C’est depuis 1997 qu’à Tazarka, chaque année, se tient le Salon International de la Bande Dessinée, le rendez-vous incontournable pour les amateurs mais aussi pour les novices. L'événement qui souffle sa 20ème bougie, organise également des ateliers à Sousse et à Bizerte. Le Huffpost Tunisie est allé à la rencontre de Anis Messadi, membre du comité organisateur du salon de La BD. Interview.
HuffPost Tunisie: Racontez-nous vos débuts au sein du Salon ...
Anis Messadi: J’ai toujours été très actif au sein de l’événement depuis mon jeune âge. Je suis le neveu du fondateur, Abou Séoud Messadi, et nous avons été, mes cousins et moi , les premiers volontaires au sein du salon. Quand j’ai grandi, je me suis encore plus intéressé, ayant été marié à une artiste illustratrice, Nada Dagdoug. C’est elle qui a voulu reprendre le flambeau ces dernières années et je me suis occupé du volet organisationnel.
Comment a été fondé le salon?
Abou Séoud Messadi a fondé, au début des années 90, l’association du livre de Tazarka. Il était certain que l’illustration était un moyen efficace d’éducation en Tunisie, et s’est développée une passion pour la bande dessinée qui a vu naître le premier salon international de la bande dessinée de Tazarka en 1997.
Quel est le programme?
Le salon est d’abord un lieu de rencontre artistes/ enfants. L’association avait pour but d’œuvrer au profit de l’enfant de Tazarka mais on a commencé à exporter cette année à Sousse en Janvier 2017 et à Bizerte en Avril. Nous avons eu la chance, l’année dernière, d’être à l’aise au niveau du budget grâce à un événement annexe nommé la tente de l’image où ont lieu des expositions, et qui nous a permis d'avoir le soutien du Centre National du Cinéma et de l'Image (CNCI). Pour l’instant, on présente 3 activités: L’atelier de photographie numérique avec par exemple le photogramme en chambre noire ou le GIF animé, l’atelier des basics de la photographie et l’atelier dessins animés/ bande dessinée.
Que représente le personnage qu’on voit sur les affiches du salon?
Il s’appelle Saïd et a été créé par Sabri Kasbi en 2006 grâce à l’histoire de Sidi Saïd un professeur qui se promenait avec ses livres et enseignait aux enfants dans la rue, dont Abou Séoud Messadi. Sabri Kasbi lui a demandé de le décrire la veille de l’ouverture du salon a Tazarka, ou a été écrite l’histoire originale en bande dessinée de Saïd. Le roi de la mer, présente Saïd comme un pauvre pécheur qui s’est retrouvé en Italie à cause d’une tempête et décrit le regard de l’Européen face à l’immigration africaine.
Quel est l’impact du salon sur le village de Tazarka?
A part le festival "Arous el Bahr" qui n'existe plus depuis le début des années 90, il n'y avait rien. Le village de Tazarka manquait d’évènements culturels. C’est l’association du livre de Tazarka qui a semé de la culture avec une foire du livre, un café culturel où se tenaient des spectacles et des pièces de théâtre. Par la suite, est venu le salon qui a permis de découvrir entre autres le dessinateur Seifeddine Nechi qui était il y a 20 ans l’un des enfants du salon et qui maintenant anime des ateliers. Ça donne aux enfants la chance de participer à des activités inexistantes dans les institutions d’éducation, mais aussi à leurs parents de découvrir leurs dons cachés, et c’est le plus important.
Comment trouvez-vous la place de la bande dessinée en Tunisie?
Le marché est florissant et des artistes dont ceux du Lab619 commencent à imprimer leurs propres livres. Il faudrait provoquer un débat sur les risques avec les maisons d’éditions et les inciter à les prendre pour pouvoir permettre aux jeunes de vivre de leur art. Ce qui est sûr, c’est que les enfants que nous recevons au salon, à Tazarka, sont très captivés par la bande dessinée.
Quelles sont les prochaines dates et les évènements importants concernant le salon?
Du 26 Aout au 4 Septembre, ça sera le 21ème salon à Tazarka mais je pense reconduire les éditions de Sousse et Bizerte qui étaient un réel succès. On essayera de se poser aussi à Tataouine. Ce qu’on aimerait, c’est afficher au grand public un produit fini avec lequel on peut mesurer ce que les enfants ont réellement appris. L’idée que nous avons, c’est de créer la résidence d’artistes enfants ou créer des clubs permanents de bande dessinée, tout au long de l’année. Ça nous permettrait de ramener les enfants durant les 9 jours du salon pour qu’ils puissent finaliser et peaufiner leurs travaux avec des professionnels.
