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Tunisie: Le Plogging ou comment protéger l'environnement tout en faisant du sport

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Faire du sport tout en ramassant les déchets, c'est l'initiative lancée par l'association RandoTour, en Tunisie.

Le plogging est un concept né en Suède, le mot est "une contraction entre le verbe ramasser (plocka upp en suédois) et le mot "jogging", explique les organisateurs sur la page de l'événement sur Facebook.

L'événement consiste en un rendez-vous hebdomadaire, où des volontaires sortent pour un jogging, tout en ramassant les déchets qu'ils croisent sur leur chemin. "On vise à ce que ça devienne chaque jour dans tous les quartiers de chaque gouvernorat du pays", dit au HuffPost Tunisie, Saber Haddad, Président de l'association RandoTour.

Samedi 3 février, une vingtaine de personnes se sont rassemblées au Parc du Belvédère à Tunis pour joindre l'utile à l'agréable.



Dans une bonne ambiance, ces bénévoles, âgés de 8 à 65 ans, a précisé Saber Haddad, ont passé la matinée au parc à courir, tout en dégageant les ordures qui investissaient les lieux. Sachets et gants ont été fournis par l'association...

Mais "il y avait tellement de déchets qu'on n'a pas vraiment pu faire du jogging", a déploré le Président de l'association.


Samedi 10 février, le rendez-vous est donné au parcours de santé à El Menzah I. "On compte aussi y introduire quelques activités pour pousser les gens à s'y mettre au plogging, comme le yoga ou le slackline", a annoncé Saber Haddad.

L'association RandoTour ajoute ainsi le plogging à ses activités, en plus "des randonnées pédestres, des campings, de l'escalade, de la spéléologie, des randonnées équestres, des randonnées VTT, de la plongée sous marine, du Trek, du yoga, des excursions... et tous genre d'activités outdoor", a-t-il énuméré.

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Nidhal Saadi: Vous le connaissez acteur dans "Awled Moufida", le voici en humoriste confirmé "Diplomatiquement Incorrect" (INTERVIEW)

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Son personnage dans la série "Awled Moufida" a eu un succès fulgurant, Nidhal Saadi retourne cette fois à ses premiers amours, l'humour avec un one-man-show. L'acteur tunisien s'est fait en effet connaitre par ses nombreux passages dans l'émission de Laurent Ruquier "On ne demande qu'à en rire".

Nidhal Saadi est actuellement en tournée à Paris et dans les grandes villes en France, avec son spectacle "Diplomatiquement Incorrect". L'humoriste fera une escapade en Afrique également où il présentera son spectacle le 22 février à Abidjan en Côte d’Ivoire.



De quoi parle Nidhal Saadi dans "Diplomatiquement Incorrect" et quels sont ses projets? Il se livre au HuffPost Tunisie. Interview.

HuffPost Tunisie: Comment décrivez vous ce spectacle? Et en quoi est-il "Diplomatiquement incorrect"?


C’est un spectacle essentiellement autobiographique. Mais en abordant des choses que j’ai faites ou qui me sont arrivées, j’en profite pour parler de choses que tout le monde a déjà vécu.

"Diplomatiquement incorrect" parce que grâce à l’éducation de mes parents j’ai toujours essayé de faire les choses avec beaucoup de "tact", avec beaucoup de finesse, par peur de blesser ou de déranger, et donc avec beaucoup de diplomatie. Mais dans ma vie tout n’a pas toujours été beau et rose, tout n’a pas toujours été correct ou fait correctement. Moi non plus je ne suis pas toujours "correct".

D’autre part, je suis arrivé à Paris à l’âge de 10 ans avec une immunité diplomatique et je ne l’ai su que le jour où je ne l’avais plus. J’en parle dans mon spectacle.

Pourquoi ça devrait attirer le public français?

Ça peut attirer un public français parce que les situations dont je parle sont universelles. Ça peut attirer un public français parce que j’aborde également la révolution française, je ne fais pas vraiment de "private joke", quand des français viennent voir le spectacle, ils trouvent leur compte autant que les Tunisiens. Je parle également de la Côte d’Ivoire à travers un personnage, un ami avec qui j’ai grandi et qui était ivoirien.

Quels sont vos projets en Tunisie et en France, outre ce spectacle?

En Tunisie, j’ai un film de Nejib Belkadhi qui va sortir cette année où j’ai le premier rôle, et j’entame bientôt le tournage d’un deuxième film. En France, j’ai mon one-man-show avec lequel je tourne de ville en ville. D’ailleurs, je serai le 7 février aux "Feux de la Rampe" à Paris.

J’ai été récemment pris dans le rôle de Hamlet dans une pièce qui s’appelle "L’être ou ne pas l’être" dans laquelle je joue entre la Belgique et la France .

Pour l’instant je suis concentré ici sur la pièce et le one-man-show et j’attends de m’améliorer, de renforcer mes capacités, comme on dit de faire mes armes, avant d’attaquer les castings et l’acting en France.



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Tunisie: Un nouveau projet de loi pour restaurer la confiance dans la relation médecin-patient

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Un projet de loi relatif au droit des patients et à la responsabilité médicale est actuellement en cours d’élaboration. Pour certains, c’est une loi révolutionnaire qui permettra de cerner la relation entre les patients et le cadre médical et de restaurer la confiance entre les deux parties.

En effet, les médecins, longtemps, tétanisés par la peur d’une erreur médicale, pourront trouver refuge dans cette nouvelle notion de “responsabilité médicale”. Cette dernière permettra de limiter les conflits et les plaintes à l’égard des médecins qui se trouvent parfois jugés sur fonds de complications qui ne sont pas forcément dues à une faute médicale.

“Le médecin n’est pas au dessus de la loi” a tenu à préciser Faouzi Charfi, secrétaire général de l'Union des médecins spécialistes libéraux (UMSL), dans une interview accordée à Mosaïque Fm. Il a fait savoir que dans certains cas, des médecins préfèrent ne pas prendre de risques et de multiplier les diagnostics par peur de tomber dans le piège. “Ce qui pourrait faire perdre du temps et avoir des répercussions négatives sur la vie des patients, en plus des coûts élevés des traitements notamment dans le secteur privé” a-t-il expliqué.



Selon lui, ce projet de loi préserve à la fois les droits du médecin et du patient. Il permet, également, de garantir le droit du patient à l’indemnisation en cas d’erreur médicale, et ce à travers un processus de règlement à l’amiable. Il a indiqué qu’avec ce nouveau règlement les victimes d'erreurs médicales involontaires pourront avoir une compensation financière, dans un délai inférieur à celui de la justice conventionnelle.

Ce processus d’indemnisation sera, en fait, supervisé par des comités régionaux créés à cet effet et présidé par un juge administratif ou judiciaire expérimenté.

Charfi a abordé, d’autre part, le nouvel apport de ce projet de loi qui permettra aux patients de participer à la prise de décisions médicales en lui garantissant son droit d’accès à l’information.

Selon Nezih Zghal, secrétaire général de l’Ordre national des médecins, les travaux de la commission, chargée de l’élaboration de ce projet loi et mise en place en 2016 à l’époque de Saïd Aïdi, viennent d’être achevés.

