SONDAGE - Une majorité des habitants des cinq pays d'Afrique du Nord se disent favorables à "la séparation entre la religion et la politique", tout en reconnaissant l'importance de l'islam dans leur vie quotidienne, selon les résultats d'un sondage publiés mardi.
D'après cette étude réalisée par l'institut tunisien Sigma en collaboration avec l'Observatoire arabe des religions et des libertés et la Fondation Konrad-Adenauer, une écrasante majorité des sondés --de 95,8% en Libye à 74,4% en Tunisie-- juge que l'islam est "très important dans leur vie".
Ils sont également très nombreux à affirmer avoir une pratique régulière de leur religion: plus de huit sondés sur dix en Egypte et en Libye disent, par exemple, prier "régulièrement".
Dans le même temps, ils sont toutefois majoritairement favorables, dans chacun des cinq pays, à "la séparation entre la religion et la politique". De 54,8% au Maroc, ce taux atteint 71,2% en Egypte et 72,8% en Tunisie.
Dans un pays comme la Libye, "l'application de la charia est fortement revendiquée, à 78,7%, et pourtant la majorité de sa population veut la séparation entre la religion et la politique", a relevé lors d'une conférence de presse Mohamed Haddad, le président de l'Observatoire arabe des religions et des libertés.
Selon lui, cela prouve que "des pays peuvent être très conservateurs" sans forcément "adhérer à l'islam politique".
Sur plusieurs points, la Tunisie se différencie: la majorité des sondés (57,6%) estime que l'islam a un "impact négatif" sur la "vie politique" dans leur pays. Ils sont aussi les plus nombreux à "désapprouver l'intervention des imams dans la vie politique" (75,6%, contre 51% en Algérie et 37,2% au Maroc).
Les sondés des cinq pays se retrouvent en revanche au moment de définir "l'extrémisme religieux", "une mauvaise interprétation de l'islam" voire une "calomnie". Mais il est aussi le résultat du "chômage" et de la "pauvreté", avancent 21,2% des Tunisiens.
A propos de l'organisation Etat islamique (EI), "la première chose qui vient à l'esprit" des sondés est "terrorisme" (de 64% en Tunisie à 35,4% en Egypte), suivi de "barbarie".
Quel que soit le pays, ils sont plus de neuf sondés sur dix à avoir une "très mauvaise" ou une "plutôt mauvaise" image de l'EI --de 89,5% en Egypte à 96,1% en Tunisie, qui est un des principaux pays pourvoyeurs en combattants jihadistes.
Ce sondage a été réalisé par téléphone sur un échantillon de "1.000 citoyens par pays", âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
D'après cette étude réalisée par l'institut tunisien Sigma en collaboration avec l'Observatoire arabe des religions et des libertés et la Fondation Konrad-Adenauer, une écrasante majorité des sondés --de 95,8% en Libye à 74,4% en Tunisie-- juge que l'islam est "très important dans leur vie".
Ils sont également très nombreux à affirmer avoir une pratique régulière de leur religion: plus de huit sondés sur dix en Egypte et en Libye disent, par exemple, prier "régulièrement".
Dans le même temps, ils sont toutefois majoritairement favorables, dans chacun des cinq pays, à "la séparation entre la religion et la politique". De 54,8% au Maroc, ce taux atteint 71,2% en Egypte et 72,8% en Tunisie.
Dans un pays comme la Libye, "l'application de la charia est fortement revendiquée, à 78,7%, et pourtant la majorité de sa population veut la séparation entre la religion et la politique", a relevé lors d'une conférence de presse Mohamed Haddad, le président de l'Observatoire arabe des religions et des libertés.
Selon lui, cela prouve que "des pays peuvent être très conservateurs" sans forcément "adhérer à l'islam politique".
Sur plusieurs points, la Tunisie se différencie: la majorité des sondés (57,6%) estime que l'islam a un "impact négatif" sur la "vie politique" dans leur pays. Ils sont aussi les plus nombreux à "désapprouver l'intervention des imams dans la vie politique" (75,6%, contre 51% en Algérie et 37,2% au Maroc).
Les sondés des cinq pays se retrouvent en revanche au moment de définir "l'extrémisme religieux", "une mauvaise interprétation de l'islam" voire une "calomnie". Mais il est aussi le résultat du "chômage" et de la "pauvreté", avancent 21,2% des Tunisiens.
A propos de l'organisation Etat islamique (EI), "la première chose qui vient à l'esprit" des sondés est "terrorisme" (de 64% en Tunisie à 35,4% en Egypte), suivi de "barbarie".
Quel que soit le pays, ils sont plus de neuf sondés sur dix à avoir une "très mauvaise" ou une "plutôt mauvaise" image de l'EI --de 89,5% en Egypte à 96,1% en Tunisie, qui est un des principaux pays pourvoyeurs en combattants jihadistes.
Ce sondage a été réalisé par téléphone sur un échantillon de "1.000 citoyens par pays", âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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