HuffPost Tunisie: Racontez-nous vos débuts au sein du Salon ...
Anis Messadi: J’ai toujours été très actif au sein de l’événement depuis mon jeune âge. Je suis le neveu du fondateur, Abou Séoud Messadi, et nous avons été, mes cousins et moi , les premiers volontaires au sein du salon. Quand j’ai grandi, je me suis encore plus intéressé, ayant été marié à une artiste illustratrice, Nada Dagdoug. C’est elle qui a voulu reprendre le flambeau ces dernières années et je me suis occupé du volet organisationnel.
Comment a été fondé le salon?
Abou Séoud Messadi a fondé, au début des années 90, l’association du livre de Tazarka. Il était certain que l’illustration était un moyen efficace d’éducation en Tunisie, et s’est développée une passion pour la bande dessinée qui a vu naître le premier salon international de la bande dessinée de Tazarka en 1997.
Quel est le programme?
Le salon est d’abord un lieu de rencontre artistes/ enfants. L’association avait pour but d’œuvrer au profit de l’enfant de Tazarka mais on a commencé à exporter cette année à Sousse en Janvier 2017 et à Bizerte en Avril. Nous avons eu la chance, l’année dernière, d’être à l’aise au niveau du budget grâce à un événement annexe nommé la tente de l’image où ont lieu des expositions, et qui nous a permis d'avoir le soutien du Centre National du Cinéma et de l'Image (CNCI). Pour l’instant, on présente 3 activités: L’atelier de photographie numérique avec par exemple le photogramme en chambre noire ou le GIF animé, l’atelier des basics de la photographie et l’atelier dessins animés/ bande dessinée.
Que représente le personnage qu’on voit sur les affiches du salon?
Il s’appelle Saïd et a été créé par Sabri Kasbi en 2006 grâce à l’histoire de Sidi Saïd un professeur qui se promenait avec ses livres et enseignait aux enfants dans la rue, dont Abou Séoud Messadi. Sabri Kasbi lui a demandé de le décrire la veille de l’ouverture du salon a Tazarka, ou a été écrite l’histoire originale en bande dessinée de Saïd. Le roi de la mer, présente Saïd comme un pauvre pécheur qui s’est retrouvé en Italie à cause d’une tempête et décrit le regard de l’Européen face à l’immigration africaine.
Quel est l’impact du salon sur le village de Tazarka?
A part le festival "Arous el Bahr" qui n'existe plus depuis le début des années 90, il n'y avait rien. Le village de Tazarka manquait d’évènements culturels. C’est l’association du livre de Tazarka qui a semé de la culture avec une foire du livre, un café culturel où se tenaient des spectacles et des pièces de théâtre. Par la suite, est venu le salon qui a permis de découvrir entre autres le dessinateur Seifeddine Nechi qui était il y a 20 ans l’un des enfants du salon et qui maintenant anime des ateliers. Ça donne aux enfants la chance de participer à des activités inexistantes dans les institutions d’éducation, mais aussi à leurs parents de découvrir leurs dons cachés, et c’est le plus important.
Comment trouvez-vous la place de la bande dessinée en Tunisie?
Le marché est florissant et des artistes dont ceux du Lab619 commencent à imprimer leurs propres livres. Il faudrait provoquer un débat sur les risques avec les maisons d’éditions et les inciter à les prendre pour pouvoir permettre aux jeunes de vivre de leur art. Ce qui est sûr, c’est que les enfants que nous recevons au salon, à Tazarka, sont très captivés par la bande dessinée.
Quelles sont les prochaines dates et les évènements importants concernant le salon?
Du 26 Aout au 4 Septembre, ça sera le 21ème salon à Tazarka mais je pense reconduire les éditions de Sousse et Bizerte qui étaient un réel succès. On essayera de se poser aussi à Tataouine. Ce qu’on aimerait, c’est afficher au grand public un produit fini avec lequel on peut mesurer ce que les enfants ont réellement appris. L’idée que nous avons, c’est de créer la résidence d’artistes enfants ou créer des clubs permanents de bande dessinée, tout au long de l’année. Ça nous permettrait de ramener les enfants durant les 9 jours du salon pour qu’ils puissent finaliser et peaufiner leurs travaux avec des professionnels.
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