Il a précisé que le brouillon est fin prêt et sera déposé dans les jours à venir en Conseil des ministres avant d'être présenté aux députés.

En 2017, 7000 erreurs médicales ont été enregistrées, rapporte Mosaïque Fm. En une seule année, entre 30 et 50 médecins ont été arrêtés pour homicide involontaire ou mort suspecte.

Ces derniers sont jugés suivant l'article 217 du Code pénal qui stipule: “Est puni de deux ans d'emprisonnement et de sept cent dinars d'amende, l'auteur de l'homicide involontaire commis ou causé par maladresse, imprudence, négligence, inattention ou inobservation des règlements".

D’après la directrice générale de la santé au ministère de la Santé, Nabiha Boursali, la révision de la loi organique régulant la profession de médecin n’a pas été actualisée depuis les années 1990. “Il est temps de s’adapter aux évolutions du système de santé” a-t-elle affirmé.

Ces dernières années, les arrestations et les condamnations pour "erreur médicale" ont provoqué le désarroi au sein du corps médical en Tunisie. Deux grosses affaires avaient provoqué l’émoi. À Gabès, un médecin anesthésiste venait d’être arrêté à la suite d’une transfusion sanguine calamiteuse dans une clinique privée qui avait entraîné la mort d’un patient venu se faire opérer de la hanche. Et l’autre concerne l’affaire d’un bébé prématuré, né au CHU de Sousse. Ce dernier a été déclaré mort-né par la résidente de garde, alors qu'il était bien vivant selon les éléments de l’enquête légale divulgués à la presse.

Il est à noter que les étudiants en médecine, les médecins internes ainsi que les médecins résidents observent une grève générale de 3 jours, entamée le mardi 6 février 2018. Ils réclament la publication du statut relatif aux médecins stagiaires internes et résidents dans un délai ne dépassant pas un mois.

LIRE AUSSI: Tunisie: Dans les hôpitaux, certains patients sont victimes d'erreurs médicales, que dit la loi?


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Indignation quant à la chasse aux oiseaux en Tunisie: Birdlife International dénonce

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La photo de touristes libanais venus chasser en Tunisie aurait suscité l'indignation de plusieurs activistes, selon Birdlife International.

Dans un article publié sur son site, Birdlife revient sur l'aspect légal de la chasse en Tunisie. En effet, la photo publiée sur Facebook par le "Lebanese Hunting Club", et qui a été supprimée par la suite, selon Birdlife, montre un groupe d'hommes posant devant leur gibier, un "carnage", décrit l'auteure, directrice exécutive de l'Association "Les Amis des Oiseaux" (AAO) - BirdLife en Tunisie.

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La chasse, notamment le tourisme de chasse, est en effet régulé en Tunisie. Plusieurs espèces sont chassables: sanglier, chacal, renard, mangouste, mais aussi beaucoup d'espèces d'oiseaux.

Pour les étrangers souhaitant chasser en Tunisie, il suffit de s'inscrire dans une agence de voyage qui organise des sorties chasse et payer des frais allant de 1000 à 2000 dinars, par personne. Ils ont aussi droit à 350 munitions.

Le nombre d'oiseaux chassés est limité pour certaines espèces, mais pas de quota pour les grives et les étourneaux sansonnets et un trentaine d'oiseaux. Des dernières années, grâce à l'implication de l'AAO, plusieurs espèces ont été interdites de chasse, des techniques ont été bannies, et les périodes de chasse réduites.

De bons résultats mais pour l'association, il reste encore des batailles à gagner. Et pour limiter encore plus la chasse et préserver la biodiversité, l'association travaille pour l'application d'un quota pour tous les oiseaux chassables, et d'enlever automatiquement de la liste toute espèce déclarée "en voie d'extinction".

Pour AAO, il n'y a pas d'excuses! "Dans l'absence d'une liste rouge nationale, ils devraient enlever de la liste de chasse tout oiseau classé 'quasi-menacé' ", dit l'article.

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Les libertés individuelles en Tunisie: Beau sur le papier mais...Un collectif d'associations met en garde

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Deux années après sa constitution, le Collectif pour les libertés individuelles a tenu une conférence de presse, mercredi, afin de présenter l'état des lieux des libertés individuelles en le qualifiant "d'alarmant". Les violations "continuent et s'intensifient", alerte-t-il. Afin de les endiguer, les associations ont formulé des recommandations jugées "urgentes".

Le Collectif, constitué de 36 associations tunisiennes (Association Tunisienne de défense des libertés individuelles, ATFD, LTDH, Bayti, Chouf, Damj, Shams, Alsajine 52, Mawjoudin, l'Association Tunisienne de la Santé de la Reproduction, Euromed droits, ASF...), ont fustigé notamment le fait que "les autorités continuent d’interpeller, arrêter, condamner et incarcérer des tunisiennes, des tunisiens, des non-tunisiennes ainsi que des non-tunisiens, mettant en œuvre des pratiques policières inquisitrices, des décisions judiciaires, fondées sur des textes juridiques obsolètes liberticides et fondamentalement anticonstitutionnels", et ce en bafouant les droits et libertés consacrés par la Constitution.

Et d'ajouter: "les entraves à la jouissance des libertés fondamentales révèlent la pérennité de pratiques désuètes héritées de la dictature, laquelle n’a jamais hésité à s’immiscer dans la sphère privée des personnes à travers, notamment, l’incrimination d’actes aux contours flous, tels l’atteinte aux bonnes mœurs, la pudeur ou l’homosexualité".

LIRE AUSSI: En Tunisie, les libertés sexuelles bafouées au nom du relativisme culturel, dénoncent les auteurs de cet ouvrage


Le Collectif appelle, notamment, à l'abrogation des lois qui servent de couverture pour transgresser les libertés, en l'occurrence, les articles 226, 226 bis, 230 et 231 du Code pénal, portant sur le respect des bonnes mœurs, de la pudeur et de la morale.

Les associations réitèrent leur indignation face à la persistance de la pratique du test anal pour "vérifier" les pratiques homosexuelles: Elles demandent l’ "arrêt immédiat du recours dégradant au test anal et à toutes autres pratiques et investigations dégradantes portant atteinte à l’intégrité physique et à la dignité, la mise en conformité des pratiques médico légales avec les directives du Conseil de l’Ordre des médecins".

Le Collectif insiste sur l'impératif de mettre en oeuvre les principes consacrés aux libertés, mais aussi à la lutte contre la torture, la protection de l'enfance ou encore le combat contre les violences faites aux femmes. Sans leur effectivité, la Constitution, les conventions ratifiées par la Tunisie et les lois demeureront obsolètes, mettent en garde les associations.

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La Tunisie trouve "injuste" la décision de la commission européenne de la placer sur sa liste noire

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La Tunisie a déploré mercredi soir la décision de la Commission Européenne de l’ajouter sur la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.

"Cette décision est injuste, hâtive et unilatérale", a estimé la Tunisie dans un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères.

La démarche entreprise par la Commission européenne pour la prise de cette décision était "injuste et précipitée", a regretté la Tunisie.

