L'Assemblée des Représentants du Peuple vote aujourd'hui pour décider s'il renouvelle ou non sa confiance au gouvernement de Habib Essid dont le départ semble scellé après un bras de fer de plusieurs semaines avec la présidence.
La séance plénière à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui a débuté aux alentours de 09h30, est le point d'orgue d'un feuilleton qui a commencé le 2 juin, lorsque le président Béji Caïd Essebsi a proposé la formation d'un gouvernement d'union nationale face aux critiques contre le gouvernement.
M. Essid, qui n'avait pas été informé de cette initiative par le chef de l'Etat, a d'abord dit être prêt à démissionner si l'intérêt du pays
l'exigeait. Mais il a ensuite dénoncé des pressions et annoncé qu'il ne partirait que si le Parlement lui retirait sa confiance.
Accusé d'inefficacité, le gouvernement formé il y a un an et demi a déjà été largement remanié en janvier.
Un sort scellé?
Sauf surprise, le gouvernement ne devrait pas obtenir les 109 voix nécessaires à son maintien. Plusieurs partis, dont les quatre formant la coalition gouvernementale, ont d'ores et déjà annoncé leur intention de ne pas renouveler leur confiance au cabinet.
Abdelaziz Kotti, député de Nidaa Tounes s'était exprimé en ces termes à la radio Mosaïque FM: "Nous en tant que partis politiques et surtout en tant que coalition au pouvoir, principal appui au gouvernement, et principalement Nidaa Tounes, avons exprimé le souhait de changer le premier responsable, à savoir le chef du gouvernement".
Ennahdha qui ne s'est pas exprimée clairement concernant le vote de son bloc sur le sort de Habib Essid, a néanmoins indiqué que les "négociations concernant le successeur d’Habib Essid n’ont pas encore débuté". Zied Laadheri, secrétaire-général du mouvement d’Ennahdha a quant à lui indiqué "qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce qu’Habib Essid soit remplacé par un membre d'Ennahdha".
De son côté, le parti Afek Tounes a annoncé que son bloc parlementaire ne votera pas le renouvellement de confiance à la faveur d’Habib Essid samedi prochain. Selon le communiqué officiel du parti, cette décision représente une suite logique de son adhésion à l’accord de Carthage.
Le Front populaire, une coalition de gauche, a pour sa part blâmé les partis au pouvoir pour avoir formé "une équipe gouvernementale hétérogène et sans programme".
Les spéculations vont bon train sur le successeur de M. Essid, mais aucun nom ne se détache pour l'instant.
Aux termes de la Constitution, s'il n'obtient pas la confiance, le gouvernement est considéré comme démissionnaire et le président doit charger la "personnalité la plus apte" de former un nouveau cabinet.
Pressions
Habib Essid, 67 ans, un indépendant qui a occupé plusieurs postes à responsabilité sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali et a été ministre de l'Intérieur après la révolution, est accusé de manquer de charisme et d'audace.
Mais bien décidé à ne pas sortir par la petite porte, il a lui-même demandé un vote de confiance, affirmant se livrer à une "leçon de démocratie" en ne cédant pas aux pressions pour qu'il démissionne.
"Je refuse de dévier du processus démocratique. Il s'agit du premier test pour la démocratie naissante en Tunisie. C'est pourquoi, malgré les fortes pressions, j'ai tenu bon", a-t-il déclaré dans un entretien à deux quotidiens nationaux.
"Moi, je ne démissionne pas. Je ne suis pas le soldat qui fuit le champ de bataille", avait-il auparavant lancé dans une interview à une télévision privée.
Ces dernières semaines, ses proches ont attribué, sous le couvert de l'anonymat, les pressions au camp du fils du chef de l'Etat, Hafedh Caïd Essebsi, un dirigeant de Nidaa Tounès.
La séance plénière à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), qui a débuté aux alentours de 09h30, est le point d'orgue d'un feuilleton qui a commencé le 2 juin, lorsque le président Béji Caïd Essebsi a proposé la formation d'un gouvernement d'union nationale face aux critiques contre le gouvernement.
M. Essid, qui n'avait pas été informé de cette initiative par le chef de l'Etat, a d'abord dit être prêt à démissionner si l'intérêt du pays
l'exigeait. Mais il a ensuite dénoncé des pressions et annoncé qu'il ne partirait que si le Parlement lui retirait sa confiance.
Accusé d'inefficacité, le gouvernement formé il y a un an et demi a déjà été largement remanié en janvier.
Un sort scellé?
Sauf surprise, le gouvernement ne devrait pas obtenir les 109 voix nécessaires à son maintien. Plusieurs partis, dont les quatre formant la coalition gouvernementale, ont d'ores et déjà annoncé leur intention de ne pas renouveler leur confiance au cabinet.
Abdelaziz Kotti, député de Nidaa Tounes s'était exprimé en ces termes à la radio Mosaïque FM: "Nous en tant que partis politiques et surtout en tant que coalition au pouvoir, principal appui au gouvernement, et principalement Nidaa Tounes, avons exprimé le souhait de changer le premier responsable, à savoir le chef du gouvernement".
Ennahdha qui ne s'est pas exprimée clairement concernant le vote de son bloc sur le sort de Habib Essid, a néanmoins indiqué que les "négociations concernant le successeur d’Habib Essid n’ont pas encore débuté". Zied Laadheri, secrétaire-général du mouvement d’Ennahdha a quant à lui indiqué "qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce qu’Habib Essid soit remplacé par un membre d'Ennahdha".
De son côté, le parti Afek Tounes a annoncé que son bloc parlementaire ne votera pas le renouvellement de confiance à la faveur d’Habib Essid samedi prochain. Selon le communiqué officiel du parti, cette décision représente une suite logique de son adhésion à l’accord de Carthage.
Le Front populaire, une coalition de gauche, a pour sa part blâmé les partis au pouvoir pour avoir formé "une équipe gouvernementale hétérogène et sans programme".
Les spéculations vont bon train sur le successeur de M. Essid, mais aucun nom ne se détache pour l'instant.
Aux termes de la Constitution, s'il n'obtient pas la confiance, le gouvernement est considéré comme démissionnaire et le président doit charger la "personnalité la plus apte" de former un nouveau cabinet.
Pressions
Habib Essid, 67 ans, un indépendant qui a occupé plusieurs postes à responsabilité sous le dictateur Zine El Abidine Ben Ali et a été ministre de l'Intérieur après la révolution, est accusé de manquer de charisme et d'audace.
Mais bien décidé à ne pas sortir par la petite porte, il a lui-même demandé un vote de confiance, affirmant se livrer à une "leçon de démocratie" en ne cédant pas aux pressions pour qu'il démissionne.
"Je refuse de dévier du processus démocratique. Il s'agit du premier test pour la démocratie naissante en Tunisie. C'est pourquoi, malgré les fortes pressions, j'ai tenu bon", a-t-il déclaré dans un entretien à deux quotidiens nationaux.
"Moi, je ne démissionne pas. Je ne suis pas le soldat qui fuit le champ de bataille", avait-il auparavant lancé dans une interview à une télévision privée.
Ces dernières semaines, ses proches ont attribué, sous le couvert de l'anonymat, les pressions au camp du fils du chef de l'Etat, Hafedh Caïd Essebsi, un dirigeant de Nidaa Tounès.
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