L'expulsion d'un islamiste présumé vers la Tunisie, décidée par le ministère de l'Intérieur, a été empêchée au dernier moment vendredi car l'homme était sous contrôle judiciaire en cours et ne pouvait quitter la France, a-t-on appris de sources concordantes.
Le Belgo-Tunisien Farouk Ben Abbes, assigné à résidence depuis les attentats du 13 novembre, a été escorté vendredi matin par les gendarmes depuis Brienne-le-Château (Aube) jusqu'à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, mais "une fois qu'il était monté dans l'avion cette expulsion a été interrompue par les fonctionnaires de la police aux frontières", a relaté à l'AFP son avocat Me William Bourdon.
Motif de ce revirement: l'homme, âgé de 30 ans, faisait "l'objet d'une mesure administrative d'expulsion qui ne peut être exécutée en raison d'un contrôle judiciaire en cours, dont l'une des obligations consiste en une interdiction de quitter le territoire", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
"Une incroyable bévue a été évitée de justesse", a estimé Me William Bourdon. "Elle témoigne des riques que fait courir l'emballement sécuritaire actuel: la précipitation des autorités a conduit à ignorer purement et simplement un dossier judiciaire en cours", a ajouté l'avocat.
Farouk Ben Abbes, proche des frères Clain qui ont revendiqué les attentats du 13 novembre au nom du groupe Etat islamique (EI), "est susceptible à tout moment de fomenter, commettre ou apporter un soutien logistique à une action terroriste en France", avait estimé le ministère de l'Intérieur, dans son arrêté demandant l'expulsion, rendu le 19 juillet, et dont l'AFP a eu connaissance.
Le ministère de l'Intérieur mettait en avant "l'ancienneté de son engagement en faveur du jihad international", et "la persistance de ses liens avec la mouvance islamiste radicale toulousaine", dans un contexte de menace terroriste très élevée.
La législation autorise l'expulsion "en urgence absolue" des citoyens de l'Union européenne en cas de menaces "réelles, actuelles et suffisamment graves pour l'intérêt fondamental de la société française".
"Dans le cas de mon client, décider ce type d'expulsion était une décision honteuse et un non-sens", a dit Me William Bourdon: "Aucun élément n'établit que Farouk Ben Abbes présente aujourd'hui, pas plus que par le passé, une quelconque menace pour l'ordre public français".
Le nom de Farouk Ben Abbes avait été évoqué dans une enquête ouverte en juillet 2010 sur un projet d'attentat visant à Paris la salle de spectacles du Bataclan. En 2012, un non-lieu avait été prononcé, faute de "charges suffisantes".
Farouk Ben Abbes avait été, dans le cadre de l'état d'urgence, assigné à résidence à Toulouse au lendemain des attentats du 13 novembre. Il avait été condamné en mars à trois mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation, lui imposant notamment de ne pas quitter cette ville. A sa sortie de prison, il avait été assigné à résidence à Brienne-le-Château (Aube).
Le Belgo-Tunisien Farouk Ben Abbes, assigné à résidence depuis les attentats du 13 novembre, a été escorté vendredi matin par les gendarmes depuis Brienne-le-Château (Aube) jusqu'à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, mais "une fois qu'il était monté dans l'avion cette expulsion a été interrompue par les fonctionnaires de la police aux frontières", a relaté à l'AFP son avocat Me William Bourdon.
Motif de ce revirement: l'homme, âgé de 30 ans, faisait "l'objet d'une mesure administrative d'expulsion qui ne peut être exécutée en raison d'un contrôle judiciaire en cours, dont l'une des obligations consiste en une interdiction de quitter le territoire", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
"Une incroyable bévue a été évitée de justesse", a estimé Me William Bourdon. "Elle témoigne des riques que fait courir l'emballement sécuritaire actuel: la précipitation des autorités a conduit à ignorer purement et simplement un dossier judiciaire en cours", a ajouté l'avocat.
Farouk Ben Abbes, proche des frères Clain qui ont revendiqué les attentats du 13 novembre au nom du groupe Etat islamique (EI), "est susceptible à tout moment de fomenter, commettre ou apporter un soutien logistique à une action terroriste en France", avait estimé le ministère de l'Intérieur, dans son arrêté demandant l'expulsion, rendu le 19 juillet, et dont l'AFP a eu connaissance.
Le ministère de l'Intérieur mettait en avant "l'ancienneté de son engagement en faveur du jihad international", et "la persistance de ses liens avec la mouvance islamiste radicale toulousaine", dans un contexte de menace terroriste très élevée.
La législation autorise l'expulsion "en urgence absolue" des citoyens de l'Union européenne en cas de menaces "réelles, actuelles et suffisamment graves pour l'intérêt fondamental de la société française".
"Dans le cas de mon client, décider ce type d'expulsion était une décision honteuse et un non-sens", a dit Me William Bourdon: "Aucun élément n'établit que Farouk Ben Abbes présente aujourd'hui, pas plus que par le passé, une quelconque menace pour l'ordre public français".
Le nom de Farouk Ben Abbes avait été évoqué dans une enquête ouverte en juillet 2010 sur un projet d'attentat visant à Paris la salle de spectacles du Bataclan. En 2012, un non-lieu avait été prononcé, faute de "charges suffisantes".
Farouk Ben Abbes avait été, dans le cadre de l'état d'urgence, assigné à résidence à Toulouse au lendemain des attentats du 13 novembre. Il avait été condamné en mars à trois mois de prison ferme pour ne pas avoir respecté les conditions de son assignation, lui imposant notamment de ne pas quitter cette ville. A sa sortie de prison, il avait été assigné à résidence à Brienne-le-Château (Aube).
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