Construit au 17ème siècle, Souk el Barka était un lieu où se vendaient les esclaves avant de devenir le haut-lieu de la bijouterie tunisienne. "Une nouvelle concentration de bijouteries existe désormais dans des quartiers modernes de Tunis. Le charme d'el Berka restent inégalé", explique au HuffPost Tunisie, un bijoutier de la place.
Dans ce carré d'or, règne, pourtant, un air de morosité. "Il n'y a plus autant de vie que par le passé", regrette un vendeur guettant les clients.
Ici, les gens viennent de manière occasionnelle et saisonnière. Il y a, parmi eux, des fidèles et des personnes de passage. Ces clients viennent de partout et avec toutes les bourses et la règle, à la Berka, semble être de ne sous-estimer les pouvoirs d'achat de personne. "Nos clients les plus dépensiers sont, des fois, ceux qui n'affichent aucun signe de richesse. Chaque année après avoir vendu l'ensemble du bétail ramené à la capitale à l'occasion de l'aïd, des marchands de moutons viennent ici dépenser quelques milliers de dinars en bijoux. Une forme de remerciement pour des épouses qui ont aidé tout au long de l'année et une manière de préserver l'argent gagné", explique un des bijoutiers interrogés.
L'or qui a, depuis longtemps, été un refuge continue de l'être, compte tenu de la montée en flèche de son prix. A près de 100 dinars le gramme, il est à la fois un produit de luxe et un moyen d'économie pouvant se maintenir à une valeur moins fluctuante que celle des billets de banque.
Pour les bijoutiers de la Berka, l'augmentation du prix a, toutefois, entrainé un repli de la vente, suppléé par l'attrait que représentent des bijouteries des quartiers modernes. "De nombreuses personnes ont cessé de venir ici à cause du problème d'accessibilité, le parking de la kasbah souffrant d'un manque de sécurité et la place du gouvernement étant en partie fermée ", se plaint un bijoutier.
La rivalité n'a, pour certains commerçants, pas sa place. "Chacun a un style particulier et même si nos produits peuvent se ressembler, chacun a sa clientèle. Notre rassemblement est une force, cela attire les clients et nous sécurise", commente Hamdi, l'un des propriétaires des bijouteries Mhamdi Ayari.
Quant aux techniques de fabrication elles ont, à leur tour, changé, à l'image de la cible. "Le 3d a changé le métier. La technicité se retrouve de moins en moins et, quand elle existe, elle est dépassée par des moyens techniques permettant de dupliquer les pièces les plus compliquées à réaliser", explique ce dernier.
La Berka comme le secteur de la bijouterie d'une manière générale pâtit d'autres problèmes. "Si je rachète une pièce et que celle-ci s'avère volée par exemple, je peux me retrouver en prison. Si je reçois pour réparation un bijou non estampillé, je peux avoir des problèmes", se plaint Hamdi.
Ce jeune bijoutier dont le père possède trois commerces de la place a rejoint le métier après de nombreuses hésitations liées essentiellement à un cadre légal soit absent soit trop contraignant. "Au départ, j'avais peur de prendre le relais. C'est, en me faisant travailler l'été, que mon père a fait naître en moi la passion pour les bijoux", explique ce jeune diplômé de commerce.
Parmi les projets de celui-ci, l'ouverture prochaine d'une bijouterie au Lac, quartier moderne de Tunis. "Il y a désormais de nombreuses bijouteries dans ce quartier. Une nouvelle concentration qui attire les clients", explique-t-il.
La "modernité" est ce chant de sirène qui touche de plein fouet Souk el Berka. Un lieu resté pourtant authentique et brillant de mille feux par son architecture et l'histoire de ses commerces emblématiques.
Dans ce carré d'or, règne, pourtant, un air de morosité. "Il n'y a plus autant de vie que par le passé", regrette un vendeur guettant les clients.
Ici, les gens viennent de manière occasionnelle et saisonnière. Il y a, parmi eux, des fidèles et des personnes de passage. Ces clients viennent de partout et avec toutes les bourses et la règle, à la Berka, semble être de ne sous-estimer les pouvoirs d'achat de personne. "Nos clients les plus dépensiers sont, des fois, ceux qui n'affichent aucun signe de richesse. Chaque année après avoir vendu l'ensemble du bétail ramené à la capitale à l'occasion de l'aïd, des marchands de moutons viennent ici dépenser quelques milliers de dinars en bijoux. Une forme de remerciement pour des épouses qui ont aidé tout au long de l'année et une manière de préserver l'argent gagné", explique un des bijoutiers interrogés.
L'or qui a, depuis longtemps, été un refuge continue de l'être, compte tenu de la montée en flèche de son prix. A près de 100 dinars le gramme, il est à la fois un produit de luxe et un moyen d'économie pouvant se maintenir à une valeur moins fluctuante que celle des billets de banque.
Pour les bijoutiers de la Berka, l'augmentation du prix a, toutefois, entrainé un repli de la vente, suppléé par l'attrait que représentent des bijouteries des quartiers modernes. "De nombreuses personnes ont cessé de venir ici à cause du problème d'accessibilité, le parking de la kasbah souffrant d'un manque de sécurité et la place du gouvernement étant en partie fermée ", se plaint un bijoutier.
La rivalité n'a, pour certains commerçants, pas sa place. "Chacun a un style particulier et même si nos produits peuvent se ressembler, chacun a sa clientèle. Notre rassemblement est une force, cela attire les clients et nous sécurise", commente Hamdi, l'un des propriétaires des bijouteries Mhamdi Ayari.
Quant aux techniques de fabrication elles ont, à leur tour, changé, à l'image de la cible. "Le 3d a changé le métier. La technicité se retrouve de moins en moins et, quand elle existe, elle est dépassée par des moyens techniques permettant de dupliquer les pièces les plus compliquées à réaliser", explique ce dernier.
La Berka comme le secteur de la bijouterie d'une manière générale pâtit d'autres problèmes. "Si je rachète une pièce et que celle-ci s'avère volée par exemple, je peux me retrouver en prison. Si je reçois pour réparation un bijou non estampillé, je peux avoir des problèmes", se plaint Hamdi.
Ce jeune bijoutier dont le père possède trois commerces de la place a rejoint le métier après de nombreuses hésitations liées essentiellement à un cadre légal soit absent soit trop contraignant. "Au départ, j'avais peur de prendre le relais. C'est, en me faisant travailler l'été, que mon père a fait naître en moi la passion pour les bijoux", explique ce jeune diplômé de commerce.
Parmi les projets de celui-ci, l'ouverture prochaine d'une bijouterie au Lac, quartier moderne de Tunis. "Il y a désormais de nombreuses bijouteries dans ce quartier. Une nouvelle concentration qui attire les clients", explique-t-il.
La "modernité" est ce chant de sirène qui touche de plein fouet Souk el Berka. Un lieu resté pourtant authentique et brillant de mille feux par son architecture et l'histoire de ses commerces emblématiques.
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