La dépréciation du dinar tunisien risque de se prolonger davantage et la monnaie nationale poursuivra sa culbute face à l’euro et au dollar estime le dernier rapport de l’IACE.
Des signes alarmants qui dénotent d’une situation économique et financière fragile et d’une économie en pleine transition tout comme les autres pays dits "du printemps arabes". La Banque Centrale d’Egypte a d’ailleurs décidé la semaine dernière de procéder à une dévaluation volontaire de sa monnaie (La livre Egyptienne) question d’épauler une économie en léthargie. Selon la banque centrale d’Egypte, cette mesure permettra d’assurer la stabilité monétaire et budgétaire et s’inscrit dans le cadre d’un programme de réformes prescrit par le Fonds Monétaire International.
Et si la Banque Centrale de Tunisie suivait le même pas de son Homologue égyptienne et déciderait du flottement du taux de change surtout que le plan de soutien du FMI est assorti d’une clause incitant l’institution d’émission à adopter une politique de change plus flexible de manière à laisser le dinar à son propre sort? Après cette dépréciation a priori volontaire du dinar tunisien, la BCT procédera-t-elle à sa dévaluation et laissera-t-elle courir les déficits commercial et budgétaire?
Dévaluation et dépréciation?
Quelle différence entre dépréciation et dévaluation d’une monnaie. La dépréciation d’une monnaie est due à un déséquilibre entre l’offre et la demande de la monnaie locale donc elle répond au mécanisme du marché et elle est le plus souvent corrélée à une situation de récession économique. Or la dévaluation est un choix de la politique monétaire. C’est quand un Etat s’engage à dévaluer sa monnaie locale par rapport à une monnaie de référence ou un panier de monnaie.
L’objectif recherché par cette politique monétaire étant d’assurer la stabilité financière, autrement dit de financer les dépenses et de renflouer les caisses et ce au détriment de la balance commerciale dont le déficit devra s’élargir davantage. Cette politique de change flottante permet également de stimuler les exportations à moins que la demande étrangère suive. En effet, la dévaluation d’une monnaie est le plus souvent accompagnée de tensions inflationnistes. Les prix augmentent, le pouvoir d’achat se détériore et le coût des importations s’enchérit davantage.
Tendance haussière de l’inflation
Aujourd’hui et à moins de deux mois de la fin d’année le niveau d’inflation est maîtrisé aux alentours des 3.9% après un pic de 4.2% enregistré au terme du mois de septembre de la même année note le bulletin mensuel de l’Institut National de la Statistique. Le niveau de l’inflation devra clôturer cette année frénétique avec un seuil de 3.7% avant de reprendre en 2017 son trend haussier pour atteindre 3.9% selon les prévisions du budget 2017. Ainsi la tendance de l’inflation est plutôt haussière. Par ricochet une politique de change flexible ou une dévaluation du dinar tunisien aura des conséquences perverses sur l’indice général des prix à la consommation familiale.
Ainsi et compte tenu de l’élargissent des déficits jumeaux (budgétaire et commercial) et les risques de tensions inflationnistes, la dévaluation du dinar ne serait pas envisageable en Tunisie.
Des signes alarmants qui dénotent d’une situation économique et financière fragile et d’une économie en pleine transition tout comme les autres pays dits "du printemps arabes". La Banque Centrale d’Egypte a d’ailleurs décidé la semaine dernière de procéder à une dévaluation volontaire de sa monnaie (La livre Egyptienne) question d’épauler une économie en léthargie. Selon la banque centrale d’Egypte, cette mesure permettra d’assurer la stabilité monétaire et budgétaire et s’inscrit dans le cadre d’un programme de réformes prescrit par le Fonds Monétaire International.
Et si la Banque Centrale de Tunisie suivait le même pas de son Homologue égyptienne et déciderait du flottement du taux de change surtout que le plan de soutien du FMI est assorti d’une clause incitant l’institution d’émission à adopter une politique de change plus flexible de manière à laisser le dinar à son propre sort? Après cette dépréciation a priori volontaire du dinar tunisien, la BCT procédera-t-elle à sa dévaluation et laissera-t-elle courir les déficits commercial et budgétaire?
Dévaluation et dépréciation?
Quelle différence entre dépréciation et dévaluation d’une monnaie. La dépréciation d’une monnaie est due à un déséquilibre entre l’offre et la demande de la monnaie locale donc elle répond au mécanisme du marché et elle est le plus souvent corrélée à une situation de récession économique. Or la dévaluation est un choix de la politique monétaire. C’est quand un Etat s’engage à dévaluer sa monnaie locale par rapport à une monnaie de référence ou un panier de monnaie.
L’objectif recherché par cette politique monétaire étant d’assurer la stabilité financière, autrement dit de financer les dépenses et de renflouer les caisses et ce au détriment de la balance commerciale dont le déficit devra s’élargir davantage. Cette politique de change flottante permet également de stimuler les exportations à moins que la demande étrangère suive. En effet, la dévaluation d’une monnaie est le plus souvent accompagnée de tensions inflationnistes. Les prix augmentent, le pouvoir d’achat se détériore et le coût des importations s’enchérit davantage.
Tendance haussière de l’inflation
Aujourd’hui et à moins de deux mois de la fin d’année le niveau d’inflation est maîtrisé aux alentours des 3.9% après un pic de 4.2% enregistré au terme du mois de septembre de la même année note le bulletin mensuel de l’Institut National de la Statistique. Le niveau de l’inflation devra clôturer cette année frénétique avec un seuil de 3.7% avant de reprendre en 2017 son trend haussier pour atteindre 3.9% selon les prévisions du budget 2017. Ainsi la tendance de l’inflation est plutôt haussière. Par ricochet une politique de change flexible ou une dévaluation du dinar tunisien aura des conséquences perverses sur l’indice général des prix à la consommation familiale.
Ainsi et compte tenu de l’élargissent des déficits jumeaux (budgétaire et commercial) et les risques de tensions inflationnistes, la dévaluation du dinar ne serait pas envisageable en Tunisie.
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