Le 3 janvier, on commémore les émeutes du pain qui avaient lieu en 1984, soit il y a plus de 30 ans. S'il était convenu que la date du 3 janvier a été le point culminant de cette crise, il faut noter que les émeutes avaient commencé bien avant, le 3 janvier ce n'était que la dernière braise qui avait gagné la capitale Tunis et sa banlieue.
En effet, tout avait commencé fin décembre 1983, quand le Fond Monétaire International (FMI) avait exigé de la Tunisie l'établissement d'une politique d'austérité due à l'augmentation de la dette de la Tunisie.
Le pays était pris en otage avec la baisse des prix du pétrole conjuguée à ses énormes dépenses.
Le gouvernement tunisien décida alors de cibler les produits subventionnés par l'État, en premier lieu du pain et des produits céréaliers comme la semoule. Une augmentation fut ainsi décrétée pour ces derniers de 100%.
Les premières contestations avaient jailli au sud, gagnant les villes de Douz, Kébili, El Hamma, Gabès puis Kasserine.
Ce n'est que le 3 janvier que la capitale fut ébranlée. Les protestataires bravaient l’état d'urgence et le couvre-feu décrétés dès le 1er janvier, chars et armée envahissaient les rues de Tunis pour étouffer la colère populaire et ce dans le sang.
Le bilan fut lourd.
Le Premier ministre, Mohamed Mzali, interviewé par Jeune Afrique à l'époque avançait le chiffre de 70 morts, plus de 400 blessés et environ 800 arrestations. Les chiffres réels seraient plus dramatiques, ont avancé d'autres sources médiatiques et la société civile.
Le 6 janvier, le président Habib Bourguiba convoquait la Télévision nationale pour annoncer que l'augmentation du prix du pain a été annulée.
Les conséquences de cette crise étaient aussi politiques, une semaine après Idriss Guigah, le ministre de l'Intérieur, fut évincé par Bourguiba, qui le portait responsable de la gestion chaotique de la révolte.
Mais ce dernier n'est pas le seul à en subir les retombées. Le premier ministre Mohamed Mzali, qui était pressenti comme successeur de Bourguiba, est écarté du pouvoir deux ans après. Cette crise fut un épisode politiquement acharné, où s'est jouée la lutte pour le pouvoir.
En effet, tout avait commencé fin décembre 1983, quand le Fond Monétaire International (FMI) avait exigé de la Tunisie l'établissement d'une politique d'austérité due à l'augmentation de la dette de la Tunisie.
Le pays était pris en otage avec la baisse des prix du pétrole conjuguée à ses énormes dépenses.
Le gouvernement tunisien décida alors de cibler les produits subventionnés par l'État, en premier lieu du pain et des produits céréaliers comme la semoule. Une augmentation fut ainsi décrétée pour ces derniers de 100%.
Les premières contestations avaient jailli au sud, gagnant les villes de Douz, Kébili, El Hamma, Gabès puis Kasserine.
Ce n'est que le 3 janvier que la capitale fut ébranlée. Les protestataires bravaient l’état d'urgence et le couvre-feu décrétés dès le 1er janvier, chars et armée envahissaient les rues de Tunis pour étouffer la colère populaire et ce dans le sang.
Le bilan fut lourd.
Le Premier ministre, Mohamed Mzali, interviewé par Jeune Afrique à l'époque avançait le chiffre de 70 morts, plus de 400 blessés et environ 800 arrestations. Les chiffres réels seraient plus dramatiques, ont avancé d'autres sources médiatiques et la société civile.
Le 6 janvier, le président Habib Bourguiba convoquait la Télévision nationale pour annoncer que l'augmentation du prix du pain a été annulée.
Les conséquences de cette crise étaient aussi politiques, une semaine après Idriss Guigah, le ministre de l'Intérieur, fut évincé par Bourguiba, qui le portait responsable de la gestion chaotique de la révolte.
Mais ce dernier n'est pas le seul à en subir les retombées. Le premier ministre Mohamed Mzali, qui était pressenti comme successeur de Bourguiba, est écarté du pouvoir deux ans après. Cette crise fut un épisode politiquement acharné, où s'est jouée la lutte pour le pouvoir.
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