SEXUALITÉ- 80% des hommes et 50% des femmes tunisiennes entretiennent des relations extra-conjugales, ces chiffres ont fait la Une des médias en ce début de semaine. Présentés par un article du journal Al-Chourouk comme étant une statistique émanant d'une étude de l’Observatoire national des couples et de la famille (ONCF), fondé par le sexuologue Hichem Cherif, l'"information" a été massivement relayée sur les réseaux sociaux.
Si certains doutent de la fiabilité de l'étude, d'autres en font un objet de satire ou essayent d'analyser les soubassements tout en fustigeant le traitement médiatique en la matière.
Légende: 50% des Tunisiens vivent leur sexualité dans le cadre du mariage, et quand l'envie s'éteint ils seront les 50% qui entretiennent des relations sexualité hors mariage. Un peuple refoulé, vivant dans le déni
Critiqué par certains, le sexologue, auteur de l'étude a tenu à rectifier le tir en expliquant que l'article du journal Al-Chourouk est incomplet car il s'agit d'"une étude préliminaire effectuée sur un échantillon réduit de 120 personnes âgées de 18 à 35 ans et qu’il ne s’agissait pas, dans les aveux des personnes sondées, de rapport sexuel en tant que tel mais d’une relation intime hors du cadre du mariage", a rapporté le journal Kapitalis.
La sexualité en Tunisie, qu'elle soit entre mariés, encore plus entre ceux qui ne le sont pas est cernée de tabous alors une étude sur des rapports aussi intimes est-elle faisable en Tunisie? Les Tunisiens sont-ils à l'aise pour répondre sincèrement à de telles questions?
Contactée par le HuffPost Tunisie, la chargée des relations publiques à l'Office nationale de la Famille et de la Population, Rebeh Chérif ne cache pas son scepticisme quant à la fiabilité de l'étude en question: "Il n'y a pas de statistiques officielles réelles en matière de sexualité des Tunisiens en général, il y a une étude qui date de 2009 de la direction de la médecine universitaire et scolaire et d'autres qualitatives sur les populations vulnérables faites par le MST/Sida Tunisie".
Rebeh Chérif écarte par ailleurs tout lien avec l’Observatoire national des couples et de la famille (ONCF), du sexuologue Hichem Cherif, qu'elle dit avoir cherché à en savoir plus sur son travail et ses méthodes sans résultats, explique-t-elle.
Si certains doutent de la fiabilité de l'étude, d'autres en font un objet de satire ou essayent d'analyser les soubassements tout en fustigeant le traitement médiatique en la matière.
Légende: 50% des Tunisiens vivent leur sexualité dans le cadre du mariage, et quand l'envie s'éteint ils seront les 50% qui entretiennent des relations sexualité hors mariage. Un peuple refoulé, vivant dans le déni
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Critiqué par certains, le sexologue, auteur de l'étude a tenu à rectifier le tir en expliquant que l'article du journal Al-Chourouk est incomplet car il s'agit d'"une étude préliminaire effectuée sur un échantillon réduit de 120 personnes âgées de 18 à 35 ans et qu’il ne s’agissait pas, dans les aveux des personnes sondées, de rapport sexuel en tant que tel mais d’une relation intime hors du cadre du mariage", a rapporté le journal Kapitalis.
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La sexualité en Tunisie, qu'elle soit entre mariés, encore plus entre ceux qui ne le sont pas est cernée de tabous alors une étude sur des rapports aussi intimes est-elle faisable en Tunisie? Les Tunisiens sont-ils à l'aise pour répondre sincèrement à de telles questions?
Contactée par le HuffPost Tunisie, la chargée des relations publiques à l'Office nationale de la Famille et de la Population, Rebeh Chérif ne cache pas son scepticisme quant à la fiabilité de l'étude en question: "Il n'y a pas de statistiques officielles réelles en matière de sexualité des Tunisiens en général, il y a une étude qui date de 2009 de la direction de la médecine universitaire et scolaire et d'autres qualitatives sur les populations vulnérables faites par le MST/Sida Tunisie".
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Et d'ajouter: "Généralement et pour mener à bien ce genre d'enquêtes, on ne pose pas de questions directes pour ne pas gêner l'interlocuteur mais on opte pour des interrogations détournées sur son entourage, ses avis sur telle ou telle question car le sujet est intime et pesant dans notre société".
Rebeh Chérif écarte par ailleurs tout lien avec l’Observatoire national des couples et de la famille (ONCF), du sexuologue Hichem Cherif, qu'elle dit avoir cherché à en savoir plus sur son travail et ses méthodes sans résultats, explique-t-elle.
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