"Dépourvue d’un système d’évaluation financière, la Commission européenne a adopté le rapport élaboré par le Groupe d’action financière pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (GAFI/MENA), alors que la Tunisie avait adhéré volontairement au système d’évaluation de ce groupe et s’était engagée à mettre en œuvre un plan d’action qui prévoit un ensemble d’engagements visant à améliorer son système juridique et financier avant fin 2018", lit-on dans le communiqué.

"La Tunisie a franchi des pas importants dans la mise en œuvre de ce plan d’action", précise-t-on dans le même communiqué.

Tout en réaffirmant son attachement au "caractère stratégique" de ses relations avec l’Union Européenne et son engagement à poursuivre le processus des réformes fondamentales, la Tunisie a formulé l’espoir de voir son nom retiré aussitôt de cette liste, à la lumière des efforts assidus déployés par le gouvernement tunisien pour tenir ses engagements nationaux et internationaux et envers le Groupe d’action financière (GAFI/MENA).

Dans ce communiqué, la Tunisie a également émis le souhait de voir l’Union Européenne éviter à l’avenir de prendre de telles décisions unilatérales qui s’opposent aux principes du partenariat privilégié.

Le vote de 357 eurodéputés en faveur de la motion de rejet de la liste portant inclusion de la Tunisie et de deux autres pays dans la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme représente un témoignage de reconnaissance pour les efforts que la Tunisie ne cesse de déployer pour instaurer ses institutions et renforcer ses systèmes juridiques et financiers en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, selon le même communiqué.

La Tunisie et deux autres pays en l’occurrence le Sri Lanka et Trinité-et-Tobago ont été ajoutés mercredi sur la liste noire des Etats susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, selon un communiqué publié, mercredi, sur le site du Parlement Européen.

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"Vous avez outrepassé vos prérogatives": Des députés de l'opposition s'emportent contre le président de l'ARP Mohamed Ennaceur (VIDÉOS)

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Après plusieurs polémiques ces dernières années au sein de l'Assemblée, cette fois, c’est au tour du président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur de créer la polémique.

En marge de la plénière du mercredi 07 février, le député du Front populaire, Aymen Aloui, a pris la parole pour revenir sur l’incident impliquant deux jeunes lycéennes, mortes dans l’incendie du dortoir d’un collège à Thala.

Mais à peine a-t-il prononcé les noms du chef du gouvernement, Youssef Chahed, et du président de la République Béji Caïd Essebsi, en critiquant leur politique que Mohamed Ennaceur intervient pour lui couper le micro. Une explication?



"Je suis désolé. Ce sujet ne fait pas partie de l’ordre du jour” affirme Mohamed Ennaceur avant de poursuivre: “nous sommes à votre écoute, mais vous n'avez pas à parler du Chef du gouvernement, ni du président de la République”.

Ces propos ont fortement déplu à certains députés qui n’ont pas hésité à s’attaquer au président de l’ARP et à critiquer son comportement.



Décontenancé, le député du Front populaire Aymen Aloui reprend la parole: “j’ai le droit de critiquer qui que ce soit, et de nommer qui je veux” s'est-il défendu avant de poursuivre son argumentaire.

Dans la même veine, plusieurs parlementaires de l'opposition ont réagi à cette phrase polémique du président de l'ARP, dont notamment la députée Samia Abbou du Courant Démocratique.

Connue pour ses interventions musclées, Abbou a pointé du doigt la réaction du président de l’ARP: “Monsieur le président, malheureusement vous n’êtes pas en train de respecter le règlement intérieur”. Elle a argué que le pouvoir du président du parlement se limite au pouvoir administratif et financier. “Vous n’avez pas de pouvoir sur les députés” a-t-elle renchéri en ajoutant que s’il y a une violation au niveau du règlement intérieur cela est dû principalement au fait que le président de l'ARP n’est pas conscient du rôle joué par les députés.



“Vous avez outrepassé vos prérogatives”, a regretté Jilani Hammami, député du Front Populaire en s’adressant à Mohamed Ennaceur. Selon lui, il s’agit d’un dépassement flagrant qui remet en cause le respect du règlement interne. Avec un tel agissement, Hammami a accusé Ennaceur de revenir à des pratiques de l’ancien régime. “Vous n’avez pas le droit de nous dicter ce qu’on doit dire” a-t-il martelé.



“C’est inadmissible” a martelé, de son côté, le dirigeant d'Al Harak, Imed Daimi en évoquant sa crainte quant à un retour de la dictature. “Depuis quand le président du parlement intervient dans le contenu des interventions des députés” s’est-il interrogé.



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Pour l'ambassadeur de l'Union Européenne Patrice Bergamini, le classement de la Tunisie sur la liste noire n'est pas une sanction

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"Le classement de la Tunisie sur la liste noire des pays susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, n'est pas une sanction, n'est pas une nouvelle sanction, il s'agit plutôt d'une opportunité d'aller vers plus de vigilance et d'efficacité dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Nous allons travailler ensemble avec les autorités tunisiennes pour que le pays soit retiré d'ici l'été prochain de ce classement", a déclaré, mercredi, à Tunis, Patrice Bergamini, ambassadeur de l'Union Européenne (UE) en Tunisie.

Dans une déclaration aux médias tunisiens au siège de la délégation de l'UE, aux Berges du Lac, Bergamini a tenu à préciser que le vote du parlement européen n'a pas de lien avec le classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux. Il ne s'agit pas d'une sanction, ni d'une nouvelle sanction, a-t-il insisté.

Le parlement a pris cette décision qui transpose en droit interne, concernant le positionnement de la Tunisie par le GAFI (Groupe d'Action Financière), groupe qui travaille depuis longtemps sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le GAFI n'est pas uniquement l'Union européenne, c'est 35 pays dont 15 pays européens et d'autres pays dont les USA, la Chine, le Japon, le Canada et autres, a expliqué l'ambassadeur de l'UE en Tunisie.

Il a ajouté que le GAFI a travaillé en bonne intelligence avec les responsables européens pour identifier les risques et a remis son rapport et ses recommandations le 3 novembre 2017.

"Il ne faut pas d'agitations médiatiques et de nervosité particulière. Cette vigilance et cette information sont là depuis le 3 novembre. Aujourd'hui, il s'agit tout simplement d'un vote du parlement européen qui est tenu, de par les législations européennes, de transposer en droit interne européen ce nouveau classement".

"Nous savons tous que la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme sont des priorités pour la Tunisie. Nous sommes tous acquis à la nécessité d'aider et d'accompagner la Tunisie dans cette lutte. Donc, il s'agit d'une opportunité d'aller vers plus de vigilance et plus d'efficacité dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Il faut s'assurer que les circuits financiers ne soient pas opaques et que la création de richesses ne soit pas artificielle et qu'elle profite à l'économie de la Tunisie et à la création d'emplois", a encore déclaré le responsable européen.

Revenant sur le classement de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux, il a indiqué "nous avons réglé ce problème sur la base des engagements du gouvernement tunisien. Aujourd'hui, pour ce sujet plus sérieux que l'évasion fiscale, qui est le blanchiment d'argent, nous savons que la Tunisie est du bon côté mais qu'il faut aller de l'avant vers des modifications et des réformes structurelles pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.



