La Tunisie est l’exception du printemps arabe et la réussite de sa transition démocratique est une priorité pour la POMED, Project On Middle East Democracy, organisation non partisane à but non lucratif, dédiée à analyser le développement des démocraties authentiques du Moyen-Orient a indiqué, Stephen Mclnerney , son directeur exécutif.
De passage en Tunisie, Stephen Maclnerney, Executive Director de Project On Middle East Democracy, POMED a accordé une interview exclusive au Huffpost Tunisie :
« En 2015, je suis venu trois fois en Tunisie et il faut dire que la situation sécuritaire était critique, et la menace régnait. Je suis heureux de constater une amélioration au niveau sécuritaire, cette année. Il pourrait y avoir d’autres attentats – je ne le souhaite pas- mais, je ressens un changement imminent en Tunisie » a-t-il déclaré.
Pourquoi la POMED s’intéresse-t-elle à la démocratie en Tunisie ?
"Au début, POMED s’intéressait à 4 pays du printemps arabe à savoir, le Yemen, l’Egypte, la Libye et la Tunisie. Les trois premiers pays sont devenus très violents, par conséquent, il ne nous était plus possible de suivre l’évolution de la transition démocratique, dans un climat de violences et de conflit." souligne-t-il.
"La Tunisie est le seul pays du printemps arabe où la transition démocratique est possible, nous pensons que ce qui arrive ici en Tunisie, est très important. La POMED croit fort en la Tunisie, comme premier pays arabe à réussir sa transition démocratique, ce qui donnera l’exemple à toute la région" poursuit-il.
"Youssef Chahed, un choix très intéressant "
Interrogé sur la désignation de Youssef Chahed, à la tête du gouvernement, Stephen estime que Chahed est un choix très intéressant mais qu’il ne peut se prononcer sur le résultat, tant que le gouvernement n’a pas encore été formé.
"J’ai eu l’occasion de rencontrer Youssef Chahed quand il était ministre des Affaires locales. Il reflète une bonne image mais maintenant qu’il est premier ministre, il se trouve maintenant dans une position plus délicate. C’est le gouvernement entier qui devra être compétent et non Youssef Chahed, uniquement. Nous verrons bien" déclare-t-il.
Le prochain gouvernement devra avant tout , lutter contre la corruption
" Je pense que le point le plus important que j’aimerais voir au prochain gouvernement c’est sa détermination quant à la lutte contre la corruption. Beaucoup de Tunisiens se plaignent de la corruption et me racontent que cette dernière constitue une véritable entrave au développement et fait fuir les investisseurs, et il est temps que les choses changent " lance-t-il.
"Quand on voit que l’ancien gouvernement, a eu du mal à instaurer de réelles réformes, en matière de lutte contre la corruption, on déduit que le prochain devra en faire une priorité, et surtout avoir le courage " ajoute-t-il .
La femme Tunisienne, au centre du changement
"La femme tunisienne a un rôle important à jouer dans la transition démocratique , elle a déjà joué un rôle important dans la révolution de 2011 à travers, les partis politiques et la société civile et elle doit continuer " note-t-il.
Et au directeur exécutif de POMED d'ajouter "Une grande partie des leaders tunisiens, au pouvoir, au gouvernement, à l’ARP ou dans la société civile, sont des femmes et je pense qu'elles doivent continuer à s'imposer"
Trump ou Clinton, qu’est-ce qui arrangerait le plus la POMED?
"Que ce soit Hilary Clinton ou Donald Trump qui remporte l’élection, notre travail continuera et notre mission se poursuivra en Tunisie. Nous continuerons à pousser les responsables américains à soutenir la transition démocratique " précise-il.
"Cela étant, Hilary Clitnon connaît bien la Tunisie, son expérience en tant que secrétaire d’Etat, l’a amenée à visiter la Tunisie et avoir une certaine familiarité avec le pays " fait-il remarquer.
Les Tunisiens doivent être patients mais ...
" Pour protéger leur révolution, les Tunisiens doivent atteindre les leaders politiques et faire passer leur voix en faisant de leur mieux pour garder les leaders autour de la transition démocratique" lance-t-il.
"Le type de transition à laquelle aspire la Tunisie est difficile et sa réalisation demandera beaucoup de temps ; les Tunisiens doivent être patients mais cela ne signifie pas être assis et regarder, ce qu’il faut c’est pousser les politiciens et les partis à répondre aux demandes des citoyens" conclut-il.
Pour rappel, POMED a adressé une lettre ouverte au président américain Barack Obama l'invitant à se rendre en Tunisie, le 27 juillet.
Dans cette lettre, elle invite vivement ce dernier à tenir sa promesse faite en mai 2015 lors de sa dernière visite en Tunisie, à savoir, effectuer une visite officielle en Tunisie: "Les États- Unis croient en la en Tunisie, s’investissent dans son succès, et seront pour elle, un partenaire stable pour les années à venir" avait-il déclaré.
