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Cogite- À la rencontre de Katie et Kevin, les deux Américains de Wasabi

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Dans cet open space qu'est Cogite, et aux côtés du benjamin, se trouvent deux Américains, en charge d'une société au drôle de nom: Wasabi.

Wasabi.tn est une société spécialisée dans les médias et la communication dédiée à la création de plateformes pour le débat public, la création de communauté, la gestion d'évènements et les relations publiques.

Fondée par Houssem Aoudi, qui est aussi co-fondateur de Cogite et fondateur de TEDx Carthage, Wasabi travaille en open space à Cogite.

Avec Houssem, deux jeunes américains installés à Tunis, font de Wasabi, une des plateformes les plus en vue dans son domaine.

Kevin Coyne est directeur des programmes et spécialiste de la mise en oeuvre de projets à but non lucratif et de l'évaluation. Diplômé en Relations internationales, il a fait ses études à l'Université de George Washington (Washington DC). Au départ, il est venu en Tunisie "seulement pour 6 mois", mais l'environnement lui plait très rapidement et il tombe amoureux de la Tunisie.

Katie Bentivoglio est, quant à elle, project manager. Elle travaillait auparavant à Carnegie Endowment for International Peace. Diplômée de l'université de Columbia, elle a connu la Tunisie en 2010, où elle était venue "pour étudier l'arabe", avant de s'installer en Égypte pour une année et de de revenir, ensuite, en Tunisie, en 2015.

Kevin comme Katie ont trouvé la Tunisie pleine d'opportunités: "Beaucoup de personnes ne pensent pas qu'on peut faire beaucoup de choses en Tunisie, que l'on peut améliorer les choses, à cause de certains problèmes, comme la bureaucratie, mais peu voient les opportunités qui existent" affirme Kevin au HuffPost Tunisie.

Même son de cloche pour Katie: "En Tunisie, il y a beaucoup d'espaces pour aider les jeunes à s'engager, aider la société civile à évoluer...tout simplement aider les jeunes à se développer".

Le travail de Wasabi se fait auprès d'entreprises mais aussi auprès d'organisations de la société civile. Il peut s'agir "de gérer un évènement, de mener une campagne médiatique pour les entreprises. Pour les organisation de la société civile, c'est plus des projets civiques, de développement de réseau ou de structure".

Pour financer ces projets de la société civile, Wasabi a trouvé une parade: "Nous faisons des projets pour les entreprises mais aussi pour la société civile en faisant en sorte qu'ils puissent être soutenus" explique Kevin, car ces organisations "ont la motivation, et nous on leur donne un peu de structure et des outils".

Aider les jeunes entrepreneurs...

Un des projets sur lesquels planchent Katie et Kevin, est la "Disrupt series", qui est une "compétition pour les entrepreneurs créatifs".

"Quand on dit entrepreneurs créatifs, cela concerne les personnes qui ont des idées, mais qui ne savent pas comment passer à l'action" affirme Kevin.

"Il s'agit souvent de jeunes qui ne savent ce qu'est 'un business plan', la nécessité d'avoir un réseau... à travers cette compétition, on les aide à se lancer" renchérit-il.

Ces jeunes, seront encadrés par des mentors et des experts qui les aideront à créer un "business model" qui sera présenté à un jury.

"Les trois meilleurs projets, recevront des fonds qui leur permettront d'opérationnaliser leur projet", conclut Kevin.

...mais aussi les jeunes de la société civile

Parmi les projets que Wasabi a déjà mis en oeuvre, le "Coworking Summit" dont le but est "de réunir et connecter les fondateurs et les gérants d'espaces de coworking de la région méditerranéenne" explique Katie.

Au total, 14 pays et plus de 18 nationalités étaient présents: "Cela a permis aux participants de partager leurs expériences et de mettre en place un réseau régional, mais de pouvoir trouver les compétences qui leur permettront de franchir un palier" rajoute-t-elle.

D'Espagne, de Tunisie, de Palestine, de Jordanie..."chacun d'entre eux fait quelque chose d'unique" estime Kevin avant d'ajouter "le problème c'est qu'ils ont du mal à échanger avec les autres et à se renforcer mutuellement".

Autre projet en cours chez Wasabi, c'est le projet "3alli soutek" (raise your voice), qui a pour but d'intégrer les jeunes dans des activités la prise de décisions locales à travers la vie associative "et ce afin de trouver des solutions aux problèmes qui touchent aux jeunes en Tunisie" affirme Katie.

Ainsi, annuellement deux jeunes de chaque région sont choisis par les autres participants afin de participer à un dialogue national annuel avec les élus et les médias locaux ainsi que les intervenants clés de la région.

Le but est de "former les jeunes afin qu'ils développent des compétences en communication, en prises de décisions, en réseautage par rapport à des problématiques qui leurs sont propres" renchérit-elle.

Pour Kevin ces jeunes, d'El Kef, Djerba, Tozeur, Gafsa, Sfax... ont besoin d'être guidés: "On a des jeunes qui ont de la motivation et des idées, mais ne savent pas qui sont les décideurs. Ils sont frustrés, car ils font des choses sans pouvoir les concrétiser réellement. On les aide donc à développer leurs compétences, afin par exemple de pouvoir collaborer avec les représentants officiels et les décideurs".

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