"Les engagements sont là et je suis convaincu qu'ensemble on va oeuvrer pour accompagner et soutenir la Tunisie dans son oeuvre de réformes législatives et structurelles qui permettra d'adresser au GAFI, dans les prochaines semaines, les bons signaux, pour avoir d'ici l'été prochain ou à la fin du printemps, un nouveau classement du pays.

"Tout dépend de la volonté et du volontarisme des autorités tunisiennes", a encore déclaré Bergamini, faisant remarquer que "la sortie de la Tunisie de la liste noire des paradis fiscaux est la preuve, d'un côté, du volontarisme des autorités tunisienne et de l'autre, de la volonté de l'Union européenne de continuer à être toujours aux côtés de la Tunisie".

L'ambassadeur de l'UE en Tunisie s'est montré, par ailleurs, optimiste. "Il ne faut pas focaliser seulement sur les signaux négatifs, il y a aussi des signaux positifs. Le vote du parlement européen, n'est qu'une opportunité pour aller vers un véritable changement", a-t-il conclu.

Dans la soirée du mercredi, la Tunisie via un communiqué du ministère des Affaires étrangères a déploré la décision de la Commission Européenne la qualifiant d' "injuste, hâtive et unilatérale".

La Tunisie et deux autres pays en l’occurrence le Sri Lanka et Trinité-et-Tobago ont été ajoutés mercredi sur la liste noire des Etats susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme par l'Union Européenne.

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Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) tenterait de se restructurer depuis la Tunisie selon Reuters

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Le retour au premier plan d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) inquiète les autorités tunisiennes a révélé mercredi l'agence de presse internationale Reuters citant des sources sécuritaires tunisiennes.

Selon Reuters, l'élimination récente de deux terroristes algériens de hauts-rangs sur le territoire tunisien fait croire aux autorités qu'AQMI essayerait de se regrouper en Tunisie.

Parmi ces terroristes éliminés par les forces sécuritaires tunisiennes à la frontière tuniso-algérienne se trouvent Bilel Kobi et Hamza Al-Nimr. Ces derniers avaient pour mission de réunir des groupes de combattants d'Al-Qaïda en Tunisie et d'y former de nouvelles cellules ajoute Reuters.

Selon des sources sécuritaires tunisiennes, la résurgence d'AQMI en Afrique du nord serait due à l'affaiblissement de l'État Islamique qui avait réussi a enrôler de nombreux combattants d'AQMI. Le déclin de Daech a permis à AQMI de récupérer certains vétérans partis en Syrie et en Irak.

"Al-Qaïda veut investir sur le récent déclin de l'État islamique pour se réorganiser et réapparaître. Il cherche à se restructurer notamment en Algérie, en Libye et en Tunisie en nommant de nouveaux leaders locaux sur le terrain" a affirmé une source sécuritaire tunisienne à Reuters.

Plusieurs cellules identifiées en Tunisie

Selon les experts sécuritaires présentés par Reuters, si AQMI est essentiellement présente dans les zones désertiques principalement au Nord du Mali, plusieurs cellules seraient présentes en Tunisie notamment dans des régions reculées au Nord-Ouest de Kasserine ou encore dans les montagnes frontalières avec l'Algérie.

Connue en Tunisie sous le nom de Phalange Okba Ibn Nafaa, la branche tunisienne d'AQMI serait divisée en 4 groupes et serait dominée par des algériens.

"La Phalange Okba Ibn Nafaa a des dizaines de combattants; chaque groupe comprend jusqu'à 20 terroristes" ajoute une source à Reuters.

Si cette tentative de restructuration d'AQMI en Tunisie est pour l'instant vouée à l'échec, il n'empêche que plusieurs membres pourraient de nouveau essayer de rentrer en Tunisie au vue de l'offensive menée par l'armée algérienne ces deux dernières semaines contre la branche algérienne d'AQMI, éliminant plusieurs de leurs combattants: "AQMI est en déclin (en Algérie), elle ne peut pas se restructurer ni se redéployer ici", a déclaré une source de sécurité algérienne à Reuters.

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Pour Radhi Meddeb, la décision de l'Union Européenne de placer la Tunisie sur liste noire est politique

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Invité à la Matinale de la radio Shems Fm, l'expert économique Radhi Meddeb a déploré le caractère "purement politique" de la décision prise par l'Union Européenne de placer la Tunisie sur la liste noire des pays exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme.

Pour Radhi Meddeb, "la plus grande preuve qu'il s'agit d'une décision politique, c'est que celle-ci a été prise au niveau du Parlement européen qui est un organe politique et non économique".

Si la décision était en discussion depuis plusieurs mois, Radhi Meddeb reproche la passivité du gouvernement tunisien: "Il n'y a pas un grand responsable économique et financier au sein du gouvernement tunisien" a-t-il indiqué avant d'ajouter: "Nos affaires économiques et financières sont dispatchées entre 7 ou 8 ministères".

Selon lui, les dirigeants du pays ont eu une mauvaise approche politique avant la prise décision mais ils ont également fait preuve de manque de prévoyance: "Notre approche politique face à cette décision n'a pas été à la hauteur" déplore-t-il expliquant que cela aurait pu être évité à travers du lobbying vis-à-vis des députés qui allaient voter contre.

Interrogé sur le lien entre le classement de la Tunisie sur cette liste noire et la décision du chef du gouvernement de mettre fin aux fonctions du gouverneur de la Banque centrale Chedly Ayari, Radhi Meddeb estime que ce dernier a payé seul la facture: "Je pense que la classe politique a voulu lui faire porter la responsabilité" estime-t-il.

"Certes, il y a eu de nombreux problèmes et dysfonctionnement" a estimé Radhi Meddeb notamment au niveau de deux grands axes sous la responsabilité du gouverneur de la Banque Centrale: "Le blanchiment d'argent et l'inflation".

Selon Radhi Meddeb, dans la pratique, le gouverneur de la Banque centrale n'est généralement limogé qu'en cas de faute grave: "Il aurait fallu discuter avec lui et lui demander de remettre sa démission afin qu'il garde la face" a-t-il affirmé ajoutant que la fin de son mandat était proche et reprochant la forme utilisée par le chef du gouvernement.

Cependant selon lui, ce n'est pas le changement du gouverneur qui va relancer l'économie: "Le problème, c'est la faiblesse des politiques économiques et monétaires, l'absence de volonté politique de lutter contre le blanchiment d'argent, l'absence de volonté politique de restructurer les secteurs qui échappent à l'économie, l'absence de volonté politique de combattre l'évasion fiscale, voilà les vrais problèmes".

Quelles solutions face à la situation économique du pays?

Face à la situation économique du pays, Radhi Meddeb prône "le retour à la valeur travail" avant toute chose. Ensuite, il faudrait selon lui poser sur la table les problèmes structurels de l'économie tunisienne "et y trouver des solutions de façon professionnelle et non par consensus qui ne fait que retarder l'évidence".

Parmi ces problèmes structurels, il cite "les caisses sociales qui sont en faillite aujourd'hui (...) et qui mettent en danger le système des retraites pour les prochaines années".