De passage en Tunisie, Stephen Maclnerney, Executive Director de Project On Middle East Democracy, POMED a accordé une interview exclusive au Huffpost Tunisie :
« En 2015, je suis venu trois fois en Tunisie et il faut dire que la situation sécuritaire était critique, et la menace régnait. Je suis heureux de constater une amélioration au niveau sécuritaire, cette année. Il pourrait y avoir d’autres attentats – je ne le souhaite pas- mais, je ressens un changement imminent en Tunisie » a-t-il déclaré.
Pourquoi la POMED s’intéresse-t-elle à la démocratie en Tunisie ?
"Au début, POMED s’intéressait à 4 pays du printemps arabe à savoir, le Yemen, l’Egypte, la Libye et la Tunisie. Les trois premiers pays sont devenus très violents, par conséquent, il ne nous était plus possible de suivre l’évolution de la transition démocratique, dans un climat de violences et de conflit." souligne-t-il.
"La Tunisie est le seul pays du printemps arabe où la transition démocratique est possible, nous pensons que ce qui arrive ici en Tunisie, est très important. La POMED croit fort en la Tunisie, comme premier pays arabe à réussir sa transition démocratique, ce qui donnera l’exemple à toute la région" poursuit-il.
"Youssef Chahed, un choix très intéressant "
Interrogé sur la désignation de Youssef Chahed, à la tête du gouvernement, Stephen estime que Chahed est un choix très intéressant mais qu’il ne peut se prononcer sur le résultat, tant que le gouvernement n’a pas encore été formé.
"J’ai eu l’occasion de rencontrer Youssef Chahed quand il était ministre des Affaires locales. Il reflète une bonne image mais maintenant qu’il est premier ministre, il se trouve maintenant dans une position plus délicate. C’est le gouvernement entier qui devra être compétent et non Youssef Chahed, uniquement. Nous verrons bien" déclare-t-il.
Le prochain gouvernement devra avant tout , lutter contre la corruption
" Je pense que le point le plus important que j’aimerais voir au prochain gouvernement c’est sa détermination quant à la lutte contre la corruption. Beaucoup de Tunisiens se plaignent de la corruption et me racontent que cette dernière constitue une véritable entrave au développement et fait fuir les investisseurs, et il est temps que les choses changent " lance-t-il.
"Quand on voit que l’ancien gouvernement, a eu du mal à instaurer de réelles réformes, en matière de lutte contre la corruption, on déduit que le prochain devra en faire une priorité, et surtout avoir le courage " ajoute-t-il .
La femme Tunisienne, au centre du changement
"La femme tunisienne a un rôle important à jouer dans la transition démocratique , elle a déjà joué un rôle important dans la révolution de 2011 à travers, les partis politiques et la société civile et elle doit continuer " note-t-il.
Et au directeur exécutif de POMED d'ajouter "Une grande partie des leaders tunisiens, au pouvoir, au gouvernement, à l’ARP ou dans la société civile, sont des femmes et je pense qu'elles doivent continuer à s'imposer"
Trump ou Clinton, qu’est-ce qui arrangerait le plus la POMED?
"Que ce soit Hilary Clinton ou Donald Trump qui remporte l’élection, notre travail continuera et notre mission se poursuivra en Tunisie. Nous continuerons à pousser les responsables américains à soutenir la transition démocratique " précise-il.
"Cela étant, Hilary Clitnon connaît bien la Tunisie, son expérience en tant que secrétaire d’Etat, l’a amenée à visiter la Tunisie et avoir une certaine familiarité avec le pays " fait-il remarquer.
Les Tunisiens doivent être patients mais ...
" Pour protéger leur révolution, les Tunisiens doivent atteindre les leaders politiques et faire passer leur voix en faisant de leur mieux pour garder les leaders autour de la transition démocratique" lance-t-il.
"Le type de transition à laquelle aspire la Tunisie est difficile et sa réalisation demandera beaucoup de temps ; les Tunisiens doivent être patients mais cela ne signifie pas être assis et regarder, ce qu’il faut c’est pousser les politiciens et les partis à répondre aux demandes des citoyens" conclut-il.
Pour rappel, POMED a adressé une lettre ouverte au président américain Barack Obama l'invitant à se rendre en Tunisie, le 27 juillet.
Dans cette lettre, elle invite vivement ce dernier à tenir sa promesse faite en mai 2015 lors de sa dernière visite en Tunisie, à savoir, effectuer une visite officielle en Tunisie: "Les États- Unis croient en la en Tunisie, s’investissent dans son succès, et seront pour elle, un partenaire stable pour les années à venir" avait-il déclaré.
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