Installée en plein coeur de la Médina, Emily Sarsam, une jeune autrichienne, a décidé de tout plaquer et d’aller vivre à Tunis. Le HuffPost Tunisie est allé à sa rencontre à Dar El Harka pour en savoir plus sur sa personne et sur son aventure exceptionnelle. Alors une autrichienne à la Médina, ça donne quoi?
Cheveux blonds et yeux miels, Emily aux traits apaisés a un accent anglophone. Mais la jeune fille maîtrise bien le dialecte tunisien. Son regard timide dégage une sensibilité assez profonde et une grande maturité malgré ses 23 ans.
D’un père irakien et d’une mère canadienne, Emily est née et a vécu en Autriche.
Emily a expliqué qu’elle n'appréciait pas la vie en Autriche, elle éprouvait un malaise insupportable. “Je ne me suis jamais sentie intégrée”, a-t-elle confié.
Après avoir eu son baccalauréat, elle a décidé de partir pour de nouvelles aventures et de découvrir le monde. “C’est en Jordanie et au Liban que je suis allée en premier,”a-t-elle rappelé. Elle a voulu, à travers ce choix, s’approcher encore plus de l’Irak, le pays de son père. Après la Jordanie et le Liban, Emily est allée découvrir l’Inde et le Sri Lanka. “C’était une belle aventure”, a-t-elle commenté.
C’est à la suite de ce périple que la jeune fille qui avait à peine 19 ans a décidé de faire des études de linguistique. “Au début, j’ai voulu faire de la peinture,” a-t-elle noté.
Elle s’est inscrite alors à une université en Autriche. Mais les choses n’ont pas évolué comme elle souhaitait. “En 2013, j’ai voulu retourner au Liban. Mais vu la guerre en Syrie, j’ai renoncé.” a-t-elle renchéri.
Comment a-t-elle pensé à la Tunisie? “C’est en effectuant une simple recherche sur Internet que je suis tombée sur l’Institut Bourguiba des langues vivantes,” a-t-elle indiqué. C’était par pur hasard. “Je ne savais rien sur la Tunisie,” a-t-elle dit en souriant.
“Je n'oublierai jamais le jour où je suis venue en Tunisie pour la première fois,” a-t-elle révélé. “Je suis arrivée, tard, presque à minuit. Je ne connaissais personne. J’avais juste un bout de papier où j’ai noté l’adresse d’une maison que j’ai loué par internet,” a-t-elle lancé. Ce soir là, le taxi l'a amenée de l'aéroport vers une ruelle au coeur de la médina. Il n’a pas pu l’amener à destination vu que la rue est piétonne. Elle a dû continuer sa route seule, dans le noir. “Il n’y avait personne. C’était vide”, a-t-elle ajouté.
“Mais je sentais un parfum particulier. Une senteur assez exceptionnelle. C’était un coup de foudre.” a-t-elle décrit.
Arrivée à destination, Emily était éblouie par le charme de la demeure. L’architecture de la maison et les faïences qui ornaient les murs, faisait rêver. “C’était mon deuxième coup de foudre”, d'après elle.
Interrogée sur son intégration, la jeune fille avoue qu’elle s’est vite intégrée dans la société tunisienne.
Elle a fait la connaissance d’un groupe d’amis qui l’ont particulièrement aidée et soutenue durant ces trois dernières années. “On passait des moments agréables ensemble. On n’arrêtait pas de sillonner les ruelles de la médina et de découvrir son charme. On passait des heures et des heures à parler” a-t-elle enchaîné.
S’agissant de ses activités, Emily s’occupe actuellement de Dar El Haraka, un espace de coworking et un hub destiné à mettre en valeur la richesse de la médina et de son histoire. Ouvert en janvier dernier, cet espace est un coin de rencontre où se mêlent les talents créatifs pour faire jaillir la beauté de la médina et de la richesse de son histoire.
Avec son cercle d’amis, Emily a, par ailleurs, contribué au lancement du Journal de la Médina “Jaridet al Médina”. “Contrairement aux autres journaux qui se focalisent sur les célébrités, ce journal fait des habitants ordinaires de la médina des stars,” a-t-elle annoncé. En sa sixième édition, ce journal qui est distribué gratuitement en dialecte tunisien, reflète le souhait de ces jeunes qui veulent faire de la médina un espace de rencontre et d’échange tout au long de l’année et non seulement durant le mois de ramadan. “Nous avons commencé avec trois personnes: Moi, Zeineb et Raoul. Et là nous sommes six”, a-t-elle précisé.
Emily a aussi participé au projet Interférence, le premier festival international d'art et de lumière en Afrique et en Tunisie. Un festival qui essaie de faire découvrir la face cachée de la médina, et la présenter sous un autre regard, celui des jeunes bénévoles des artistes et de ses habitants.
Inspirée par ses parents musiciens, Emily s'intéresse également à la musique et au chant. Elle mixe chaque lundi à radio Zynga.
S'agissant de son intention de rester ou de partir, Emily précise: "Pour le moment je reste ici, je n'ai pas encore décidé ce que je vais faire ensuite. Je suis heureuse ici, pour le moment".
Cheveux blonds et yeux miels, Emily aux traits apaisés a un accent anglophone. Mais la jeune fille maîtrise bien le dialecte tunisien. Son regard timide dégage une sensibilité assez profonde et une grande maturité malgré ses 23 ans.