Selon lui, il faut aussi que les Tunisiens se montrent solidaires: "Il faut payer ses taxes. Il n'est pas normal que l'évasion fiscale touche 50% des citoyens" a-t-il conclu.

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La Tunisie sur la liste noire de l'Union Européenne: L'UTICA appelle à revoir les politiques monétaires du pays

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Depuis l’annonce du classement de la Tunisie sur la liste noire de l’Union européenne des pays exposés au blanchiment de capitaux, les réactions fusent de partout contestant cette classification.

Indignée, l’Union Tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) a publié jeudi un communiqué de presse dans lequel elle souligne les retombées négatives sur l’image de la Tunisie à l’international de ce classement ainsi que ses répercussions sur les transactions avec les instances internationales et sa capacité à drainer les investissements étrangers.

L’organisation patronale a qualifié d’injuste l’intégration de la Tunisie dans cette liste noire, surtout que “le pays oeuvre à lutter contre le terrorisme et la corruption et vise à parachever le processus de transition économique” dans les meilleures conditions.
Elle a souligné, ainsi, la nécessité de lever le voile sur les circonstances et les défaillances qui auraient mené le parlement européen à mettre sur liste noire la Tunisie et a appeler à prendre en urgence les mesures nécessaires pour rectifier le tir.

L’UTICA a appelé, également, à revoir les différents aspects de la politique monétaire du pays.



Pour le ministère des Affaires étrangères, la démarche entreprise par la Commission européenne pour la prise de cette décision était “injuste et précipitée.”

“Dépourvue d’un système d’évaluation financière, la Commission européenne a adopté le rapport élaboré par le Groupe d’action financière pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord (GAFI/MENA), alors que la Tunisie avait adhéré volontairement au système d’évaluation de ce groupe et s’était engagée à mettre en œuvre un plan d’action qui prévoit un ensemble d’engagements visant à améliorer son système juridique et financier avant fin 2018”, lit-on dans le communiqué du ministère.

Intervenant sur les ondes de Shems Fm, le ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui a assuré que la Tunisie sera retirée de cette liste en juin prochain. Il a fait savoir qu’il ne s’agit pas d’un incident diplomatique visant la Tunisie mais plutôt d'un problème technique.

La Tunisie et deux autres pays en l’occurrence le Sri Lanka et Trinité-et-Tobago ont été ajoutés mercredi sur la liste noire des États susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, selon un communiqué publié, mercredi, sur le site du Parlement Européen.

LIRE AUSSI: Banque centrale de Tunisie: Youssef Chahed engage une procédure de limogeage contre Chedly Ayari, Marouane El Abassi pressenti


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Harcèlement sexuel au travail: ce court-métrage rappelle à quel point ce tabou brise des personnes

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HARCÈLEMENT - Des photographies de collègues en position suggestive placardées dans les espaces communs, des vidéos pornographiques qui circulent par mails... Clémence n'en pouvait plus d'évoluer dans cet environnement de travail graveleux et dégradant. Mais lorsqu'elle dénonce les faits, la direction ne prend pas les mesures adéquates. Pire encore, son équipe la met à l'écart et la stigmatise. Émilie, elle, a été victime d'attouchements sur son lieu de travail. Là encore, quand elle en fait part à sa hiérarchie, celle-ci ne prend aucune mesure.

Ces témoignages ont été recensés par le Défenseur des droits, dont la mission est de lutter contre les discriminations et promouvoir l'égalité en France. C'est en faisant appel à cet organisme que Clémence, Émilie et bien d'autres ont pu se sortir de ces situations qui arrivent quotidiennement. Une femme sur cinq ferait en effet l'objet de harcèlement au travail au cours de sa carrière.

Le Défenseur a alors décidé de faire de cette problématique l'un de ses combats en lançant une campagne d'information et de sensibilisation, déclinée sous la forme d'un dépliant, d'une affiche et d'un court-métrage.

L'objectif est de mieux appréhender le sujet et d'inviter les victimes à saisir cette instance, qui peut notamment enquêter et les soutenir dans leurs démarches.

"Je criais mais aucun son n'est sorti, j'étais tétanisée"

L'instance a donc lancé l'été dernier un concours de courts-métrages ouvert à tous sur le thème du harcèlement sexuel au travail, "encore trop souvent banalisé", et pourtant interdit par la loi.

Parmi les trois lauréats, le premier prix a été décerné à Sophie Baruch, Agathe Fadier et Béatrice Fainzang pour "Je tu il nous vous elles". Cette vidéo bouleversante de trois minutes compile des témoignages croisés de femmes mais aussi d'hommes, comme l'évoque le titre. Car le harcèlement peut toucher n'importe qui.

On y voit des images en noir et blanc de personnes se cachant les yeux et les oreilles avec leurs mains ou mettant un doigt devant leur bouche, comme pour illustrer le silence des victimes de harcèlement qui sont encore trop peu nombreuses à témoigner. Elles ne sont en effet que 30 % à le révéler, souligne France Inter.

"Je ne disais rien", "J'essayais de les ignorer", "Je n'en ai parlé à personne", peut-on entendre. Comme si le sentiment de honte ou tout simplement la peur de ne pas être entendu prenait le dessus. "Je criais mais aucun son n'est sorti, j'étais tétanisée", lance une femme.

Mais à la fin, ces mêmes personnes arrêtent de se couvrir les yeux ou de se boucher les oreilles et révèlent enfin ce qui leur arrive à eux ou à un autre. "Je suis allée aux prud'hommes et j'ai gagné", "Je lui ai dit que je serai prête à témoigner s'il décidait de porter plainte"... Sortir du silence, une nécessité à la fois pour espérer se reconstruire, et pour que le harcèlement ne soit plus banalisé.

Retrouvez ci-dessous les deux autres courts métrages en compétition: "La voix du silence" (2ème prix), de Laetitia Launay et "Au boulot" (Prix du jury), de Marie-Line Halliday.





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Pour ses avocats, la Tunisie souhaite l'extradition de Moncef Materi pour faire pression sur son fils

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Moncef El Materi, père de Sakhr El Materi, gendre de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali pourrait, bientôt, être extradé vers la Tunisie, rapporte l'agence TAP citant une source du ministère de la Justice.

Arrivé en France en 2011, El Materi, 83 ans, a été interpellé le 10 juin dernier, lors d'un contrôle à la descente d'un paquebot de croisière faisant escale au port de Marseille, en vertu d'un mandat d'arrêt international émis par la Tunisie le 28 septembre 2011, après la chute de Ben Ali.

Titulaire d'une carte de séjour et d'une adresse en France, cet ancien camarade de jeunesse du président Ben Ali était recherché pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un attentat", ainsi que pour "complicité dans le blanchiment d'argent par un groupe organisé en utilisant les facilités que lui procure ses fonctions".

Ce mercredi, la justice française s’est prononcée en faveur de son extradition vers la Tunisie et la chambre de l’instruction rendra son avis le 28 février courant.

Selon Europe 1, l'avocat général Serge Bocoviz a requis un avis favorable à l'extradition dans deux de ces cinq dossiers, demandant à la cour de relever la prescription dans deux autres affaires.

