Après l’approbation du plan de développement quinquennal, l’ARP a examiné mercredi en plénière le projet de loi n°50 /2016 portant allègement des droits douaniers sur l’exportation des déchets de fer ou ferrailles plus connus par le terme "Khorda" et d’une opération d’exportation exceptionnelle de ce produit au titre de l’exercice 2016.
Le projet de loi en question stipule un allègement des droits de douanes sur l’exportation des ferrailles ou de déchets de fer pour les ramener à 90 dinars par tonne et autorise, d’une manière exceptionnelle, l’exportation de cette matière avec un plafond de 100 mille tonnes aussi bien pour la société nationale Elfouladh (Société Tunisienne de fabrication du fer) que pour les groupements et acteurs privés du secteur notamment "les barbachas". Une loi qui a semé la zizanie sous l’hémicycle avant qu’elle ne soit approuvée dans son intégralité avec 95 voix pour, 14 abstentions et 19 voix contre.
Pourquoi cette mesure exceptionnelle?
Il s’avère que le stock de ferrailles dépasse largement la capacité de transformation de la société nationale El Fouladh qui détient le monopole du marché. Et face à la situation financière difficile de la société et de l’accumulation de son endettement pour frôler un niveau critique de 198 MDT à fin 2015, la société se trouve dans l’incapacité de payer ses fournisseurs de déchets de fer.
Samia Abbou, députée: "une volonté de servir l’intérêt des lobbys"
Certains députés dont Samia Abbou, ont pointé du doigt cette mesure exceptionnelle en criant la volonté du gouvernement de servir les intérêts restreints de lobbys, de certains opérateurs du secteur privé et ce au dépend de l’intérêt de sauver une entreprise nationale qui souffre de difficultés chroniques. D’autres députés ont déploré la volonté de l’Etat de se dépourvoir de la richesse nationale et de se désengager de ce secteur stratégique.
Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce: "Il faut arrêter d’incriminer et de diaboliser le secteur privé
En réponse à ces critiques, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce a rétorqué qu'il s’agit d’une "opération conjoncturelle et à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
Pourquoi ne pas défendre les intérêts des entreprises privées et des 'barbachas' qui survivent de cette activité? a poursuivi Ladhari. "Ne sont-ils pas des Tunisiens? Faut-il alors attendre la mise à niveau de la société Elfouladh, un processus qui peut durer plus de 4 ans nécessitant des investissements de 300 MDT", a-t-il enchaîné.
Et d'ajouter: "cette mesure permettra à El Fouladh de réaliser un gain de 60 milliards. Il faut arrêter d’incriminer et de diaboliser le secteur privé. Il faut garder les pieds sur terre. Il faut savoir que dans le cadre de privatisation partielle de la société emblématique El Fouladh nous avons reçu une seule et unique offre d’une société italienne".
Le ministre a déclaré qu'après négociations, le partenaire en question s’est retiré définitivement de l’opération et que la tentative de privatisation a été vouée à l’échec. "Nous retournons à la case de départ. Du coup, nous avons beaucoup de choses à revoir sans idéologie, sans régionalisme et sans populisme", a-t-il conclu.
Le projet de loi en question stipule un allègement des droits de douanes sur l’exportation des ferrailles ou de déchets de fer pour les ramener à 90 dinars par tonne et autorise, d’une manière exceptionnelle, l’exportation de cette matière avec un plafond de 100 mille tonnes aussi bien pour la société nationale Elfouladh (Société Tunisienne de fabrication du fer) que pour les groupements et acteurs privés du secteur notamment "les barbachas". Une loi qui a semé la zizanie sous l’hémicycle avant qu’elle ne soit approuvée dans son intégralité avec 95 voix pour, 14 abstentions et 19 voix contre.
Pourquoi cette mesure exceptionnelle?
Il s’avère que le stock de ferrailles dépasse largement la capacité de transformation de la société nationale El Fouladh qui détient le monopole du marché. Et face à la situation financière difficile de la société et de l’accumulation de son endettement pour frôler un niveau critique de 198 MDT à fin 2015, la société se trouve dans l’incapacité de payer ses fournisseurs de déchets de fer.
Samia Abbou, députée: "une volonté de servir l’intérêt des lobbys"
Certains députés dont Samia Abbou, ont pointé du doigt cette mesure exceptionnelle en criant la volonté du gouvernement de servir les intérêts restreints de lobbys, de certains opérateurs du secteur privé et ce au dépend de l’intérêt de sauver une entreprise nationale qui souffre de difficultés chroniques. D’autres députés ont déploré la volonté de l’Etat de se dépourvoir de la richesse nationale et de se désengager de ce secteur stratégique.
Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce: "Il faut arrêter d’incriminer et de diaboliser le secteur privé
En réponse à ces critiques, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce a rétorqué qu'il s’agit d’une "opération conjoncturelle et à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
Il faut savoir que nous avons une production nationale de 'Khorda' de 300 mille tonnes par an et que le stock des déchets détenu par la société El Fouladh est estimé à 250 mille tonnes et celui des groupements privés et 'barbachas' dépasse les 250 mille tonnes. Or la capacité de transformation de cette matière est estimée de 120 à 130 mille tonnes, soit une capacité de transformation au dessous de 50% de la production annuelle, d'après le ministre.
Pourquoi ne pas défendre les intérêts des entreprises privées et des 'barbachas' qui survivent de cette activité? a poursuivi Ladhari. "Ne sont-ils pas des Tunisiens? Faut-il alors attendre la mise à niveau de la société Elfouladh, un processus qui peut durer plus de 4 ans nécessitant des investissements de 300 MDT", a-t-il enchaîné.
Et d'ajouter: "cette mesure permettra à El Fouladh de réaliser un gain de 60 milliards. Il faut arrêter d’incriminer et de diaboliser le secteur privé. Il faut garder les pieds sur terre. Il faut savoir que dans le cadre de privatisation partielle de la société emblématique El Fouladh nous avons reçu une seule et unique offre d’une société italienne".
Le ministre a déclaré qu'après négociations, le partenaire en question s’est retiré définitivement de l’opération et que la tentative de privatisation a été vouée à l’échec. "Nous retournons à la case de départ. Du coup, nous avons beaucoup de choses à revoir sans idéologie, sans régionalisme et sans populisme", a-t-il conclu.
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