D’un père irakien et d’une mère canadienne, Emily est née et a vécu en Autriche.
“J’ai eu une éducation occidentale,”a-t-elle dit. “Mon père, qui a quitté son pays natal dans les années 70, aurait voulu nous épargner la culture arabe,” a-t-elle précisé. Irakien chrétien, le père d'Emily a fui la guerre et a désormais du mal avec cette appartenance. “C’est peut-être ce qui a aiguisé ma curiosité par la suite,”a-t-elle ajouté.
Emily a expliqué qu’elle n'appréciait pas la vie en Autriche, elle éprouvait un malaise insupportable. “Je ne me suis jamais sentie intégrée”, a-t-elle confié.
Après avoir eu son baccalauréat, elle a décidé de partir pour de nouvelles aventures et de découvrir le monde. “C’est en Jordanie et au Liban que je suis allée en premier,”a-t-elle rappelé. Elle a voulu, à travers ce choix, s’approcher encore plus de l’Irak, le pays de son père. Après la Jordanie et le Liban, Emily est allée découvrir l’Inde et le Sri Lanka. “C’était une belle aventure”, a-t-elle commenté.
C’est à la suite de ce périple que la jeune fille qui avait à peine 19 ans a décidé de faire des études de linguistique. “Au début, j’ai voulu faire de la peinture,” a-t-elle noté.
Elle s’est inscrite alors à une université en Autriche. Mais les choses n’ont pas évolué comme elle souhaitait. “En 2013, j’ai voulu retourner au Liban. Mais vu la guerre en Syrie, j’ai renoncé.” a-t-elle renchéri.
Comment a-t-elle pensé à la Tunisie? “C’est en effectuant une simple recherche sur Internet que je suis tombée sur l’Institut Bourguiba des langues vivantes,” a-t-elle indiqué. C’était par pur hasard. “Je ne savais rien sur la Tunisie,” a-t-elle dit en souriant.
“Je n'oublierai jamais le jour où je suis venue en Tunisie pour la première fois,” a-t-elle révélé. “Je suis arrivée, tard, presque à minuit. Je ne connaissais personne. J’avais juste un bout de papier où j’ai noté l’adresse d’une maison que j’ai loué par internet,” a-t-elle lancé. Ce soir là, le taxi l'a amenée de l'aéroport vers une ruelle au coeur de la médina. Il n’a pas pu l’amener à destination vu que la rue est piétonne. Elle a dû continuer sa route seule, dans le noir. “Il n’y avait personne. C’était vide”, a-t-elle ajouté.
“Mais je sentais un parfum particulier. Une senteur assez exceptionnelle. C’était un coup de foudre.” a-t-elle décrit.
Arrivée à destination, Emily était éblouie par le charme de la demeure. L’architecture de la maison et les faïences qui ornaient les murs, faisait rêver. “C’était mon deuxième coup de foudre”, d'après elle.
Interrogée sur son intégration, la jeune fille avoue qu’elle s’est vite intégrée dans la société tunisienne.
“Je n’ai pas eu de problèmes”, a-t-elle indiqué. Loin de la “froideur” de l’Autriche, Emily, sous le charme de la médina, a pu découvrir une “ville” bourrée d’énergie, de vie et de gens sympathiques et très sociables. “J’étais en famille,” a-t-elle dit.
Elle a fait la connaissance d’un groupe d’amis qui l’ont particulièrement aidée et soutenue durant ces trois dernières années. “On passait des moments agréables ensemble. On n’arrêtait pas de sillonner les ruelles de la médina et de découvrir son charme. On passait des heures et des heures à parler” a-t-elle enchaîné.
S’agissant de ses activités, Emily s’occupe actuellement de Dar El Haraka, un espace de coworking et un hub destiné à mettre en valeur la richesse de la médina et de son histoire. Ouvert en janvier dernier, cet espace est un coin de rencontre où se mêlent les talents créatifs pour faire jaillir la beauté de la médina et de la richesse de son histoire.
Avec son cercle d’amis, Emily a, par ailleurs, contribué au lancement du Journal de la Médina “Jaridet al Médina”. “Contrairement aux autres journaux qui se focalisent sur les célébrités, ce journal fait des habitants ordinaires de la médina des stars,” a-t-elle annoncé. En sa sixième édition, ce journal qui est distribué gratuitement en dialecte tunisien, reflète le souhait de ces jeunes qui veulent faire de la médina un espace de rencontre et d’échange tout au long de l’année et non seulement durant le mois de ramadan. “Nous avons commencé avec trois personnes: Moi, Zeineb et Raoul. Et là nous sommes six”, a-t-elle précisé.
Emily a aussi participé au projet Interférence, le premier festival international d'art et de lumière en Afrique et en Tunisie. Un festival qui essaie de faire découvrir la face cachée de la médina, et la présenter sous un autre regard, celui des jeunes bénévoles des artistes et de ses habitants.
Inspirée par ses parents musiciens, Emily s'intéresse également à la musique et au chant. Elle mixe chaque lundi à radio Zynga.
S'agissant de son intention de rester ou de partir, Emily précise: "Pour le moment je reste ici, je n'ai pas encore décidé ce que je vais faire ensuite. Je suis heureuse ici, pour le moment".
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.