Dénonçant une procédure "bancale et lacunaire", les avocats d’El Materi, Antonin Levy et Ophélia Claude, ont demandé aux juges de refuser cette extradition et considèrent que la Tunisie instrumentalise la procédure d’extradition pour des motivations politiques, note Mosaïque Fm. "Les autorités tunisiennes savent depuis 2011 que M. El Materi est en France, mais ils se réveillent quand son fils Sakher El Materi, l'ex-gendre préféré, l'ex-époux de la fille du président déchu, est en cours d'obtention de la nationalité seychelloise. En Tunisie, on se dit qu'il faut agir sur le père pour atteindre le fils", a plaidé Me Levy.

“C'est une combine pour m'exproprier de mes biens, de ceux de mes parents, de mes grands-parents", a accusé de son côté Moncef El Materi, présent à l'audience.

Mais à ces contestations, le magistrat a écarté tout caractère politique pouvant sous-tendre cette procédure: "Quand on lit les arrêts et les jugements, je ne vois pas d'infractions politiques, on trouve la description d'infractions de droit commun, on parle de terrains qu'on achète, qu'on aménage et qu'on revend, de fausses sociétés, de blanchiment d'argent", précise Europe 1.


LIRE AUSSI:
Recherché en Tunisie, le père de Sakher El Materi a été interpellé à Marseille


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Les secrets d'Azzedine Alaïa: Le reportage inédit de France 2 sur la face cachée du couturier franco-tunisien (VIDÉO)

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"C'est l'un des derniers grands maitres de la haute couture (...) Le plus petit des grands couturiers", c'est ainsi que l'émission "Stupéfiant!" présentée par la journaliste française Léa Salamé sur France 2 décrit Azzedine Alaïa, couturier franco-tunisien, décédé le 18 novembre 2017 et enterré en Tunisie.

Le reportage dresse un portrait intimiste d'Alaïa en piochant dans les aspects les moins connus de sa vie, relatés par ses proches.

C'est par "le temple de la mode", où vivait et travaillait Alaïa, que la journaliste commence à cerner les amitiés du défunt. Dans l'hommage qui lui a été rendu là-bas, il y avait ses créations mais aussi ses amies les plus proches, des célébrités comme Naomi Campbell, Cindy Crawford, Farida Khelfa, Fanny Ardant et tant d'autres, venues en nombre, saluer l'oeuvre du couturier dans l'exposition qui lui est dédiée.

"Il avait la tête dans les étoiles et les pieds sur terre", "il était libre", "il était un architecte des corps", "il sublimait la féminité", "il était un génie", c'est par ses mots que ses amies le décrivent.

Le reportage revient sur ses débuts et son ascension, mais aussi sur son caractère; timide, mystérieux, généreux drôle, franc: "Il dit les choses justes, il t'attaque là où il faut", témoigne son amie Carlyne Clef Duzeele, une styliste magazine qui a collaboré avec beaucoup de couturiers.

Farida Khelfa s'est confiée, quant à elle, sur sa relation privilégiée avec lui et sur son adoration des bébés.

Azzedine Alaïa aimait cuisiner, recevoir et danser. Le reportage fait découvrir ses espaces intimes, mais aussi son histoire d'amour. Le couturier était en couple depuis 60 ans avec le peintre Christoph von Weyhe. Ce dernier a évoqué son histoire d'amour avec le couturier, un amour qui "n'a jamais diminué", confie-t-il.

LIRE AUSSI: Sur France 2, Naomi Campbell émue aux larmes en parlant de Azzedine Alaïa (VIDÉO)


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Béji Caid Essesbi accepte le limogeage de Chedly Ayari et transmet la proposition à l'Assemblée pour approbation

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Le président de la République Béji Caid Essebsi a accepté la proposition du chef du gouvernement Youssef Chahed de procéder au limogeage du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie Chedly Ayari et de nommer à sa place Marouane El Abassi.

Selon un communiqué publié par la présidence de la République, Béji Caid Essebsi a transmis la proposition à l'Assemblée des représentants du peuple qui se réunira en plénière pour voter sur cette proposition.

En effet, l'article 78 de la Constitution tunisienne dispose:

"Le Président de la République se charge par voie de décrets présidentiels de: (...)
-Nommer le gouverneur de la Banque centrale sur proposition du Chef du gouvernement et après approbation de la majorité absolue des présents à l’Assemblée des représentants du peuple. Il est mis fin à ses fonctions suivant la même procédure ou à la demande du tiers des membres de l'Assemblée des représentants du peuple et l’approbation de la majorité absolue des membres de l’Assemblée".



Mercredi, le chef du gouvernement Youssef Chahed a proposé au président de la République Béji Caid Essebsi le limogeage du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie Chedly Ayari et son remplacement par Marouane El Abassi.

Qui est Marouane El Abassi?

Son nom vous est peut-être familier. En effet, il a été pressenti pour récupérer le ministère des Finances lors du dernier remaniement ministériel.

Docteur en économie de l’université de Paris I Panthéon Sorbonne, il est par également titulaire d’un mastère en économie mathématique et économétrie de l’université de Paris II et d’un mastère en agroéconomie de l’université de Paris I Panthéon Sorbonne-INRA. Enseignant émérite, il a collaboré avec de nombreuses revues et universités internationales.

Il a travaillé en tant qu'économiste principal au sein du groupe de la Banque Mondiale en étant notamment nommé représentant de la Banque mondiale en Libye en novembre 2010.

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Grande-Bretagne: Un succès florissant pour Thomas Cook avec la destination Tunisie

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La destination Tunisie rencontre un franc succès chez le voyagiste britannique Thomas Cook. C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le directeur général du célèbre tour opérateur anglais au site spécialisé ''Travel Trade Gazette'' (TTG).

Il a confié que les trois premiers vols vers la Tunisie affichent déjà complet, et ce dès la mise en vente du programme en août dernier. Le premier vol sera prévu mardi prochain.

Ainsi, le programme englobe 16 hôtels et trois vols hebdomadaires vers Enfidha, depuis Manchester, Londres Gatwick et Birmingham. À partir d'avril des vols à partir de Glasgow viendront s'y ajouter avant que Newcastle et Londres Stansted viennent rallonger la liste à partir de mai. Le nombre de vols hebdomadaires sera, par la suite, porté à six, précise la même source.

“Les réservations sur les vols et les hôtels sont importantes ce qui dénote de la demande de la clientèle. Nous augmentons jusqu'à six vols par semaine pendant la saison estivale” explique le DG de Thomas Cook.

Selon The Independent, Thomas Cook, a affirmé que les destinations Turquie et Tunisie reviennent en force au détriment de l'Espagne. Il a affirmé que les programmes hivernaux de trois vols charters par semaine ont reçu un bon accueil et que le nombre de vols doublera en été.

Le tour opérateur anglais avait annoncé, en août dernier, la reprise de ses activités sur la Tunisie , et ce suite à la levée des restrictions de voyage émises par l’Angleterre à la suite de l’attentat terroriste de Sousse en 2015. Thomas Cook avait évacué plus de 15.000 clients sur une soixantaine de vols à la suite de cet attentat.

