être mariée", le policier lui demande son numéro, il l'a pris et "m'a demandé à ce qu'on se voit" a t-elle affirmée.
Si elle n'a pas réagi c'est par "peur" : "C'est une intimidation de sa part. Je ne veux pas porter plainte, j'ai peur qu'après ça ne devienne un problème, c'est bien joli de porter plainte. On sait ce qui se passe après" conclut-elle.
Quelques jours, plus tôt, 2 jeunes filles, ont failli être kidnappées par un taxi.
Thana Haouachi et Jinane Aaroussi, ont demandé à aller à Lafayette, quand le taxiste décide de les emmener à La Goulette contre leur gré, leur ami, Rim, se trouvant là s'est arrêtée devant la voiture empêchant le taxiste de continuer sa route. Quand les filles ont appelé la police, ces derniers ont indiqué qu'ils allaient arriver, ce qu'ils ne feront jamais selon elles.
Allant déposer plainte contre le taxiste et la police qui n'est jamais venue, elle se font arrêter pour "Outrage à agent public en fonction" et se retrouvent obligées de signer le Procès Verbal malgré elles, d'après un récit fait de l'affaire sur Facebook. Passée devant le procureur de la République, l'affaire a été reportée à novembre 2016.
A quand une police républicaine?
En janvier dernier, Mak Kassraoui, un journaliste tunisien affirme avoir subi un harcèlement policier sous couvert de motifs religieux, alors qu'il rentrait chez lui en taxi collectif.
Loin d'être un cas isolé, entre harcèlements sexuel, demande de pots-de-vin, ou "outrage à un agent dans l'exercice de ses fonctions" quand certains s'y refusent; de nombreuses affaires avaient pointées du doigt ces pratiques de la police Tunisienne.
LIRE AUSSI: Rétrospective: En 2015, la Tunisie n'est toujours pas un Etat de droit... Voici 15 affaires qui le prouvent
Issam Dardouri, agent des forces de l'ordre et président de l’Association Tunisienne de la Sécurité et du Citoyen avait admis l’existence de ces abus de la part des policiers avant d'appeller à ne pas généraliser. "Ces cas condamnables et marginaux ne reflètent pas tout le corps des policiers" avait-il insisté.
Pour Anouar Kousri, avocat et membre du bureau exécutif de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme: "Aujourd’hui le témoignage du policier, épaulé par ses collègues, suffit pour vous traîner devant la justice. La réforme devrait permettre à l’autre partie de se défendre, de fournir des preuves. Pour cela il faut passer devant le juge d’instruction et lui seul doit trancher dans le cadre d’un procès équitable, car aujourd'hui c'est toujours la version du policier qui prime" avait-il affirmé, appelant à une réforme du code Pénal, qui favorise l'usage de telles pratiques par la police.
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