ATTENTAT DES CHAMPS-ÉLYSEES - Après l'attentat qui a tué jeudi 20 avril au soir un policier en plein cœur de Paris, sur les célèbres Champs-Elysées, les enquêteurs poursuivent vendredi 21 avril leur investigations, à deux jours du premier tour d'une présidentielle placée sous haute surveillance en raison de la menace jihadiste.
L'attaque, qui a eu lieu vers 21h, a été presque aussitôt revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique, à l'origine de la plupart des attentats, parfois de masse, qui ont fait 238 autres morts depuis 2015 en France. "L'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique", selon un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.
Or, selon des sources proches de l'enquête, l'agresseur abattu par la police est un Français de 39 ans, qui faisait déjà l'objet d'une enquête antiterroriste. Cela pose donc la question de savoir s'il s'agit du même homme que celui donné par l'EI.
"L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée", a indiqué devant la presse, près du lieu de l'attaque, le procureur de la République de Paris, François Molins. Mais il s'est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l'enquête ouverte par le parquet antiterroriste. Selon Le Figaro, qui cite des sources proches de l'enquête, et Le Parisien, la carte grise du véhicule retrouvée sur place serait au nom de Karim C.
Déjà connu des services de police
L'homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l'enquête.
Il avait été condamné en février 2005 à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d'homicide volontaire, dont deux visant des policiers. Il avait reconnu les faits lors de son procès en appel. En première instance en 2003 devant une cour d'assises, il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Son procès trouvait son origine dans une course-poursuite en 2001. Alors qu'il circulait au volant d'une voiture volée, armé d'un revolver, il avait percuté un véhicule conduit par deux jeunes frères, l'un d'eux étant élève gardien de la paix.
Le chauffard avait pris la fuite à pied avant d'être rattrapé par le conducteur de la voiture percutée et son frère muni d'un brassard "police". Le chauffard avait tiré deux balles, les blessant grièvement au thorax. Il avait été arrêté peu après et placé en garde à vue sous un faux nom. Deux jours plus tard, il avait grièvement blessé un policier qui le sortait de sa cellule et dont il avait saisi l'arme, faisant feu à plusieurs reprises.
Une perquisition a été menée jeudi soir dans ce département au domicile de l'assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'homme a semblé avoir agi seul lors de l'agression, et des investigations sont en cours pour établir "s'il a bénéficié ou pas de complicités", a ajouté François Molins.
Une présidentielle sous tension
Prenant la parole d'un ton grave depuis l'Elysée, François Hollande s'est dit "convaincu" que la fusillade était "d'ordre terroriste", promettant d'être d'une "vigilance absolue" pour sécuriser la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Le Chef de l'Etat a annoncé qu'un "hommage national" sera rendu au policier tué.
Il a "convoqué" un conseil de défense ce vendredi à 8h00, à l'issue jeudi soir d'une réunion de crise au cours de laquelle le Chef de l'Etat s'est entretenu avec le Premier ministre Bernard Cazeneuve et les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Matthias Fekl et Jean-Jacques Urvoas.
Au cours de cette fusillade, deux autres policiers ont été blessés, dont l'un grièvement, tandis qu'une touriste a été plus "légèrement" touchée par balle, selon les autorités.
Les principaux candidats à la présidentielle, qui défilaient sur un plateau de télévision pour un dernier grand oral, ont dénoncé l'attentat et apporté leur soutien aux forces de l'ordre. Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont annulé leurs derniers déplacements de campagne prévus vendredi.
L'attaque, qui a eu lieu vers 21h, a été presque aussitôt revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique, à l'origine de la plupart des attentats, parfois de masse, qui ont fait 238 autres morts depuis 2015 en France. "L'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Yussef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique", selon un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.
Or, selon des sources proches de l'enquête, l'agresseur abattu par la police est un Français de 39 ans, qui faisait déjà l'objet d'une enquête antiterroriste. Cela pose donc la question de savoir s'il s'agit du même homme que celui donné par l'EI.
"L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée", a indiqué devant la presse, près du lieu de l'attaque, le procureur de la République de Paris, François Molins. Mais il s'est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l'enquête ouverte par le parquet antiterroriste. Selon Le Figaro, qui cite des sources proches de l'enquête, et Le Parisien, la carte grise du véhicule retrouvée sur place serait au nom de Karim C.
Déjà connu des services de police
L'homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers et avait été arrêté le 23 février, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l'enquête.
Il avait été condamné en février 2005 à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d'homicide volontaire, dont deux visant des policiers. Il avait reconnu les faits lors de son procès en appel. En première instance en 2003 devant une cour d'assises, il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Son procès trouvait son origine dans une course-poursuite en 2001. Alors qu'il circulait au volant d'une voiture volée, armé d'un revolver, il avait percuté un véhicule conduit par deux jeunes frères, l'un d'eux étant élève gardien de la paix.
Le chauffard avait pris la fuite à pied avant d'être rattrapé par le conducteur de la voiture percutée et son frère muni d'un brassard "police". Le chauffard avait tiré deux balles, les blessant grièvement au thorax. Il avait été arrêté peu après et placé en garde à vue sous un faux nom. Deux jours plus tard, il avait grièvement blessé un policier qui le sortait de sa cellule et dont il avait saisi l'arme, faisant feu à plusieurs reprises.
Une perquisition a été menée jeudi soir dans ce département au domicile de l'assaillant, titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. L'homme a semblé avoir agi seul lors de l'agression, et des investigations sont en cours pour établir "s'il a bénéficié ou pas de complicités", a ajouté François Molins.
Une présidentielle sous tension
Prenant la parole d'un ton grave depuis l'Elysée, François Hollande s'est dit "convaincu" que la fusillade était "d'ordre terroriste", promettant d'être d'une "vigilance absolue" pour sécuriser la présidentielle, dont le premier tour se tient dimanche. Le Chef de l'Etat a annoncé qu'un "hommage national" sera rendu au policier tué.
Il a "convoqué" un conseil de défense ce vendredi à 8h00, à l'issue jeudi soir d'une réunion de crise au cours de laquelle le Chef de l'Etat s'est entretenu avec le Premier ministre Bernard Cazeneuve et les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Matthias Fekl et Jean-Jacques Urvoas.
Au cours de cette fusillade, deux autres policiers ont été blessés, dont l'un grièvement, tandis qu'une touriste a été plus "légèrement" touchée par balle, selon les autorités.
Les principaux candidats à la présidentielle, qui défilaient sur un plateau de télévision pour un dernier grand oral, ont dénoncé l'attentat et apporté leur soutien aux forces de l'ordre. Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont annulé leurs derniers déplacements de campagne prévus vendredi.
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