Avant l'attaque sanglante de Sousse en 2015, où 38 victimes, dont 30 britanniques avaient trouvé la mort, ils venaient y passer leurs vacances en grand nombre, environ 420.000 chaque année, selon Breaking Travel News. Le nombre est passé à 23.000 en 2016.

L'été dernier, les médias anglais ont fait la promotion de la destination Tunisie à l'instar de The Sun, Breaking Travel News, le sondage du World Travel Market London, The Telegraph...

Les vols ont repris et les vacanciers britanniques sont de retour en Tunisie, attirés d'une part par les prix et d'autre par le renforcement de la sécurité. Selon les derniers chiffres publiés par l'Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) datant de juin 2017, il y a eu une hausse de 16% des entrées venant d'Angleterre.

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200 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus enregistrés chaque année en Tunisie

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Le nombre de nouveaux cas de cancer du col de l’utérus s’élève, en Tunisie à 200 par an, dont 50% sont découverts à un stade avancé, a affirmé jeudi Mohamed Hsairi, Chef de l'Unité de Recherche en Epidémiologie des Cancers à l’institut Salah Azaiez.

Lors de la journée scientifique tenue à l’initiative de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) sur "la prévention et le dépistage du cancer du col de l’utérus", à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, célébrée le 4 février de chaque année, Hsairi a insisté sur l’importance du dépistage précoce du cancer du col de l’utérus.

Et de confirmer qu’il figure parmi les meilleures pratiques préventives permettant la découverte précoce du cancer du col de l’utérus chez les femmes.

Le tabagisme est l’un des facteurs causant ce cancer, a-t-il expliqué, incitant les femmes à suivre un régime alimentaire sain et équilibré, à pratiquer le sport soit une demi-heure par jour et à éviter les relations sexuelles non protégées.

De son côté, Dr.Khaled Neji, président de la Société Tunisienne de Gynécologie Obstétrique, a fait savoir que le processus thérapeutique de cette maladie s’effectue par une intervention chirurgicale qui consiste à enlever l'utérus de la femme, précisant le recours, dans certains cas, à la chimiothérapie.

La directrice générale de l’ONFP, Rafla Tej Dellagi, a affirmé pour sa part, que l’office a œuvré depuis les années 90 à assurer des services de sensibilisation et d’éducation ayant pour finalité d’enraciner auprès des femmes des comportements préventifs aidant à la découverte précoce de tous les types du cancer.

L’office a veillé, aussi, à promouvoir les services de santé fournis dans ce cadre, à travers l’organisation de sessions de formation sur les maladies cancéreuses au profit du cadre médical et paramédical ainsi que la présentation de consultations pour le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, assurées par les structures fixes et mobiles relevant de l’office, outre l’installation de six unités de biologie cellulaire dans les zones intérieures.

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L'équipe olympique norvégienne s'est fait livrer 15.000 œufs à cause d'une erreur de traduction Google

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INSOLITE - Google Traduction n'est pas toujours très fiable, l'équipe olympique norvégienne en a fait les frais. Comme le relaie le journal norvégien AfterPosten, les chefs cuisiniers de l'écurie norvégienne ont voulu commander 1500 œufs pour leur centaine d'athlètes présents aux Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang.

Ils ont alors dû faire appel à une entreprise locale -donc Sud-Coréenne- et pour se faire comprendre, ont fait usage de Google Traduction. Mais les chefs ont rapidement vu que leur demande avait été quelque peu modifiée...



"L'équipe olympique a commandé 1500 œufs en traduisant via Google Translate, mais la traduction était fausse. 15.000 œufs ont été livrés à leur porte. Nous leur souhaitons bonne chance et espérons que les espoirs norvégiens sont heureux -très heureux- de ces œufs "

Quand ils ont réceptionné la commande, les chefs se sont alors retrouvés devant une cargaison de 15.000 œufs, au lieu de 1500. La faute d'une erreur provoquée par l'outil traducteur. "La livraison n'a littéralement jamais pris fin. Absolument incroyable", témoigne le chef Ståle Johansen à AfterPosten, selon une traduction de NBC.

L'histoire s'est cependant bien finie puisque le fournisseur a accepté de récupérer 13.500 des 15.000 œufs livrés. Bien assez pour que les chefs concoctent de nombreux plats à base d'œufs pour leurs athlètes. Le chef Johansen a ajouté que son équipe allait cuisiner "presque 24 heures par jour" pour que leurs athlètes ne manquent de rien.

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Renforcement de la Culture: La Tunisie, premier pays du sud de la Méditerranée à rejoindre le programme "Europe Créative" de l'U.E

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La Tunisie a fait son entrée, mercredi, au Programme "Europe Créative" avec le lancement officiel du bureau d'information Europe Créative Tunisie (CED Tn). La Tunisie devient ainsi le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à pouvoir bénéficier du programme-cadre de l'Union Européenne (UE) pour les secteurs culturels et créatifs qui vise à renforcer la diversité culturelle et la compétitivité de ces secteurs.

Lors d'une conférence de presse organisée à cette occasion au siège du ministère des affaires culturelles, le ministre Mohamed Zine El Abidine a tenu à exprimer sa gratitude quant au choix européen de la Tunisie comme étant le seul pays africain, maghrébin et arabe à bénéficier du programme Europe Créative ajoutant que l'adhésion à ce Programme permettra de faire entendre la voix des artistes et des créateurs tunisiens dans l'espace euro-méditerranéen.



Le ministre a, par ailleurs, souligné que cette adhésion marque l'appui de l'UE à la Tunisie dans sa transition démocratique par le biais de la culture et les arts et s'inscrit dans le cadre de la stratégie de décentralisation entreprise par le ministère des affaires culturelles sous le signe '' Une culture partout et pour tous". "Cette adhésion marque le soutien de l'Europe à la Tunisie démocratique et plurielle" a-t-il encore affirmé.

Dans le même contexte, et à la lumière du classement de la Tunisie, hier mercredi, par le Parlement Européen sur la liste noire des Etats susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, l'ambassadeur de l'Union Européenne en Tunisie, Patrice Bergamini a saisi cette occasion pour exprimer sa confiance vis à vis du parcours de la jeune démocratie Tunisienne en dépit des "nouvelles anxiogènes" selon ses dires.

Bergamini a, dans ce sens, affirmé que l'adhésion de la Tunisie au sein du programme Europe Créative vient témoigner de l'effervescence de la scène culturelle tunisienne, ses atouts et de la soif de culture et de créativité.

"L'entrée de la Tunisie au sein du programme permettra de promouvoir la création tunisienne au sein de la rive Nord de la Méditerranée et d'attirer les opérateurs européens en Tunisie et ceci dans une logique importation/exportation des créations culturelles entre les deux rives" a-t-il assuré.

Pour sa part, le coordinateur général du programme, Bilel Aboudi a fait savoir que le bureau "Europe Créative" en Tunisie a pour objectif d'accompagner les artistes tunisiens dans l'accès aux financements des projets culturels du programme et d'assurer la création de réseaux culturels et l'échange efficace et productif entre les acteurs tunisiens et européens.

Dans sa présentation du bureau "CED Tn", le responsable du CED Tunisie Youssef Lachkhem a tenu à souligner que le bureau a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs culturels à s'autonomiser et à sortir de la logique de la culture de la subvention vers une logique d'une culture industrielle et entrepreneuriale.

Le bureau CED Tn aura deux sièges, un au sein du ministère des affaires culturelles et un autre au sein de la cité de la Culture a fait savoir Lachkhem en précisant que le fonctionnement du bureau est totalement financé par le ministère des affaires culturelles pour l'année 2018 et qu' à partir de l'année 2019, le bureau sera financé à part égale par l'Union européenne et l'Etat tunisien.

Selon Riadh Ben Omhéni, chargé de la communication au CED Tn, une campagne d'information et de sensibilisation autour du rôle du bureau sera organisée dans les régions à partir de fin février 2018 et concernera dans une première étape les régions de Gafsa, le Kef, Kairouan et Gabès.

Le bureau permanent à Tunis qui s'inscrit dans le cadre du programme Europe Créative moyennant un budget de 1.46 milliard d’Euros pour la période 2014-2020, vise à répondre à tous les projets tunisiens, au titre de 2017-2020. A cet effet, la Tunisie bénéficiera des mêmes droits et avantages que les pays européens pour l’entrepreneuriat culturel, les projets de création, la mobilité artistique et la création d’espaces indépendants. Le desk Tunisie aura pour principale mission, la coordination des activités de ce programme spécial Tunisie avec l'Union Européenne. Ce programme œuvrera, également à étendre la présence des productions culturelles nationales sur l’ensemble des pays européens, créer une dynamique culturelle et faciliter la mobilité des acteurs et leurs œuvres dans les pays membres.

Pour rappel, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté le 27 juillet 2017, le projet de loi relatif à l’adhésion de la Tunisie au programme " Europe Créative ", ainsi que le programme annexe "Media", en vertu d'une convention signée le 11 mai 2017 entre la Tunisie et l'Union Européenne.

Ainsi, la Tunisie qui a eu le privilège de pouvoir adhérer à ce programme pour la somme symbolique de 1 Euro, au lieu des 250 milles Euros que chaque pays membre est appelé à payer pour faire partie de l’Europe créative, serait ainsi le premier pays de la rive Sud de la Méditerranée à intégrer ce programme européen, ce qui permet aux acteurs culturels tunisiens de créer des coopérations et des partenariats inédites et de développer des projets avec des opérateurs culturels de 38 pays. L’entrée de la Tunisie dans le programme Europe Créative est une opportunité d’étendre les activités culturelles et créatives et de renforcer la diplomatie culturelle tunisienne et le rayonnement de l’image de la Tunisie à l’étranger.

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L'ambassadeur de l'Union Européenne en Tunisie Patrice Bergamini pointe du doigt certaines "résistances" à la lutte contre la corruption en Tunisie

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En marge du classement de la Tunisie sur la liste noire des pays susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme par le Parlement Européen, l'ambassadeur de l'Union Européenne en Tunisie Patrice Bergamini était l'invité de l'émission d'El Hiwar Ettounsi 24/7.

Au cours de son intervention, Patrice Bergamini a relativisé la portée de ce classement indiquant que d'ici quelques mois, ce classement ne sera qu'un mauvais souvenir: "Je suis de ceux qui considèrent (...) que les autorités tunisiennes et le gouvernement de Youssef Chahed ont davantage à leur disposition de leviers pour soutenir les réformes qui sont nécessaires pour lutter contre la corruption" a-t-il indiqué ajoutant l'absolue nécessité de mener à bien lesdites réformes.

Revenant sur l'initiative prise par le chef du gouvernement tunisien de lancer sa guerre contre la corruption l'année dernière, Patrice Bergamini affirme que l'Union européenne a été l'une des premières à le soutenir.

"Mais face à ce volontarisme des autorités tunisiennes, il y a des réticences, des résistances de différentes natures" a-t-il prévenu citant l'exemple du classement de la Tunisie sur la liste des paradis fiscaux.

Il explique que l'Union Européenne avait adressé un courrier à la Tunisie dès janvier 2017. Or la coopération n'a commencé qu'après l'inclusion de la Tunisie sur la liste noire en décembre 2017: "Entre temps des courriers se sont perdus, des gens ont bloqué les choses ...Pour le GAFIi, c'est pareil" a-t-il indiqué ajoutant que les contacts ont été établis dès 2016 pour demander à annuler certaines législations notamment celles faites par le clan Ben Ali: "Selon le président de l'Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption il y a encore 37 lois ou règlements qui ont été faits par et pour la famille Ben Ali et Trabelsi".

Affirmant que l'Union Européenne n'a fait que reprendre le classement du GAFI, il précise: "Le GAFI dit que l'offshore c'est très bien, s'il permet la création de richesse avec à la clé une vraie redistribution de ces richesses et qui ne facilite pas une opacité ou des déviances" or, selon lui sur 28.000 sociétés offshores, 22.000 ne présentent dans leurs registres aucun employé.

Selon lui, la Tunisie sortira très bientôt de cette liste: "Le GAFI a listé une quarantaine de mesures" à prendre pour la Tunisie pour sortir de la liste or "la Tunisie comme l'a dit le ministre des Affaires étrangères en a déjà pris 30".

"Ce signal de l'Union Européenne est positif pour engager des réformes" a-t-il poursuivi estimant que cette décision n'est pas une "sanction". "Il n'y a, dans le vote du parlement européen, aucune remise en cause de la relation de ce partenariat d'exception entre la Tunisie et l'Europe".


Interrogé sur les réactions des partis politiques et de certaines organisations, Patrice Bergamini affirme: "Je suis de ceux qui pensent et qui disent que ceux-là même qui vont dénoncer l'Union Européenne, qui vont utiliser les termes 'duplicité européenne' ou 'hypocrisie européenne' sont responsables de pareils classements et de pareils listings en défaveur de la Tunisie" a-t-il expliqué ajoutant que "la Tunisie et l'Union Européenne sont engagés ensemble" dans de nombreux dossiers "mais il y a encore des défaillances qui demandent des réformes que veut porter Youssef Chahed depuis sa nomination".

Revenant sur le communiqué d'Ennahdha, Bergamini "espère avoir mal lu le communiqué": "Si ce communiqué dit vrai, est-ce que le parti des frères musulmans appelle l'Europe à arrêter d'encourager la Tunisie à lutter contre le blanchiment d'argent? Est-ce qu'on me demande à moi ce soir représentant de l'Union Européenne de cesser de dire que la Tunisie est une alliée dans la lutte contre le terrorisme? (...) Est-ce que ce soir il y a un responsable politique qui me demande d'arrêter de dire qu'ensemble avec la Tunisie arrêtons de nous focaliser sur les questions de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme? Je ne veux pas le croire. Je pense que ce communiqué va être corrigé" a-t-il avancé.

"On dit que la Tunisie a besoin de l'Europe, mais l'Europe a besoin de la Tunisie, l'Europe a besoin d'un succès de la Tunisie. C'est les tunisiennes et les tunisiens qui ont les clés du succès de cette démocratie" a-t-il conclu affirmant que l'Union Européenne mettait à disposition de la Tunisie 10 milliards d'euros sur la période 2017-2020 dont le tiers sous forme de dons.

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